Suite au succès de La damnation d'Ulrick, premier film de la collection lancée par Enzo Matteo à l'époque où il était président de la société Morcar Prod, CinéJeuMag est allé à la rencontre de l'instigateur de tout ceci.
Impressions.CinéJeuMag : En lançant la collection Masters of Fantasy, dont le but est de proposer divers films Médiéval Fantastiques réalisés par les plus grands du genre, imaginiez-vous un succès en salle tel que celui de La damnation d'Ulrick, qui a attiré presque 25 millions de spectateurs en deux semaines ?Enzo Matteo : Je vous mentirais si je vous disais que je ne l'avais pas espéré, mais je dois avouer que malgré tous mes espoirs, attirer plus de 20 millions de spectateurs lors de la semaine de sortie du film tenait plus du rêve que de la réalité, pour moi.
CinéJeuMag : Cela doit être une bonne revanche pour vous, qui avez été évincé de la société il y a moins d'un an, non ?Enzo Matteo : Pas du tout ! Contre qui aurais-je une revanche à prendre ? J'ai démissionné de mon plein gré de la société, suite à l'affaire qui nous a touché moi et la compagnie l'année dernière. Au contraire, je félicite même Nikolas Morcar d'avoir réussi à reprendre les rênes de la société, et d'avoir débloqué sa situation.
CinéJeuMag : Pourtant, à l'époque où vous lui avez succédé, vous étiez un peu dur avec lui, notamment à cause du résultat de certains des films qu'il avait produits.Enzo Matteo : J'avais été promu à sa place pour engranger plus de bénéfice qu'il n'en avait fait encore. Je n'allais donc pas dire que son travail était satisfaisant, ça n'aurait pas été logique. Aujourd'hui, je vois plutôt que mon passage dans la société aura laissé des marques, car depuis la reprise d'activité de Morcar Prod, la société n'a essuyé aucun échec commercial, au contraire. J'ose donc espérer que mes actes ont laissé des traces après eux.
CinéJeuMag : Pensez-vous que les prochains films de la collection Masters of Fantasy auront autant de succès ?Enzo Matteo : Je l'espère. C'est vrai que ce premier film réunissait un casting exceptionnel, notamment la réalisatrice
Shannon Reyes qu'on avait sélectionnée pour son excellent travail sur
Empire, ainsi que
Tristan Torres qui était également au casting de ce dernier film, mais les autres films ont à mon avis les mêmes chances d'y arriver.
CinéJeuMag : Pouvez-vous nous reparlez un peu de ces autres films ?Enzo Matteo : Avec plaisir, surtout que cette collection est un peu comme mon bébé. J'y tenais énormément, notamment à cause du fait que la société Morcar Prod était l'une des premières société dans la production de films Fantasy.
Si Nikolas Morcar décide de sortir les films dans l'ordre que j'avais prévu, le prochain devrait être
Halruaa, un nouveau film utilisant la license "Les Royaumes Oubliés" que la société avait acquis pour le film
Netheril. Pour ce film, nous avions sélectionné
Rod Zombie, qui à l'époque n'avait encore réalisé que des films avec le studio qui l'a découvert. Satisfaits de son travail sur le serial
Renaissance, nous avions décidé de lui proposer de réaliser cette série A. Un bon choix, vu la qualité de sa réalisation. D'ailleurs, il a prouvé depuis avec d'autres studios qu'il était l'un des réalisateurs majeurs de notre époque. Quand au casting de ce premier film, il est d'une qualité identique à celui du premier.
Suivra ensuite
Le secret de Ji, adapté du roman de l'auteur français Pierre Grimbert. Pour réaliser ce 3è film, on avait fait appel à
Klaus Fillion, réalisateur de
Tribeka 2. J'ai appris depuis qu'il avait pris sa retraite. Ce film sera donc peut-être son dernier. Si c'est le cas, il devrait terminer sa carrière en beauté, car il a dirigé ici un casting excellent, encore une fois. Que ce soit
Carsten Bova,
Alice Adéessel,
Conor Hartnett ou
Tamara Buchanan, tous s'en sortent à merveille.
Et pour finir devrait arriver
L'anneau de fournaise, un autre film se déroulant dans l'univers des Royaumes Oubliés, mais totalement inédit cette fois car basé sur un scénario écrit par Nikolas Morcar lui-même, avant qu'il ne passe à la réalisation. Derrière la caméra, on retrouvera cette fois Aaron Aronosky qui a fait une réalisation impeccable, et devant celle-ci un casting encore exceptionnel, avec notamment dans le premier rôle
Alex Maher qui s'est fait remarquer dernièrement avec la saga d'Aïchiro. Ce dernier film a bénéficié d'un budget plus important que les précédents puisqu'il s'agit d'une superproduction.
CinéJeuMag : Visiblement, vous ne manquez pas d'éloge pour cette collection.Enzo Matteo : J'en suis assez fier, effectivement, mais jusque là je conservais quelques craintes quand à l'accueil que le pubilc lui ferait. Le succès du premier film me réconforte, et j'espère que Nikolas Morcar lancera la production d'autres films encore dans cette collection.
CinéJeuMag : Pour le moment, rien n'a été annoncé en ce sens. Mais qui espéreriez-vous voir réaliser un 5è Masters of Fantasy ?Enzo Matteo : Evidemment, il y a Pingu, incontournable dans le genre, et qui a prouvé encore une fois son savoir faire avec la saga
Kingdom Of Fairies produit par Tardis Production, mais j'aurais également bien aimé voir Daniel Whittall derrière la caméra. C'était prévu, jusqu'à ce qu'il annonce sa retraite. Mais d'autres noms encore comme Annie Berger ou Lucy Taufen me sembleraient appropriés.
CinéJeuMag : Pour terminer, on ne vous a plus du tout revu depuis votre annonce de départ de la société Morcar Prod. Pourtant, même la société MMP avait fait savoir son intérêt vous concernant. Est-ce un choix de votre part de ne plus travailler ?Enzo Matteo : Oui, c'est mon choix. J'ai décidé de changer totalement de cap. Mais vous devriez me revoir dans quelques temps tout de même, dans un autre domaine. Je ne vous en dirai pas plus pour l'instant.
CinéJeuMag : C'est donc sur ce mystère que nous allons vous dire au revoir, et merci.Enzo Matteo : Merci à vous.