Rencontre avec Andrew Graber, le "papa" de Mark ReedOn lui doit les derniers volets de la franchise "Big Trouble" chez Gérard Cousin Prod, mais aussi la Trilogie des Brumes de la franchise "Western Union". Depuis, il a créé pour Morcar Prod les franchise "Secret Action", "Chris Winston", mais surtout "Mark Reed" dont le septième volet (huit si on compte le spin-off sorti l'année dernière) vient de terminer sa carrière en salles avec 27,8 millions d'entrées vendues.
Alors que ce dernier film a été un véritable carton dans les salles, et que la prochaine aventure de Caterina Sbrizi se prépare à sortir au cours du second semestre 2030, nous sommes allés à la rencontre d'Andrew Graber pour en savoir un peu plus sur l'avenir de la franchise.Ciné Merveilles : Andrew Graber, bonjour. En quelques années, vous êtes devenu l'un des scénaristes les plus connus de chez Morcar Prod. Comment expliquez-vous ce succès ?|  | Andrew Graber : J'ai eut beaucoup de chance, et surtout le chance d'avoir des amis m'ayant aidé à percer dans le métier. 
 Ciné Merveilles : La chance ne fait pas tout dans le métier du cinéma, quand même !
 
 Andrew Graber : Sans doute pas. Mais il y a des artistes très talentueux qui ne percent pas, et d'autres qui le sont moins et qui parviennent à se faire un nom, donc la chance doit bien avoir un impact important tout de même.
 
 Ciné Merveilles : Vous avez démarré votre carrière en co-scénarisant des films avec Alain Blakstad, un artiste auquel votre carrière a été longtemps beaucoup rattachée.
 
 Andrew Graber : En effet. Quand je vous parlais d'amis m'ayant aidé dans le métier, c'était
 | 
évidemment principalement à Alain que je faisais allusion. J'ai commencé en co-écrivant des films qu'il a réalisés pour Warner Interaction, et ces films ont remporté un certain succès en grande partie grâce au talent de réalisateur d'Alain. Avec une mauvaise réalisation, mon histoire n'aurait pas été la même.
Ciné Merveilles : C'est également lui qui fait appel à vous en 2012 lorsqu'il crée "Blakstad Films" (ndlr : aujourd'hui une filiale de Morcar Prod) pour écrire des scénarios pour lui.Andrew Graber : Oui, et grâce à lui j'ai ainsi pu collaborer avec d'autres productions, dont Gérard Cousin Prod qui a beaucoup contribué à ce que je suis aujourd'hui.
Ciné Merveilles : A quel niveau ?| Andrew Graber : A l'époque je n'avais participé de près ou de loin à l'écriture que de sept films seulement, et pourtant ils m'ont fait confiance pour écrire le scénario de "Big Trouble In North Korea". L'objectif de Gérard Cousin était de relancer la franchise avec un nouveau personnage, au travers d'un film dans lequel Michael Cannon devait passer le relais à Bjorn Ferris. Etant donné l'importance de la franchise, Gérard Cousin aurait pu préférer un scénariste plus célèbre, mais il a fait confiance à un jeune scénariste encore inconnu de tous, et c'est grâce à "Big Trouble" que mon nom a commencé à être connu de certains. Sans cette franchise, je ne serai sans aucun doute pas là où je suis aujourd'hui.
 
