par guigui » Dim Fév 08, 2009 23:37
les studios allociné vous présente leur prochain film fantastique: the forgiveness of the over world en salle le 13 avril 2013.
Lever de soleil sur le lac gelé. L'eau figée reflète les rayons naissants. Les oiseaux ne chantent plus.
Assis sur la terrasse, luttant contre le froid, j'admire l'arrivée de ce nouveau jour comme si c'était le premier. Malgré sa beauté, ce paysage m'apparaît comme une mort. Une mort douce et glacée. Une mort que l'on ne saurait repousser.
Des rumeurs lointaines parviennent à mes oreilles. Je me retourne avec difficulté; les calmants ont réduit mon énergie vitale à sa plus simple expression. Dans le salon, Kjell parle au téléphone, il passe nerveusement sa main dans ses beaux cheveux blonds. Il le regarde fixement... Ce corps privé de vie. Étendu en plein milieu de la pièce. À mes yeux drogués, le sang semble inonder le sol. Je tremble.
Serrant la couverture autour de mon corps contusionné, je retourne à la contemplation du lac et de sa beauté glaciale. Au loin, j'entends Kjell raccrocher puis venir vers moi. Je me recroqueville et tremble de plus belle. Il glisse ses bras autour de moi et dit:
–Ils vont bientôt arriver.
J'ouvre la bouche et tente d'articuler un mot. Impossible. Je force ma voix à sortir, mais il ne comprend pas ce que j'essaie de dire, mes paroles se sont noyées dans un sanglot. Il vient s'asseoir à mes côtés et me fait signe de continuer. Mais j'ai peur. J'ai peur et je ne sais même pas de quoi. Je m'effondre en larmes.
Il y a quelques heures, j'ai tué un homme. Et même la douce clarté de l'aube et le nombre excessif de médicaments que j'ai pris ne sauraient apaiser mon âme.
C'était à la fin de l'après-midi. La baie vitrée du salon donnant sur le lac était frappée par le soleil. L'atmosphère en était légèrement réchauffée, mais dans cette grande pièce le froid régnait, quelle que soit la saison. Encore une de ces journées passées à ne rien faire. Encore une de ces journées... C'est ce que je pensai lorsque j’ouvris les yeux et cette idée ne me quitta jamais alors même que je ne tentais pas le moins du monde de sortir de ma léthargie.
Il était tard quand Kjell rentra de son travail. Depuis quelques jours, nous étions en froid, nous ne nous sommes même pas adressé la parole. Il partit prendre une douche. Je me rappelle bien m'être demandé pour quelle raison je lui en voulais lorsque quelqu'un sonna à la porte d'entrée.
Après avoir appelé Kjell sans avoir reçu aucune réponse, je pris la douloureuse décision d'aller ouvrir, vu que le visiteur ne semblait pas vouloir partir. C'est à ce moment-là que mon cœur commença à s'emballer. Je suis très émotif. Trop. À un tel point que cela en devient maladif. Je n'aspire qu'à une vie paisible. Quoique, parfois, celle-ci puisse tout de même me paraître trop agressive, trop dangereuse... Il n'existe pas de véritable vie paisible, croyez-moi. Pas pour les gens comme moi.
Je m'apprêtais donc à ouvrir à cette personne qui me harcelait quand je pris peur. Qui viendrait me voir? Me voir, moi? Et qu'allais-je dire si ce visiteur venait pour Kjell? Et si c'était pire que ça? Je serais incapable de me débrouiller, d'expliquer quoi que ce soit. J’allai jusqu'à la porte de la salle de bains d’un pas rapide et appelai de nouveau. L'eau coulait trop fort, il n'entendit pas.
C'était trop. Pourquoi ne répondait-il pas? L'image de son corps nu sur le carrelage froid, du sang sortant par flots de son crâne brisé me traversa l'esprit. Je faillis m'engouffrer dans la pièce, mais je compris à temps qu'il était vital d'arrêter d'angoisser ainsi. Définitivement. Cette décision ne me calma pas. Pourtant je savais que tout ceci était inutile… Je tentai ensuite de respirer plus calmement, de contenir mes tremblements et de retourner dans l'entrée. Pendant quelques secondes, je crus –et j'avoue que cette idée me soulagea– que le visiteur avait fini par se décourager et était parti. Mais les cris stridents de la sonnette reprirent de plus belle. Il fallait que je respire calmement. Inspiration; expiration. Respirer. C'est ce qu'on aime me dire en tout cas.
