Cronenberg... tout un roman.
Son cinéma a pris, depuis qu'il à trouvé son acteur, une tournure bien différente de ce qu'il faisait auparavant. Ce n'est pas pour autant qu'il a dévié du cinéma psycho-organique.
Avant son virage, les acteurs subissaient l'histoire et le réalisateur avait même sa place dans le scénario. Chacun naissait avec un orifice inhumain ou surhumain pour vider ou ingérer le trop plein de chair et de sentiments (2 facteurs liés chez Cronenberg).
Désormais, on trouve dans ses 2 dernières réalisations des personnages extérieurement épurés, sentimentalement robotisés, trop propres et trop sales pour être vrai. Les acteurs semblent surjouer un peu plus. Le tout efface la présence auparavant trop présente d'un Cronenberg tout puissant. Les personnages apparaissent plus indépendants et engendrent l'histoire. Seulement l'intérieur de tous ces personnages est aussi dégénéré que l'était l'extérieur dans ces précédents films. La pourriture et la tension qu'engendrent tous ces sentiments et la froideur des acteurs provoquent un abcès, un abcès qu'il faut crever de temps en temps, et pour ça cronenberg restera toujours le même.
Dans un tout autre registre, je suis allé voir les Trois Brigands, une adaptation de la courte mais marquante histoire de Tomi Ungerer : 3 brigands sement la terreur sur les routes de forêt en attaquant les diligences. Un jour, dans un carrosse se dirigeant vers l'orphelinat, il découvre une petite fille attachante qui eclairer leur vie.
Résultat : Un conte graphiquement inventif sans aller dans l'exagéré, émouvant et rythmé par des gags visuels très réussis. Le sujet reste néanmoins très sombre, très grave, mais les vastes couleurs apportées intelligemment au film font passer cette noirceur dans une strate inaccessible au plus jeune. L'univers burtonien frappe à la porte...
moi : ***
mon fils : ****