Suite à l'annonce d'Alain Blakstad à propos de Blakstad Films, Ludovik Fère de Ciné Merveilles est allé le rencontrer pour en savoir plus sur ses projets et ses intentions.
Ciné Merveilles : Alain Blakstad, on vous connait une grande carrière de réalisateur. Pourquoi avoir voulu passer à la production ?Alain Blakstad : De la même manière que certains producteurs ont tenté l'aventure dans la réalisation, j'ai eut envie d'essayer autre chose. J'avais un peu l'impression d'avoir fait le tour de ce que j'avais à faire dans le monde de la réalisation, mais je ne voulais pas quitter le monde du cinéma pour autant. J'ai donc décidé de tenter cette expérience.
Ciné Merveilles : Pourtant, vous ne fondez pas une société comme les autres puisque vous avez décidé de ne vous occuper que de la production, et pas du reste comme le font habituellement les sociétés de cinéma de Gérardmerveille. D'où vous est venue cette idée ?Alain Blakstad : Oh, je n'ai rien inventé vous savez ! Depuis longtemps à Hollywood des producteurs font ainsi, s'associant avec d'autres maisons de production également distributrices. Mais il est vrai que c'est quelque chose d'inédit à Gérardmerveille.
Ciné Merveilles : Peut-être avez-vous un exemple d'un producteur qui vous a en quelque sorte inspiré cette manière de faire ?Alain Blakstad : Oui, c'est un peu le producteur américain Jerry Bruckheimer qui m'a donné l'idée de faire ceci à Gérardmerveille. Il a produit de très nombreux films, en collaboration avec Paramount,Touchstone ou même Walt Disney. Cette idée de collaborer avec différents studios de distribution m'a intéressée, et j'ai donc eut envie de faire la même chose.
Ciné Merveilles : Jusqu'à présent, vous n'avez travaillé qu'avec Morcar Prod, y a-t-il une raison particulière à ça ?Alain Blakstad : En effet. Tout cela remonte à l'époque où Morcar Prod avait racheté le studio de production
Ghost Rogue à la société Warner Interaction qui était en liquidation. Dès l'acquisition du studio, Nikolas Morcar avait confié à M.Night Shyamigan qui dirigeait ce studio la mission de relancer la saga de slasher Mardi Gras. Le projet de
Mardi Gore était ainsi né, ainsi qu'un projet de comédie sentimentale et celui d'un nouveau thriller. Mais avait suivi l'affaire opposant Nikolas Morcar et Dimitri Bay, lorsque celui-ci avait accusé Morcar Prod d'avoir acquis Ghost Rogue de manière illégale, affaire qui avait pris fin avec la revente du studio à Warner Interaction. Etant chargé de la réalisation de
Mardi Gore, le premier film qui devait être tourné dans ce studio, Nikolas Morcar m'avait fait part de son embaras quand à la situation, car il avait trois projets prêts à être produits, avec des frais investis dans ceux-ci, sans avoir les équipes derrière pour s'en occuper.
Ca tombait à pic pour moi. Je lui ai alors parlé de la société que je venais de créer, et je lui ai donc proposé de m'occuper de ces trois projets de films qui lui restaient sur les bras. Il a accepté, et nous avons ainsi lancé notre première collaboration.
Après ça, il m'a proposé la réalisation d'un nouveau volet de la saga Mardi Gras. A l'époque, je n'avais pas encore mis fin à ma carrière, mais j'ai eut envie de passer le flambeau à quelqu'un d'autre. J'ai donc proposé à Nikolas Morcar de trouver un nouveau réalisateur pour ce film, et de m'occuper de sa production via Blakstad Films, chose qu'il a acceptée. Puis comme notre collaboration sur
Tokyo Hasard avait bien marché et qu'il avait un nouveau scénario de William Hunt à faire réaliser, il me l'a également confié. Enfin, depuis longtemps il était prévu que je réalise un volet de la collection
Masters of Fantasy alors lorsque le moment est arrivé de lancer le tournage du film, j'ai proposé de m'occuper également de la production de celui-ci.
Voilà en gros comment s'est déroulé le début de l'activité de Blakstad Films.
Ciné Merveilles : Donc à présent, vous prévoyez de collaborer avec d'autres studios ?Alain Blakstad : En effet, c'est bien ce que j'ai dit lors de ma dernière déclaration officielle. D'ailleurs je suis actuellement en contact avec quelques studios. Pour le moment, rien n'est signé pour aucun projet, mais nous sommes en cours de négociation avec certains producteurs.
Ciné Merveilles : Dites-nous en plus sur l'activité de votre société. Vous écrivez des scénarii que vous proposez à des maisons de production pour les produire avec leur collaboration, c'est bien ça ?Alain Blakstad : Pas seulement. On peut également travailler "sur commande" comme on l'a fait sur certains films pour Morcar Prod. Les différents volets de la saga Mardi Gore ont été "commandés" par Morcar Prod, et nous avons écrit un scénario par rapport à ce que la société désirait. Par contre, les deux comédies sentimentales que nous avons produites étaient déjà écrites par William Hunt lorsque nous avons reçu le contrat.
Mais nous avons aussi des projets en cours d'écriture, que nous pouvons proposer aux maisons de productions qui seraient intéressées par une collaboration avec Blakstad Films.
Ciné Merveilles : Vous avez dit prévoir également à plus long terme une éventuelle ouverture à d'autres villes comme Fundanse par exemple. Qu'en est-il de ce point ?Alain Blakstad : Comme vous l'avez dit, c'est un projet à plus long terme. Mais en effet, Fundanse est une ville qui m'a longtemps attirée. Je n'ai jamais réalisé aucun film là-bas, mais pourquoi ne pas profiter de cette nouvelle aventure pour collaborer avec de nouveaux studios que je ne connais pas dans une ville de cinéma qui travaille de manière différente que les producteurs de Gérardmerveille.
On verra dans quelques temps ce qu'il en est de ce projet. Pour le moment, je me concenter sur Gérardmerveille.
Ciné Merveilles : Bien, alors bon courage et bonne continuation dans votre nouveau métier, et à bientôt.Alain Blakstad : Merci beaucoup.