Inspiration: je posai ma main tremblante sur la poignée. Expiration: j'ouvrai la porte et m’exclamai:
–Quoi?
Ma vue était embuée. Je n'arrivais pas à distinguer le visage de la personne qui se tenait en face de moi, mais sa voix, elle, était reconnaissable, pour mon plus grand malheur.
–Ça fait dix minutes que j'attends, Marius. T'étais où?... T'es complètement rouge. Qu'est-ce que tu as, encore?
J'essuyai mes larmes d'un revers de poignet et balbutiai:
–Casse-toi, je veux pas te voir…
–Bon, écoute: Je crève de froid. Il faut absolument que je te parle, et vite. Alors je ne vais pas m'en aller comme ça, comme un con. Laisse- moi entrer.
Je suis faible. Mon dieu, ce que je peux être faible... Bien sûr, je suis comme ça depuis toujours, mais je n'ai jamais eu la force d'essayer de changer. Si je l'avais empêché d'entrer. Si j'avais résisté... Mais je suis là, sur la terrasse... Je ne peux rien changer maintenant. Il est trop tard. Pourquoi suis-je si faible? J'aimerais tant pouvoir fermer mes yeux et ne plus voir ce visage rongé par la douleur. Pouvoir m'endormir, en paix.
J'arrache des mains de Kjell la boîte de calmants, l'ouvre fébrilement, et en verse une dizaine dans ma main secouée de tremblements. Kjell, avec une trop grande quiétude, récupère les cachets, ne m'en laisse que deux. Je crois entendre sa voix. Il me dit que j'en ai déjà trop pris. Je sais qu'il se trompe. Je ne sens aucun changement. Aucune once de soulagement. Je réprime un dernier sanglot et avale les calmants. Fermant les yeux, j'attends que l'effet de cette drogue, qui m'est désormais vitale, se diffuse dans mon corps et me fasse oublier le monstre que je suis devenu.
Ma conscience me quitte. Un trou sans fond m'engloutit. Déjà, je sens que la réalité s'éloigne. Le vide s'élargit lorsque la présence de Kjell, à laquelle je me raccrochais, disparaît.
Mes yeux s'entrouvrirent lentement, le peu de lumière qui envahissait la pièce me faisait un mal fou. La pièce, elle n'était pas la même qu'avant mon sommeil, elle était sombre, froide, petite. Elle me faisait vaguement pensait a un cachot. Le chagrin et les remords m'envahissaient de nouveau, je chercha rapidement les calmants dans mes poches mais ils n'étaient malheureusement pas la, je devrais faire avec. Une voix glacée et sombre retentit dans la pièce où je me trouvais, le peu de poils que j'avais se hérissèrent aussitôt, cette voix ne semblait pas humaine, elle semblait venir d'ailleurs, elle retentissait dans me tête comme un gong, me glaçant le sang, le cerveau et le corps.
« Tu devra te faire pardonner de tes fautes et de tes actes, pour cela tu devras parcourir les contrés de ce monde inconnu a tes yeux, et répandre le bien et la bonne humeur. Malheureusement tout n'est pas aussi facile, Arolan est maître de ces contrés où règne le chaos, il maintient ce chaos et anéanti le bonheur pour être sur qu'il n'y est aucune révolte, que le peuple sera tellement anéanti que quoi qu'il arrive il ne cherchera pas a se rebeller. Tu devras le faire tomber, parvenir a le tuer, peu importe comment tu arrivera a la faire, tout ce qui compte c'est que ce soit fait. Ce monde n'est pas pareil au tien, des créatures rodent, certaines sont inoffensives, d'autres sont dangereuses. Une fois ta tache terminé tu pourra retourner dans ton monde et les remords qui t'envahissent disparaitrons, en attendant tu a une tâche a accomplir, bonne chance... »