Alors que toute la presse parle actuellement du changement à la tête de la société Morcar Prod, et qu'Andy Morcar, ex-président de la société se retrouve ainsi au beau milieu d'une polémique sur l'industrie du cinéma de Gérardmerveille, CinéJeuMag a réussi à obtenir une interview de l'ancien producteur pour tenter de mieux comprendre la situation.
CinéJeuMag : Comment avez-vous pris la nouvelle de votre destitution à la tête des studios que vous avez créés ?
Morcar : Avec une énorme déception, évidemment. Cette entreprise, je l'ai créée en réussissant à obtenir un financement de départ par ma banque, et j'ai réussi à la faire grandir jusqu'à ce qu'elle est aujourd'hui. Malgré l'entrée en bourse des studios auxquels j'avais donné mon nom, j'espérais en conserver la présidence jusqu'à ma retraite. Non pas que je pensais que ça m'étais du, mais vu les résultats annuels de l'entreprise, je ne voyais pas de raison de m'évincer.
CinéJeuMag : Comment avez-vous pris le fait que ce soit votre ancien responsable pub qui ait pris votre place ?
Morcar : Pas plus mal que si ça avait été une autre personne. Au moins, Enzo Matteo connait déjà l'entreprise. Ca aurait été pire si on avait nommé à mon poste une personne venant de l'extérieur qui ne connaissait rien à l'entreprise.
La décision prise me semble, d'une certaine manière, logique. Les actionnaires veulent du cinéma qui rapporte plus (alors que les films que je produisaient rapportaient déjà beaucoup, d'après moi), donc quoi de plus logique que de nommer à la présidence un publicitaire ?
J'espère juste que les films du studios ne seront désormais pas truffés de publicités à l'écran. J'ai toujours tenu à protéger les films de mon studio de cette publicitié qui nuit au film, selon moi, donc j'espère que ceci ne va pas changer avec le nouveau président.
CinéJeuMag : D'après ce qu'on dit, de très nombreux films étaient déjà tournés et prêts à sortir, et un certain nombre d'autres projets avaient également été lancés. Savez-vous ce qu'il va en advernir ?
Morcar : Ils sortiront. Il n'y a aucun doute là dessus. Il y a eut des fonds investis dans ces films, et le studio ne les laissera pas pourir. Reste à savoir ce qu'ils vont en faire. A partir du moment où mes studios en avaient eut les moyens, j'avais décidé d'allouer un beau budget publicitaire aux films de séries Z ou B également, mais je ne sais pas si Matteo continuera dans ce sens où fera sortir ces films plus discrètement.
CinéJeuMag : Vous restez cependant chez Morcar Prod, en tant que responsable de l'équipe graphique. De quoi allez-vous vous occuper ?
Morcar : Dans un premier temps, je dirigerai l'équipe des graphistes concevant les affiches des films. Mais je devrais également diriger un studio de post-production et d'effets spéciaux appartenant à Morcar Prod. Le nouveau président souhaite produire plus de science-fiction, donc autant dire qu'il va y avoir du travail dans le domaine des effets spéciaux.
CinéJeuMag : On raconte également que vous passeriez à la réalisation.
Morcar : Rien n'est fait. Je ne sais pas si c'est pour tenter de faire passer la pillule ou pas, mais on m'a effectivement proposé de passer derrière la caméra. Je ne sais pas encore si je vais accepter ou pas. Je vais avoir plus de temps libre à présent, donc peut-être que cela pourrait se faire.
Mais je ne voudrais pas me planter. On a déjà vu Perceval Grain et Gérard Cousin passer derrière la caméra avec plus ou moins de réussite. Qu'en serait-il de moi si je décidais de les suivre ?
CinéJeuMag : Vous devriez pourtant réussir sans trop de problème à faire accepter n'importe quel projet que vous voudriez réaliser, non ?
Morcar : C'est loin d'être certain (sourire).
CinéJeuMag : Votre compagne actuelle, Vanessa Zhan, a signé un contrat avec le studio, mais vu ses performances sur son premier film, certains disent qu'elle aurait été privilégiée. Qu'en est-il ? Et qu'en sera-t-il avec la nouvelle direction ?
Morcar : Vanessa n'a aucunement été privilégiée. Elle a été recrutée lors d'un casting, puis embauchée, et c'est seulement ensuite que nous nous sommes rencontrés. Son contrat est toujours valable malgré la réorganisation de l'entreprise. Elle a déjà tourné plusieurs films, et il lui en reste encore quelques uns à tourner pour honorer son contrat. Je ne sais par contre pas quand sortiront ces films.
CinéJeuMag : Merci de nous avoir accordé cet interview.
Morcar : Merci à vous.