par Vivien Guards » Mer Oct 05, 2011 13:21
J'ai vu un certain nombre de films, dont Crazy Stupid Love dont je ne vais pas poster la critique car je l'ai pas encore écrite...
Melancholia
Et si Lars Von Trier n'avait pas tenu de tels propos, Malick aurait-il eut la Palme d'Or ? Et si le film avait bénéficié d'une meilleure promotion ? Et si Kubrick était encore vivant, aurait-il réalisé Melancholia ? Je vais être franc ; je n'avais jamais vu aucun film de Lars Von Trier, malgré tout le bien et le mal qu'on avait put m'en dire, mais là c'est clair : quoi qu'on dise sur sa relation avec Malick sur The Tree of Life, quoi qu'on en dise avec Spielberg et A.I., Lars Von Trier est pour Melancholia le véritable fils spirituel du metteur en scène Stanley Kubrick. On trouve dans Melancholia l'horreur de Shining, la beauté de 2001, le cynisme d'Eyes Wides Shut et les deux parties distinctes de Full Metal Jacket.
Alors déjà je voudrais dire que j'ai vu Melancholia au cinéma. Et que je le regrette pas. Parce qu'avec Melancholia, j'ai ressenti ce que je n'avais jamais ressenti, c'est un choc, je n'ai jamais autant été perturbé pendant et après un film. On en ressort choqué, littéralement bouleversé. Et je pense que ceux qui n'auront pas vu Melancholia en salle sur grand écran avec le son à fond ne comprendrons pas. Ceux qui se sont barré 30 minutes avant la fin ne comprendront pas. Parce que Melancholia prend tout son sens durant la dernière minute. Une minute horrible, terrifiante, choquante. Je tenais plus en place, je tremblai de partout, j'étais mal, ça me prenait aux tripes, je voulait fermer les yeux, je frissonnait. J'ai cru que j'allais mourir durant cette dernière minute. Mon cœur battait à cent à l'heure. C'était énorme.
Réellement, ce film est un coup de génie. Certes, on peut trouver la première heure un peu longue. Avec d'abord ces quinze premières minutes où on voit le destin tragique du film. Puis cette heure du mariage raté, qui est un changement radical par rapport à la seconde partie du film. La seconde partie du film qui est l'attente de la planète Melancholia. Je vais directement passé à la critique de la seconde partie. Le début n'a rien d'extraordinaire, mais c'est la dernière demi-heure qui prend tout son sens. Une montée en puissance de la tension jusqu'à son summum. Du jamais vu.
Mais d'un autre côté je ne peux pas dire que j'ai aimé Melancholia. Le film m'ayant mis tellement mal à l'aise. Melancholia n'est pas un film qu'on aime, car il rend terriblement malheureux, triste, pessimiste. Mais putain qu'est-ce que c'est bien foutu. Je crois que c'est l'un des rares films qui a réussi à me faire peur et à me clouer sur mon siège, et aussi à me laisser une impression aussi longue après le film.
Quoi qu'il en soit, je ne vais pas traîner en longueur sur le sujet car il n'y a qu'un seul mot pour décrire cette terreur sur musique de Wagner : Melancholia est un chef d’œuvre comme on en voit vingt en une vie.
5/5
Bad Teacher
Dommage, dommage. Bad Teacher m'attirait franchement, je m'attendais à un Bad Movie avec des blagues salaces bien glauques, parfois lourd, mais terriblement drôle (à la American Pie). Mais non, rien de tout ça. Kasdan se contente de filmer une prof un peu Bad Girl avec quelques pseudos gags cochons (qui se dandine sur la voiture). On rigole deux ou trois fois ("Tu as intérêt de te la mettre au garde à vous ..." ou encore le policier pendant la séquence Car Wash, ou bien la scène du soutiens-gorge à la fin), mais rien ne fait vraiment mouche. Cameron Diaz a vraiment du talent et joue très bien (assez rare pour le noter), et sauve le film du gouffre abyssale qu'on voyait se profiler dès les premières minutes. Justin Timberlake, juste après sa révélation de TSN (ou il était énorme), et juste avant son rôle pas si mal dans Sexe entre amis, se révèle pas mauvais mais trop peu présent pour montrer son talent. Dix répliques en tout et un peu de too much. Enfin bref. Tout ça pour dire que le film se veut déjanté, mais ça part en nœud de boudin, et ça devient parfois même trop con pour vraiment faire rire. Je n'ai pas rit aux éclats, j'ai souris. Grosse déception sur un produit prometteur tant au niveau du casting que du speech. Passez votre chemin.
1/5
Sans Identité
J'avais loupé "Sans Identité" à sa sortie ciné, le négligeant, le snobant parce que même si j'aime bien l'ami Liam, je suis loin d'être un fan de Diane Kruger et que le scénario me disait trop "c'est du Jason Bourne like ça". Encore une preuve qu'un final ne doit pas être jugé avant d'avoir été vu, parce que dans le genre claque/surprise, Sans Identité se révèle très marquant. Début de film assez classique mais ça tourne rapidement en thriller excitant dans des tons très RDA/ex-Allemagne de l'est (impossible de ne pas le compare avec la dernière partie de Hanna, film d'espionnage sorti quasi en même temps avec ces mêmes décors). Enfin bref, les décors allemands donnent une classe non négligeable au film, et le tout a franchement de la gueule, avec des twists pas si originaux mais super bien amenés et finalement plutôt intelligents. Jaume Collet-Serra sait très bien filmé et le prouve. Au final, même si Sans Identité n'est pas un chef d’œuvre du cinéma, ça reste une grosse claque, une grosse perle à ne pas négliger et qui m'a quand même bien remis en place. Sans Identité est un film phare de l'année 2011 et passera, on l'espère, à la postérité. A voir sans hésiter pour les fans d'espionnage, et même les autres oserais-je.
4/5
Arthur, un amour de millionnaire
Remake du très peu connu en France film de Steve Gordon de 1981 (qui est d'ailleurs son seul film, et qui avait d'ailleurs eut une suite 7 ans après), Arthur c'est la comédie US typique avec les amerlock typiques puisqu'on y retrouve notre grand copain Russell Brand qui recycle ici d'ailleurs son fabuleux (aucune ironie) rôle dans le très bon American Tripe sorti en septembre dernier. Pour être franc je n'aurais jamais regardé ce film si il n'avait pas fait partie des seuls films disponibles dans l'avion que je n'avais pas vu, et pour cause : le film n'est toujours pas disponible en France, ni en DVD, ni en salle. Exclu, merci Air Canada. A vrai dire, j'ai pas été bluffé comme je l'avais été pour American Trip. J'ai même été déçu, parce que je m'attendais finalement à mieux. Malgré des gags très drôles, un Russell Brand plutôt bon malgré la ressemblance frappante avec son rôle d'American Trip, et des répliques qui pourraient devenir cultes, c'est vite rasoir, et certaines scènes et situations restent franchement dispensables tellement c'est niais. AU niveau des seconds rôles, on trouvera une Helen Mirren sobre mais convaincante, et les deux autres dont j'ai - pardonnez moi - oublié le nom, celles qui jouent Susan et Naomi, dont le jeu ne casse pas trois pattes à un canard mais reste loin d'être catastrophique. Film sympathique, faussement déjanté, mais un divertissement à découvrir pour les fans de Russell Brand et même de comédies US en général.
2/5