En parallèle de sa carrière d'actrice, Jessica Biell poursuit celle de réalisatrice avec les studios Morcar Prod pour qui elle a réalisé dix films dont deux sont déjà sortis, et un troisième va bientôt sortir, Tokyo Hasard. CinéMerveilles est allé à la rencontre de cette star du cinéma à Gérardmerveille.CinéMerveilles : Jessica Biell, avec Morcar Prod, vous semblez avoir trouvé un studio vous permettant de prendre l'élan que Dimitri Bay n'a pas réussi à vous donner à cause de soucis financiers. Comment se déroule cette collaboration avec la société de Nikolas Morcar.Jessica Biell : Ca se déroule à merveilles ! Il est vrai que lorsque j'ai apris les soucis financiers de Dimitri, j'ai eut peur de ne pas avoir le temps de faire mes preuves en tant que réalisatrice, pour trouver ma place dans ce domaine. J'avais réussi à convaincre Dimitri de me faire passer derrière la caméra, mais je ne savais pas si j'arriverais à convaincre un autre producteur de le faire sans avoir eut le temps de prouver ce dont j'étais capable.
CinéMerveilles : Nikolas Morcar vous a immédiatement proposé un contrat pour dix films. N'était-ce pas risqué de s'engager à nouveau de cette manière, après ce qui vous était arrivé avec Warner Interaction ?Jessica Biell : Evidemment non ! La santé économique de Morcar Prod n'est un secret pour personne, et tout le monde sait que Nikolas Morcar gère sa société le plus sainement possible. Je me doutais que je ne rencontrerais pas le même genre de souci que ceux qu'on a eut avec l'entreprise de Dimitri.
CinéMerveilles : On vous a immédiatement confié des gros budgets ?Jessica Biell : Pas de très gros budgets, non, mais des budgets confortables tout de même pour les films qu'on me confiait. Mon premier film a été
Panique à l'hôpital qui ne nécessitait pas un budget plus important que celui que j'ai eut. J'en ai profité pour prouver que je pouvais réaliser un bon travail avec un budget restreint, et je pense que le résultat à plu à Nikolas Morcar, qui m'a confié ensuite des budgets plus conséquents.
CinéMerveilles : On attendait votre film "Revolver", dont Morcar Prod avait annoncé la production en même temps que le rachat de Ghost Rogue. Finalement, ce film n'a pas vu le jour, alors que vous y teniez particulièrement. Ca a du être une déception pour vous.Jessica Biell : Non, car dès l'annulation du projet, Nikolas m'a affirmé qu'un autre projet équivalent me serait confié. Ce que je tenais à faire, c'était réaliser un film d'animation sombre, et j'ai obtenu tout ce que je désirais avec
Bad Night.
CinéMerveilles : A propos de "Bad Night", justement, vous y retrouviez Logan Lester, avec qui vous avez déjà beaucoup travaillé. Est-ce que votre collaboration réalisatrice/acteur a aussi bien fonctionné que celle actrice/acteur ?Jessica Biell : Logan et moi, on se connait très bien désormais, en très grande partie grâce à Dimitri qui nous a beaucoup fait travailler ensemble. Le diriger a été à la fois étrange et très intéressant. C'est un grand acteur, l'un des plus talentueux de notre génération, et son professionnalisme permet de travailler dans de très bonnes conditions.
CinéMerveilles : Pour le tournage de votre prochain film, Tokyo Hasard, vous vous êtes rendue au Japon. Qu'avez-vous retiré de cette expérience ?Jessica Biell : J'ai beaucoup apprécié mon séjour à Tokyo, qui m'a permis de mieux découvrir cette civilisation qu'on connait finalement très peu. Ca a été très enrichissant pour moi de travailler là-bas, et je pense y avoir amélioré ma manière de travailler.
CinéMerveilles : Vous succédez à de grands réalisateurs, pour mettre en image un nouveau scénario de William Hunt. Comment s'est passée la collaboration avec ce scénariste ?Jessica Biell : Bien. Ca a parfois été difficile de concilier la vision que je me faisais du film et celle qu'il se faisait de son scénario, mais nous avons réussi à nous entendre, et cela donne, je pense, un bon résultat à l'écran. Je n'avais encore jamais rencontré William auparavant, qui est très discret. Je ne l'ai jamais vu dans aucune soirée où l'on croise habituellement de nombreuses célébrités.
CinéMerveilles : Ce nouveau film est très attendu par vos fans et ceux de William Hunt. Mais quels sont vos autres projets ? Nikolas Morcar a souvent parlé d'un film dramatique que vous aviez réalisé, mais sa sortie n'a jamais été annoncée officiellement.Jessica Biell : Mon contrat avec Morcar Prod est aujourd'hui arrivé à échéance, et j'ai donc encore sept autres films tourné avec ce studio. Les plus attendus sont sans doute
El salario del miedo, le drame auquel Nikolas Morcar a souvent fait allusion,
Nous n'irons plus au bois !, la nouvelle comédie écrite par le scénariste de
Star Ouarzazate et la prochaine aventure de Will Garner que j'ai réalisée également, intitulée
Will Garner et le mystère de l'île de Paques.
Mais on a déjà évoqué aussi
The Centre, nouveau film adapté de la série télévisée "Le caméléon", et je suis aussi impatiente de découvrir la réaction du public face au drame
Le petit seau de fer racontant la souffrance d'un enfant face à la perte de sa mère. J'ai également réalisé un film policier se déroulant dans l'univers de l'ésothérisme, et une petite série Z d'animation que vous découvrirez lors de sa sortie.
CinéMerveilles : Votre carrière de réalisatrice est donc désormais lancée, et vous poursuivez les tournages en tant qu'actrice également. Le rythme doit être dur à tenir, non ?Jessica Biell : C'est vrai que c'est assez intensif, mais j'adore vraiment ce métier, et je ne remercierais jamais assez Dimitri de m'avoir permis de faire cette carrière. Or une carrière peut s'arrêter du jour au lendemain, donc j'aime autant en profiter au maximum au jour le jour.
CinéMerveilles : Pour finir, auriez-vous un conseil à donner à quelqu'un qui souhaiterais démarrer une carrière dans le cinéma ?Jessica Biell : Mon conseil est simple : il faut donner tout ce qu'on a, ne pas s'économiser sinon, on risque de passer à côté de sa chance.