Voilà pourquoi je ne dis rien de méchant pour ceux qui adooooooooooooorent "Plus belle la vie". A la télé, on peut aimer ce genre de trucs, mais de là à retrouver ça sur un écran de ciné, Heu..., non
Allez retournons voir ce qu'il se passe en ce moment dans ls salles...
(UGC Gobelins 7)
Condamné à 6 ans de prison, un jeune et petit délinquant se retrouve à la centrale. Très vite et malgré sa forte tête, il sera victime d’un univers impitoyable. Voyant cette faiblesse, le maître de la maison le prend sous son aile pour lui assurer sa protection. A condition qu’il bute un homme venant de se faire transférer et qui doit témoigner contre lui. Comme ce témoin gênant en pince pour le jeune sous les douches, le contact en est que plus facile…
Bon ben voilà, nous y voici, il était temps. C’est quand même, faut bien le dire, un excellent film français. C’est une plongée de 2h30 dans les abimes de la violence, d’un univers masculin ou il n’y a que des crapules, qu’elles soient victimes, bourreau, détenus ou gardiens, sans pour autant en faire une généralité. On y voit clairement les mécanismes de la corruption au sein d’un établissement pénitencier, ou ce n’est pas toujours la justice qui fait la loi. Schéma qui est généralement reconduit en dehors et à plus grande échelle à l’extérieur. L’histoire est fluide, c’est radical dans son traitement, les acteurs ne jouent pas, ils sont les personnages, et Niels Arestrup est impressionnant de vérité. Les seconds rôles ne sont pas oubliés. Chacun des personnages signifient quelque chose, qu’ils soient au premier plan ou plus en retrait. Allez pour le plaisir de critiquer, la pirouette de la scène de la biche est un peu grossière par rapport au reste du film. Jacques Audiard, sans frimer, livre ici, un vrai film noir parfaitement huilé aux reflets de lumières saisissants et un beau portrait de salopards, des vrais, des dignes de ce nom, sachant parfaitement manipuler les milieux dans lesquels ils se trouvent et sachant nager dans les eaux sales de la prison et les eaux troubles de la société, le tout étant de ne pas se faire choper et encore moins de se laisser faire ou seule une minorité s’en sort, les autres se faisant bouffer. Si vous voulez rêver, c’est pas ici que ça se passe.
COTE :
(MK Bibliotheque 12)
Les crevettes viennent de l’espace et ont une taille de guêpes mais sont quelque peu malades. Ne sachant quoi en foutre des bestioles, une organisation les prend en charge et les parque dans le district 9 qui bientôt aura des allures de bidonville ou règne la promiscuité. Au bout de 30 ans, un fonctionnaire bien placé, veut les faire déguerpir pour redorer me blason de la ville mais c’est surtout pour leur bien qu’ils font ça. A un détail près, lors de sa visite, il se retrouve asperger d’un liquide noir qui va lui permettre d’y voir plus clair…
Le film est plus réussi au 2eme niveau, celui de la fable métaphorique utilisant la SF pour mieux dénoncer les inégalités sociales, qu’au premier plan, un simple film de SF qui cartonne à tout va, et ou certains détails manquent pour mieux installer l’univers. Le coté style reportage véridique ne m’a pas trop convaincue au début. A vouloir faire croire que tout est vrai alors qu’on sait que ça ne l’est pas, a fait que j’ai un peu rejeté le film dans sa première partie qui va trop vite dans la présentation des personnages principaux, le film ne se posant jamais et pis les crevettes au départ, ça fait trop nanar jusqu’à ce que le film bascule pour aller dans une autre direction. Si les thèmes abordés ne sont pas neufs, telle que la corruption, la remise ne question de soi, les conditions de vie des uns et autres, les dommages collatéraux et autres travers de notre belle humanité, le film les recycle plutôt bien et on s’amuse à essayer de retrouver à quel ou quel film certaines séquences sont parfois largement repompées. S’ensuit d’une infernale course assez haletante, trash avec des séquences bien crades et pas franchement correcte.
COTE :
(Reflet Medicis 2)
Sven et Goran sont maris et maris et viennent d’emménager dans une superbe cité pavillonnaire très Wisteria Lane. Pour faire comme ces bons hétéros, ils veulent un enfant. Comme ils ne peuvent pas le concevoir, ils décident d’en adopter un. Après plusieurs tentatives, un enfant nommé Patrik âgé de 1,5 ans doit arriver. A un détail près, une virgule mal placée par exemple, et les embrouilles vont commencer…
C’est une petite comédie faite simplement, c’est sur, mais qui est suffisamment bien emballée, bien balancée car bien observée sur le comportement des habitants biens installés face à cette situation et à l’acceptation d’un foyer juste un différent du leur. Les personnages sont bien écrits, bien interprétés par une distribution bien sentie, alors même si la fin est hautement improbable, celle-ci est contrecarrée par le coté humoristique. Sur un sujet sérieux qu’est l’adoption homoparentale, la réalisatrice, plutôt que d’en faire tout un drame, choisi la voie de la légèreté et la douceur, plutôt que la provocation, il manque un peu niaque et de mordant, sans oublier d’égratigner une certaine tolérance souvent hypocrite et en cartonnant les absurdités de l’administration et ou l’intolérance n’est pas toujours celle qu’on croit. C’est sans doute pas le film de l’année, mais celui-ci se regarde agréablement, et le tout petit coté ironique un peu « Desperate » est bienvenu.
COTE :
A venir : Thirst
" If they're smart, they're queer. And if they're stupid, they're straight."
Edith Massey-FEMALE TROUBLE de John Waters.