Sorti le 30 janvier 2010 (Semaine 265)
une série Z de science-fiction
Réalisée par
Adrian Fitch
Avec:
Carsten Baccarin et
Estelle Stern
Le signal
00H34
Déjà 6 heures que Porter (Carsten Baccarin) a commencé sa garde. Il cherche sur le câble un énième film de boule. Mais rien d'attrayant. Au fil des chaînes qui déflilent sous l'action de sa télécommande il tombe sur une émission avec Karen Leroy (Estelle Stern). Il peste alors contre la malchance dont il a hérité pour aboutir dans ce trou en plein Mexique. Sa thèse d'Astrophysique en poche il comptait bien entamer une grande carrière au sein d'une prestigieuse université. Mais aucune de celle-ci n'avait voulu de lui. Son défaut était peut être d'avoir été dans l'une des plus prestigieuse promotion. La même année, Karen Leroy une Quebequoise avait écrit un mémoire qui fit date dans son domaine d'activité. L'ouvrage scientifique était devenu un livre. Le livre était devenu un best seller. Tous les plateaux de télé des émissions scientifiques s'arrachaient sa venue, petit à petit ce furent même les émissions grands publics qui emboîtèrent le pas. Elle allait y expliquer à tout un chacun sa théorie sur la communication transluminaire et la capacité offerte demain aux hommes d'utiliser le saut collapstar pour explorer l'univers. Porter était d'autant plus déprimé que c'était lui qui avait eu l'intuition de l'existence des sauts collapstars. Il avait parlé furtivement de son idée à Karen alors qu'elle sortait avec lui. Après leur rupture, suite à une aventure de Porter, elle avait su faire fructifier cette idée. Il jette la télécommande de dépits. Celle-ci se fracasse contre un panneau de contrôle dont il casse une série de condensateurs.
-Merde, fais chier.
Déambulant dans la remise il cherche de quoi réparer l'erreur qu'il vient de commettre dans un excès de violence. Revevant avec un fer à souder il assemble les composants avec succès.
-Mince, une chance...
Rétablissant le contact, il constate pourtant que quelque chose ne fonctionne pas.
-C'était trop beau.
Regardant le panneau et sa réparation avec soin il constate.
-Pourtant non tout est bien en ligne. Merde à tous les coups maintenant c'est dans le software que ça déconne.
S'asseyant derrière l'ordinateur il clapote sur le clavier afin d'ouvrir les lignes de programmations. Il trouve assez rapidement ce qu'il était venu chercher.
-Alors pupuce, qu'est-ce qui déconne ?
Reportant un calcul sur une feuille de brouillon à proximité, griffonnant plusieurs chiffres il semble se replonger dans des opérations qu'il n’avait pas faites depuis longtemps.
-Merde alors, j'ai le cerveau qui rouille, ou bien ?
Soudain il lève la tête d'un signe d'évidence se replonge sereinement dans son calcul jusqu'à son terme. Il reporte ensuite la ligne de correction au programme. Il sourit ostensiblement fier de s'être démontré qu'il valait bien son doctorat. Il s'apprête à fermer la console quand l'envie d'aller tripoter deux ou trois autres lignes de code l'enivre soudainement.
-Putain, de toutes façons ce boulot là ou un autre c'est du vent. Allons voir comment tout cela est programmé.
Il se plonge alors dans une lecture attentive et prend des notes studieuses. Il connecte sa clef USB à la façade de la console et consulte son mémoire sur les rayonnements électromagnétiques collatéraux à un fractionnement des particules transluminaire indirecte. Se disant qu'avec un titre pareil rien d'étonnant à ce que son travail n'est jamais eu d'échos il se replonge avec délectation dans ce travail sur lequel il avait tant fondé.
04H21
Les yeux un peu rouges, la gorge asséchée Porter par au distributeur se chercher une canette, se parlant à lui-même.
-Pas évident qu'on n'est jamais rien trouvé. En se contentant de chercher des signaux pareils. Comme si on entendait quelqu'un parler, même en criant, de l'autre côté de l'Atlantique ?
En disant cela il savait qu'il allait franchir la ligne rouge : reprogrammer le réseau de réception, pour lui faire chercher ce qui lui semblait à lui une communication transgalaxie plausible. Il se rassied vélocement et se lance dans la confection de son propre programme.
06H01
Après avoir terminé la relecture de son programme, il le valide. Déconnectant ensuite le programme source, en le stockant sur un disque de sauvegarde, il lui substitue son ouvrage nocturne.
-Alea Jacta Est ! Déclame t'il au moment ou il presse la touche enter.
Un vrombissement s'empare des machines environnantes. Les processeurs tournent à plein régime et les écrans de contrôle affichent des lignes de codes incompréhensibles pour les novices.
-J'espère que je ne vais pas griller les machines, se dit-il en son fort intérieur.
06H05
Porter n'en croit pas ses yeux. Le réseau capte bien une émission extraterrestre. Il saisit le téléphone vert, poussiéreux.
-Allo ?
-Oui, vous savez quelle ligne vous êtes en train d'activer monsieur ? Réponds la voie de quelqu'un extrait de son sommeil.
-Oui, ce n'est pas une plaisanterie on capte quelque chose, un signal extraterrestre !
19H54
Groggy de sa journée marathon Porter est las d'expliquer derechef son histoire aux agents, de ce qu'il croit être la CIA. Les collègues techniciens s'avèrent incapables de comprendre ces lignes de codes qu'il a composés.
Un homme au costume gris sort du rang et vient finalement le voir.
-Porter c'est un bon travail que vous avez fait là ! Vous venez de réaliser de rêve de milliers d'humains. Paradoxalement vous savez que vous allez être aussi la source du stress de millions d'autres. Quoi qu'il advienne-on ne peut pas tenir vos résultats secrets ! En effet ce centre est en relation direct avec les autres centres du programme SETI. Par conséquent votre centre a automatiquement transmis l'alerte aux autres. Le problème est qu'eux n'ont rien capté, parce qu'ils ne recherchaient pas les mêmes choses que vous. Maintenant il est incontournable qu'on va avoir besoin de vous. C'est ce qui s'appelle gagner sa place sur le terrain !
-Merci de me reconnaître au moins cela, répond-il un peu gêné
-C'est pas le tout Porter. Maintenant il va falloir décoder ce signal, savoir d'où il vient. Peut être y répondre. Le ton était plus grave et les paroles plus appuyées.
Porter n'avait qu'une envie, un lit, dormir !
-On va créer une unité spéciale pour mener à bien cette mission. On ne saurait se passer de vous et on va vous faire travailler avec d'autres spécialistes. C'est à Karen Leroy que la direction de cette équipe va être confiée.
-Co... Co... Comment ? Déclame difficilement Porter, conscient que ce qu'il venait de se construire seul, comme preuve de son talent, il allait derechef être obligé de le partager avec une femme qui hantait ses souvenirs.
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VF et VOSTF
250 copies
2h10
Critique du scenario: 3 Etoiles
Ce film est une agréable série Z sans prétention. Le jeu des acteurs manque un peu d'émotion mais la réalisation est intéressante.
Aprés son passage remarqué à la comédie Garops a décidé de produire un autre film de SF dans la ligné de Contact ou The arrivals. Le film loué ou décrié pour son rythme assez lent et son entrée longue l'avait aussi été pour son affiche, l'ombre planant sur le ciel ayant laissé nombre du public dubitatif. Le projet de comédie de Série B prêt à sortir servirait à "corriger le tir"