Ce que tu dis est hélas un préjugé Gégé que gonfle le cinéma et les médias de divertissement.
Dans le milieu du X, donc un milieu très régulé, il y a justement une TRES FAIBLE minorité qui ne fait ça que pour l'argent. C'est d'ailleurs (aussi surprenant soit-il) l'un des milieux professionnel les plus sain pour ceux qui y exercent.
Cependant, le préjugé que tu relèves provient du milieu du porno qu'Internet a fait exploser. On doit définir les différents "supports" que ce porno a mis en avant.
- La VOD porno semi-pro : elle arbore une structure brouillon et s'effectue avec l'accord de toutes les personnes présentes. Mon amie avait commencé par là notamment par besoin d'argent, mais aussi parce qu'elle fait partie du milieu SM et libertin depuis un moment. Mes deux autres connaissances qui y ont touché avaient aussi leurs raisons, l'argent faisant toujours partie des motivations (comme la grande majorité des emplois, hein). Toutefois il n'y a pas sensation de prostitution.
- La VOD porno "hidden cam" et POV : le hidden cam peut être un artifice, il peut aussi s'agir de certaines POV (person of view) très amateure. Ici, il n'y a pas fréquemment d'accords prévus et c'est là que l'on observe les dérives prostituantes avec des filles qui se font payer devant la caméra pour effectuer ce que recherche le caméraman. Rien ne dit si ce n'était pas prévu à l'avance, en effet. Toutefois la pratique a provoqué l'émergence de plusieurs groupes nauséabonds qui font des trips à l'Est pour faire leurs vidéos.
- Le streaming porno "private" : fonctionne comme de la prostitution si ce n'est que la ou le streamer peut sélectionner celui qui veut voir un show privé. On peut facilement identifier des personnes le faisant pour la prostitution et l'argent exclusivement des personnes le faisant avec d'autres raisons également. L'exhibitionnisme virtuel fonctionne très bien.
- Le streaming porno "public" et "gold/tip show" : fonctionne comme un bar à strip tease à l'américaine. Le/la streameuse réagira selon les tips qu'elle reçoit ou s'en fichera. Dans ce cas, il y 'a beaucoup de sites porno qui font la promotion de "leurs" membres soumis à leurs règles (cacher les seins, pas de pussy show avant que le show ne passe en masqué pour les payants), mais il existe de nombreux sites qui refusent l'établissement de règles et étrangement c'est là que se trouvent les situations les plus saines. Les membres s'y exhibent sans recherche précise d'un but monétaire. Ca a notamment été initié via les dérives de chatroulette.
En bref, lorsqu'on "pratique" ces sites, on remarque rapidement qu'une partie des personnes le fait par "obligation monétaire" et ça s'observe dans leur attitude. Mais une autre partie loin d'être minoritaire y trouve d'autres motivations. Je ne parlerais des nombreux sites du domaine qui permettent à ces "libérés" de s'épanouir dans la vie de tous les jours, entre eux. Il existe des sites de co-voiturage sexuels (sans obligation contractuelle et avec un système de notation pour éjecter les personnes néfastes).
L'essentiel là-dedans c'est la santé psychologique des individus et la "santé" de la communauté qui utilise ces supports.
L'un des sujets de philo que j'ai utilisé dans un examen dans mes études provenait notamment d'une discussion sur "l'humilité" dans un forum fétishiste BDSM ultra spécialisé.
En d'autres mots : non, les gens qui font du porno ou du cul ne sont pas forcément des assoifés. Et ces gens ne sont pas minoritaires. Le problème réel qui s'observe, c'est que cela se popularise et que les préjugés deviennent des réalités acquises par les nouveaux "acteurs" du domaine.
Ce point là est néfaste, mais chacun suit son propre processus d'épanouissement ou de descente aux enfers.
Ca n'est pas que dans le porno. Il suffit d'être jeune diplômé pour entamer une descente aux enfers sans pour autant vendre son cul, mais se sentir "sodomisé" par un système oppressif.
Enfin, c'est ma vision, je ne demande pas à ce qu'elle soit partagée ni imposée