VOICI LE 75E NUMERO DE VOTRE RENDEZ-VOUS.
NOTRE NOUVEL INVITÉ N'EST AUTRE QUE...Léa GeoffreyL'orgueil: Wave Girl, Mark Reed, Le monde de Faoryl... Vous allez jouer dans de gros projets. Vous n'avez pas l'impression de voler la place à de grands acteurs?Voler ?! Non ! J'ai la chance d'avoir été retenue sur plusieurs projets à gros budget, mais je n'ai volé ces rôles à personne. D'ailleurs excepté pour le rôle de Wave Girl que je reprends derrière Lisa Edwards, parce qu'elle a décidé d'interrompre sa carrière au cinéma, les autres rôles que vous citez sont des rôles originaux.
Mais peut-être que le cachet que je demande, sans doute bien inférieur à celui de "grands acteurs", pour reprendre votre expression, est aussi une donnée qui a été prise en compte lors du choix de la production. Quand j'apprends que des acteurs sont payés près de 7 millions de dollars pour un film, ça me laisse sans voix. C'est plus que le budget publicitaire total d'un film !
L'avarice: Vous allez jouer dans des films à gros budgets. Est-ce une pression supplémentaires, en plus des différents rôles que vous allez jouer?La production fait tout pour qu'on ne ressente pas cette pression, mais on ne peut pas s'empêcher de se la mettre, car ce sont de gros budgets qui reposent en partie sur nos épaules. Pour ma participation au prochain "Mark Reed", je ressens moins cette pression car c'est une franchise déjà bien rôdée, et la pression est je pense d'avantage sur les épaules de Jake que sur les miennes.
Par contre pour "The Elements" dans lequel je reprends le rôle de Wave Girl, je ressens d'avantage cette pression car mon personnage est quand même celui qui se trouve en première ligne. Concernant "Le Monde de Faoryl", nous serons nombreux à l'écran, mais malgré tout nous aurons tous une pression énorme car ce film a pour but de relancer une franchise célèbre de Gérardmerveille.
L'envie: Vous avez fait du cinéma puis de la télévision avant de revenir au cinéma. Pourquoi avoir eu envie de reprendre le chemin du grand écran?Je n'ai jamais eu vraiment envie de quitter le grand écran, mais à une époque les rôles qui m'ont été proposés au cinéma ne m'intéressaient pas, et ceux qui m'ont été proposés à la télévision étaient à mes yeux plus intéressants. Je me suis donc retrouvé naturellement sur petit écran, et j'y suis en quelque sorte restée.
C'est sur le tournage de la saison 8 des "
Messagers du Temps" que j'ai, au cours d'une discussion avec Nikolas Morcar, parlé de mon envie toujours présente de faire du cinéma. Peu de temps après, il me proposait le premier rôle principal de "
Double Suspect", ce qui m'a en quelque sorte remis le pied à l'étrier.
Pour le moment, je préfère donc maintenant me concentrer sur le cinéma pour ne pas brouiller les pistes, mais peut-être retournerai-je vers la télévision à l'avenir malgré tout.
La colère: Vous avez perdu votre meilleure amie à l'âge de 15 ans. Comment avez-vous surmonter cette épreuve?Ca a été un choc pour moi, et ça m'a ouvert les yeux sur ce que nous sommes, c'est à dire bien peu de choses. A l'époque j'ai pensé à tout ce que mon amie voulait faire, à ses rêves qu'elle n'aura jamais réalisés, que nous voulions réaliser ensemble. Comme moi elle rêvait d'être actrice. Nous étions tous les deux membres d'un petit club de théatre. Je me suis alors dit qu'il fallait que je fasse tout ce qui était en mon pouvoir pour réaliser mon rêve, pour moi, mais aussi pour mon amie. J'imagine que de là haut elle me voit le réaliser et qu'elle est heureuse.
En quelque sorte, sa perte a été pour moi la pire et la meilleure chose qui me soit arrivée, car cela m'a permis de me rendre compte qu'il faut profiter de la vie et de ses proches.
La luxure: On parle beaucoup de nudité, de topless, de culotte au cinéma. Que pensez-vous de cette mode dépassée de mettre les femmes nues pour vendre?Le nu totalement gratuit ne m'intéresse pas, mais cela ne me gêne pas pour autant de tourner une scène de nue lorsque celle-ci est utile au film. Pour "
Double Suspect", j'ai eu plusieurs scènes du genre à tourner, qui étaient vraiment utiles à l'intrigues. Mais si on me demandait de tourner nu sans que ça n'ait aucun intérêt pour le film, je le refuserai.
Aujourd'hui, c'est devenu tellement courant au cinéma que ça ne doit plus choquer beaucoup de monde cependant.
La gourmandise: Cinéma, télévision... Vous avez touché à deux gros secteurs de l'industrie de Gérardmerveille. Que retenez-vous de ses diverses expériences?Beaucoup de bonnes choses, mais je retiens aussi qu'il est difficile de percer dans ce métier. En faisant l'Ecole Gérardmerveilleuse de Cinéma, je pensais que ça me faciliterait les choses, et pourtant ma carrière a mis beaucoup de temps à réellement démarrer. Et pour mes camarades de promotion, ça a été plus difficile encore.
Aujourd'hui, alors que je vois enfin les choses devenir plus faciles, je me rend compte de tout le travail qu'il m'a fallu abattre pour y arriver. On a tendance à penser, moi la première, que les choses sont faciles dans ce milieu, mais ce n'est pas le cas.
La paresse: Pensez-vous que le fait de jouer de grands rôles va vous lasser?C'est possible, et si c'est le cas j'espère que j'aurai la sagesse d'esprit de refuser ces rôles et de ne pas les enchaîner uniquement pour le cachet. Mais pour le moment, j'en suis encore très loin. On pourra en reparler dans quelques années peut-être (
rires)
L'humilité: On a l'impression que votre carrière entière repose sur Morcar Prod. A-t-elle joué un rôle déterminant dans votre carrière?C'est évident !
En effet pour le moment, à une exception près c'est uniquement grâce à Morcar Prod que j'ai fait cette carrière, au cinéma comme à la télévision. Mais maintenant j'espère réussir à intéresser d'autres productions.
Le courage: Aller de la télévision au cinéma est quelque chose de difficile. N'avez-vous pas peur d'être "cataloguée"?C'est ma crainte, bien qu'aujourd'hui j'ai l'impression qu'on peut plus facilement passer d'un média à un autre qu'il y a quelques années. Surtout, ce que je ne voudrais pas, c'est qu'on croit que mon retour au cinéma soit une sorte de deuxième chance, comme s'il s'agissait par moi d'une session de rattrapage.
La charité: Vous sortez d'une école du Cinéma. Pensez-vous apporter quelque chose aux élèves qui souhaitent devenir des acteurs?Je ne suis qu'un exemple parmi d'autres. Certains parviennent à faire carrière en sortant d'une école de cinéma, d'autres grâce à une émission de télévision, et d'autres encore sans l'un ni l'autre. Je ne pense pas qu'il existe de chemin réellement tout tracé pour faire une carrière dans ce domaine. Il suffit d'un élément déclencheur pour que tout se mette en route.