Divine a écrit :(-++++)
Yeah, mais c'est pas même assez à mes yeux. Cette année, j'ai donné deux fois la note ultime : à Boyhood et puis donc à Mommy.
Divine a écrit :Mon dieu quelle hysterie. Ca gueule pendant heu bah tout le film en fait.
Et c'est parfaitement contrebalancé par l'apport de Kyla. Sublime Suzanne Clément. Elle m'avait collé un de mes plus gros frissons cinéphiles dans Laurence Anayways avec cette scène absolument parfaite
Divine a écrit :C'est cru, violent, le malaise est assurè dès le début, un mélo poussé jusqu'au bout, Lars Von tirer ne l'aurait pas renié sauf qu'ici la caméra est posée et l'image nette.
La comparaison me semble très poussée quand même. J'aime LVT, mais je n'ai ici nullement eu l'impression de me faire voyeur. Le malaise est présent (on s'attend toujours à ce que l'équilibre vacille et que tout dérape) mais le film ne m'a pas laissé un sentiment aussi pénible. Je dois même dire que certaines scènes m'ont positivement fait frissonner (la scène dansée sur Céline Dion, l'élargissement de l'écran sur Wonderwall)).
Divine a écrit :Difficile en plus de juger qui que se soit, enfin quand la mere je suis désolée mais est sans doute en aprtie responsable du comportement du gamin vu la façon dont elle lui parle pour affirmer son autorité. Le film joue en permanence entre fascination et rejet.
Là dessus je vous rejoins. Steeve est grossier, raciste, violent mais profondément touchant, profondément sensible. Die est vulgaire, immature et parfois méprisable concernant ses choix mais de la même manière on ne peut qu'être profondément ému par le personnage. C'est d'une extrême justesse.
Divine a écrit : Il n'y aucune emotion et pas envie de l'etre. Le film est trop radical pour ça.
Je ne vous suis pas la-dessus. Peut-être ai-je mal compris.
Personnellement je suis passé par énormément d'émotions, alternant joie, tristesse, appréhension, amertume, mélancolie, etc.
Divine a écrit :Les acteurs excellents, la mise en scene recherchée en font un grand film tout ce qu'il ya de plus penible à regarder, tant tout et poussé au paroxisme et aussi sans doute realiste ce qui en rajuote dans le malaise. Ca ne caresse pas dans le sens du poil. C'est pas aimable, encore moins agreable, c'est éprouvant.
Les acteurs sont plus qu'excellents, c'est magistral. J'avais déjà vu Anne Dorval et Suzanne Clément dans les autres films de Dolan mais en voyant le film j'ai oublié qu'elles étaient actrices, qu'elles avaient joué d'autres rôles très différents pour ne voir que deux femmes, deux amies.
La photographie est sublime, chaque plan bénéficiant d'une splendide lumière, d'un cadrage très étudié, etc. D'ailleurs, pour parler du cadre, j'avais peur qu'une telle étroitesse nuise à "lisibilité" des images mais il n'en est rien. Et puis deux scènes justifient à elles-seules l'utilisation du procédé. En les voyant la première fois j'ai été sidéré (j'ai été le voir trois fois au cinéma haha). L'idée est simple, peut être même évidente mais elle a dans les deux cas un tel sens, un tel symbole qu'on ne peut qu'emporté.
Divine a écrit :Le seul vrai reproche est de raconter des regles de lois n'existant pas pour se justifier et inutile puisque n'existant pas et qu'il n'ya pas besoin de cet artifice pour comprendre.
Je suis là aussi d'accord. C'est un peu en trop. Le film aurait pu entrer dans le cadre actuel et n'avait pas besoin de ce côté sf dystopique un peu hors-propos.