par Ciné Merveilles » Lun Déc 05, 2011 22:03
*** ENZO MATTEO RASSURE SES ACTIONNAIRES ***
La sortie cette semaine de Johnny Panic et la Bible des Rêves, premier film MMP distribué par Gérard Cousin prod., semble avoir en partie rassuré l'actionnariat quant aux capacités du staff actuel à résoudre la crise en cours.
On est loin d'une solution globale mais au moins l'argent rentre à nouveau dans les caisses de la compagnie : avec le film d'Alan Caine, n°2 du box-office cette semaine, MMP repasse de la 24ème place annuelle à la 8ème et Charles Corman, fort d'un catalogue de plus de 70 titres produits, d'annoncer de nouvelles sorties à ses plus proches interlocuteurs.
Pour autant, cette bonne nouvelle financière ne règle rien sur le fond du problème - le plan social décidé sur le quinquennat d'Enzo Matteo qui concerne la moitié des employés - : les tournages de films MMP ont été stoppés dans 2 des 3 studios de la compagnie (les autres ont été mis en location avec quelque succès), l'entreprise compte 80% de grévistes (contre 90% il y a un mois), la tension reste forte sur place même si les incidents se sont raréfiés, et si les films sortent à nouveau on ignore les détails du contrat liant MMP à Gérard Cousin prod.
Dans cette période incertaine, on relevait pourtant quelques signes d'espoirs : une partie de l'intersyndicale semblerait plus mûre pour des concessions et aurait repris sa place à la table des négociations. Reste à savoir si cette "partie" est représentative de l'ensemble des salariés ou d'une profession particulière.
Charles Freeman commentait récemment : "A titre personnel, je ne vois pas la situation se débloquer avant trois à six mois." Les accords interprofessionnels signés avec la Direction de l'époque d'Ari Golan permettent aux grévistes de toucher 75% de leur salaire net. "Personne n'est en danger de mort ni à la rue ; c'est aussi la raison pour laquelle certains syndicats abusent clairement du droit de grève : imaginons que demain, les poteaux de grève soient levés - combien de temps nous faudra-t'il pour reprendre une activité "normale" : 3 mois, 6 mois ?"
Et le Directeur Artistique de conclure : "Ce conflit va nous pourrir 2023. Et les scénarios que nous aurions pu produire seront financés par d'autre. C'est mon regret."
La rédaction