Nouvelle production à Gérardmerveille,
Black Box Recorder présente son premier film.Alors que l’année 2033 marque enfin un arrêt de la diminution des entrées dans les salles de cinéma après deux années de reflux, l’arrivée de nouvelles productions dans le paysage de Gérardmerveille est un autre signe d’espoir. Dernièrement, EVOL Films, Kosmos Productions et New 5 PICTURE ont ou sortiront leur premier film. Prochainement, ce sera au tour de Black Box Recorder de le faire. Fondé au début du mois d’octobre 2033, Black Box Recorder a annoncé la sortie de son premier film, Julie, pour le 14 janvier 2034. Rencontre avec deux des trois fondateurs de la production liés à ce premier film.Ciné Merveilles – Bonjour, pouvez-vous d’abord présentez à nos lecteurs Black Box Recorder ? Pablo Robba (responsable de la communication) – Black Box Recorder, c’est déjà une aventure commune de trois amis qui se connaissent depuis plusieurs années maintenant. Une amitié qui remonte aux années de Fac. Black Box Recorder, c’est la somme de personnalités différentes, d’univers différents, d’identités différentes autour d’une passion commune, le cinéma. Sheinaz El Ramani (directrice artistique) – C’est vrai. Si Panagiotis (NDRL – Panagiotis Dritsas, P-D.G), Pablo et moi, gravitons dans des expériences, des métiers artistiques depuis la sortie des années fac, si une amitié nous soude, nous sommes très différents dans nos parcours, nos origines. Je pense que cela sera une force pour l’aventure qui commence. | Sheinaz El Ramani, directrice artistique de Black Box Recorder. |
Ciné Merveilles –Quels sont vos objectifs ?Sheinaz El Ramani – La durée sans aucun doute ! L’histoire du cinéma de Gérardmerveille est marquée notamment par la difficulté de perdurer dans le temps. De nombreuses productions ont existé. Mais si on regarde le box-office actuel de 2033, rare sont celles qui sortent des films depuis le début de l’histoire de Gérardmerveille. En ce sens, Gérard Cousin Production, Morcar Prod, les Studios Nanoyo voir Sergiot Production, créé plus tardivement, sont des exemples. Bien évidemment durer n’est un objectif qui si nos créations touchent le public, si ce que nous avons à dire touche Gérardmerveille. C'est donc à nous de prouver cela.
Pablo Robba – Si nous sommes pour l’instant concentrés sur le premier film, sa conception et sa promotion, il est vrai que l’objectif, c’est que dans un an, nous existions toujours. Même si on a les mains dans le cambouis, dans l’urgence des premiers mois, dans la fondation même de Black Box Recorder, chacun de nous trois se projette au-delà.
Pablo Robba, responsable de la communication de Black Box Recorder | Ciné Merveilles – Vous vous êtes beaucoup impliqué dans ce premier film… Pablo Robba – Modestement pour ma part. Je suis graphiste de formation. J’ai donc dessiné l’affiche de Julie. Sheinaz El Ramani – En effet, j’ai écrit le scénario de Julie et filmer certaines scènes en accord avec la réalisatrice Jeanne Lerner . En quelque sorte, j’ajoute des arcs à ma corde de manière progressive depuis une dizaine d’années. Initialement, j’ai une formation de costumière. Puis, j’ai poursuivi ma formation à la Faculté d’Arts et Techniques du Théâtre de Gérardmerveille dans la section Scénariste. Depuis quelques années, dans mon travail de metteur en scène de diverses pièces sur les planches, je travaille de plus en plus avec la vidéo. |
Ici, cela a une forme d’esquisse puisqu’il ne s’agit que de quelques passages, ceux où le personnage principal, incarné par Patrick Loro, se filme avec une caméra GoPro lors de sa cavale, de sa fuite vers la vérité…
Pablo Robba – Il est vrai qu’il était inconcevable que
Julie , notre premier film, ne soit pas l’œuvre de Panagiotis, Sheinaz et moi. Il n’en sera sans doute pas toujours ainsi mais pour le début de Black Box Recorder, il est important qu’on avance tous les trois ensembles. Panagiotis Dritsas, notre P-D.G s’est converti avec Sheinaz comme casteur. Ce qui n’a pas été facile.
Sheinaz El Ramani – En effet, on a beaucoup démarché les acteurs. Surtout Panagiotis. Mais on a aucune notoriété. On s’est beaucoup fracassé sur la porte des agents de certains acteurs auxquels on avait pensé pour certains rôles. Panagiotis a été d’une clairvoyance lors du casting. C’est lui qui a repéré
Patrick Loro. Ce dernier réalise en effet une excellente prestation. Idem pour
Lou Green que Panagiotis avait repéré dans un film qu'il avait visionné récemment.
Ciné Merveilles – De quoi parle Julie ? Sheinaz El Ramani – A la base, Julie est une pièce de théâtre. L’une des premières que j’ai mise en scène et que j’ai écrite en 2027. Elle s’appelait Le monologue de l’assassin. Je n’en ai conservé que l’idée initiale. Celle d’un homme qui est le suspect numéro 1 pour un meurtre. Il se cache et prépare un road movie à la recherche de la vérité. Du véritable meurtrier. Ici, le lieu de l’action, les personnages, sont totalement différents. Dans la pièce de théâtre, c’était le monologue d’un homme qui affirmait cela. Mais au cours de ses propos, de l’histoire qu’il raconte, la folie s’éprend de lui. Et le doute s’installe pour le spectateur : n’est-ce pas lui le coupable ? Ici, dans le film, j’ai conservé le thème de la folie que j’ai tenté de montrer notamment dans les va-et-vient dans le temps puisque l’on suit les protagonistes sur une durée de deux ans. Bien sûr, les choses sont plus limpides dans le film puisqu’il s’agit uniquement de la recherche de la vérité. | |
Ciné Merveilles – Est-ce que Black Box Recorder a déjà d’autres projets ?Pablo Robba – Bien sûr. Sheinaz en parlera, elle travaille déjà sur plusieurs scénarios. Certains sont déjà finalisés. Mais on se laisse du temps. Nos finances de toute façon nous l’impose. Après de la sortie de
Julie, on se penchera sur ce qui est possible de faire.
Sheinaz El Ramani – Et aussi sur nos envies du moment. Nous serons mi-janvier. On aura pris du recul par rapport aux premiers mois. On aura aussi des retours de la profession, des critiques, du public. C’est à ce moment-là qu’on choisira ce qui sera le second film de Black Box Recorder. L’objectif est de lancer assez rapidement le tournage pour pouvoir sortir le second film fin février ou début mars.