 Ciné Merveilles : Peu de temps après vous écriviez le neuvième volet de la saga commune "Western Union", un volet qui révolutionnait quelque peu la franchise en la transposant au 21è siècle, et qui a obtenu de nombreuses récompenses à l'époque. On n'enchaîne pas ainsi les succès par simple coup de chance ?
 |  | 
Andrew Graber : Certes, mais encore une fois c'est grâce à une production qui m'a accordé confiance. A l'époque Alain et moi avions eut l'idée d'un nouveau film bouleversant la franchise en déplaçant l'intrigue de "Western Union" au 21è siècle. C'est le volet produit par Divine Mouvize qui nous avait donné cette idée. Nous avons proposé notre script à Ari Golan qui non seulement a accepté le projet sans hésiter, mais a de plus décidé de lui accorder un budget plus important encore que ce que nous envisagions, puisqu'il en a fait une superproduction.
Par la suite, c'est encore Gérard Cousin qui a contribué au succès de la 
Trilogie des Brumes puisque c'est lui qui a contacté Blakstad Films pour écrire le scénario du 10è volet qu'il voulait produire, alors qu'à l'origine notre souhait n'était que de faire le 9è pour relancer la saga.
S'en est suivi un troisième volet produit par Misterdada Studio que je remercie aussi d'avoir accepté de nous suivre dans ce projet.
Ciné Merveilles : Entre temps, Blakstad Films était rachetée par Morcar Prod et vous signiez un contrat avec la société en tant que scénariste. Vous avez alors créé plusieurs franchises d'action qui ont remporté un certain succès.|  | Andrew Graber : Oui, à l'époque Anna Bunnet (ndlr : alors PDG de Morcar Prod) m'avait demandé de créer trois franchises d'action, le genre dans lequel je reste cloisonné (rires). Gérard Cousin Prod ayant mis un terme à la franchise "Big Trouble", elle voulait que j'en crée une équivalente pour Morcar Prod, mais mêlée avec de l'action militaire comme ce qu'elle avait produit chez PBP auparavant. J'ai alors créé la franchise "Secret Action", qui faisait de sérieux clins d'œil aux films de Gérard Cousin Prod à tel point que dans le 4è volet, avec l'accord de Gérard Cousin, on a relié les deux franchises autour du personnage d'Eli Stern. L'autre franchise que souhaitait Anna était une franchise d'aventure, qui a connu un succès plus modéré et a eut une histoire un peu plus chaotique. Malgré tout, on a tourné au total quatre volets de la franchise "Chris Winston" (ndlr : le dernier volet n'est pas encore sorti en salles).
 Et puis il y a eut "Mark Reed", la seule des trois franchise encore en vie aujourd'hui.
 | 
Ciné Merveilles : Quel était votre but en créant cette franchise ?Andrew Graber : A l'origine, il y avait donc trois saga d'action bien distinctes. Une première d'action pure (Secret Action), une autre d'action/aventure (Chris Winston), et une troisième d'action/espionnage (Mark Reed). Il fut un temps où Anna envisageait même de faire des cross-over entre la première et la troisième franchise, mais cette idée a été rapidement oubliée.
Ciné Merveilles : Aujourd'hui, la saga "Mark Reed" semble laisser de côté l'espionnage pour se concentrer d'avantage sur l'action. Est-ce parce que la saga "Secret Action" n'existe plus ?Andrew Graber : Ca n'a pas du tout été réfléchi de cette manière, mais peut-être est-ce inconsciemment une des raisons.
Au départ, la franchise était voulue comme un mélange d'action et d'espionnage "moderne", plus dans l'esprit des "Mission : Impossible" produits à Hollywood que des premiers "James Bond", pour prendre des références américaines. L'unique point commun des films de la franchise était le personnage de Mark Reed, interprété par Marc Cassel, et lorsqu'il a fait savoir son intention de mettre un terme à sa carrière d'acteur, la direction de Morcar Prod a craint que, comme pour la saga "Secret Action", le départ de l'acteur principal mette un point final à la franchise. Elle a donc voulu créer d'avantage un univers autour du personnage dans le cinquième film, dernier dans lequel apparaissait Marc Cassel, pour que cet univers survive. On a alors réunit autour de Marc plusieurs actrices des premiers films, et on a créé le MR-4 avec sa directrice interprétée par Greta Voss. De cette manière la production s'est engagée de manière plus sereine sur le volet suivant, en remplaçant Marc par Alan (
ndlr : Alan Evans), sachant qu'il serait entouré des actrices du précédent film qui permettaient aux spectateurs de s'y retrouver.
Et puis c'est en écrivant ce sixième volet que j'ai eut envie d'envoyer le personnage de Mark Reed dans une nouvelle direction, et de séparer les chemins de Reed et de Caterina Sbrizi. A présent, mon idée est de rester dans l'action/espionnage avec les aventures de Caterina, et d'aller d'avantage dans l'action concernant Reed. C'est d'autant plus logique que depuis plusieurs années nous avions le souhait avec Kelvin Pitbull de réunir Reed et son personnage de Dakota Smith dans un même film. Or la franchise "Dakota Smith" est clairement axée sur l'action pure et dure.
 Ciné Merveilles : Mais alors, vers où allez-vous amener Reed dans les prochains volets ?Andrew Graber :
Ciné Merveilles : Mais alors, vers où allez-vous amener Reed dans les prochains volets ?Andrew Graber : Depuis le cinquième film, à la fin duquel le personnage de Sara Hines auquel était très attaché Reed, est mort, j'ai mis de plus en plus l'action sur la souffrance que cette mort lui a causé, et sur les conséquences qu'elle a eut sur son comportement et ses actes. Reed a commis plusieurs impairs aux yeux du MR-4, et ne s'en sortira pas indemne.
Dans les prochains volets, on assistera à la descente aux enfers progressive de Reed. Les films devraient donc être plus sombres que les volets produits jusqu'ici.
Ciné Merveilles : Et qu'en est-il du personnage de Caterina Sbrizi ? Lisa Edwards ayant mis un terme à sa carrière, elle ne reprendra pas son rôle après le second volet qui doit sortir avant la fin de l'année. Un troisième film est-il prévu malgré tout ?Andrew Graber : A ce jour, rien n'est prévu. Mais la production n'exclue pas l'idée de la remplacer comme on a remplacé Marc Cassel. Si ceci se fait, j'ai dans l'idée de réunir de nouveau les deux personnages dans un prochain volet, donc j'aimerais assez que Cat' survive à Lisa, oui. Mais c'est la production qui choisira.
Ciné Merveilles : A ce jour, la franchise a rapporté près de 185 millions de dollars en huit films, on imagine mal Morcar Prod abandonner la poule aux eux d'or.Andrew Graber : Je ne parierai rien. Morcar Prod a déjà mis un terme à d'autres franchises juteuses, donc pourquoi pas Mark Reed ?
Ciné Merveilles : Et mis à part cette franchise, avez-vous d'autres projets d'écriture pour ces prochaines années ?Andrew Graber : Non. Mes autres fonctions au sein de Morcar Prod m'accaparent beaucoup de temps, et c'est uniquement parce que je tiens beaucoup à ma franchise que je continue d'en écrire les scénario. Sans ça, je n'écrirais plus aucun film aujourd'hui. Ne vous attendez donc pas à revoir mon nom ailleurs pour le moment.
Ciné Merveilles : Merci d'avoir accepté de répondre à nos questions.Andrew Graber : C'est moi qui vous remercie.