Modérateur: Maitre de Jeu
Joyeux bordel
Année: 2009
Production: Morcar Prod
Genre: Comédie
Note:
Réalisation: Lisa Chant
Avec: Jason Vinding, Rose Lassek
Voilà un an, je suis tombé amoureux pour la deuxième fois...
Aurais-je pensé que la fille pour laquelle j'allais craquer, alors que j'étais marié depuis un an seulement, mesurerait près de cinquante centimètres et pèserait trois kilos et demi environ ? A aucun moment je n'avais pu imaginer le bouleversement qu'allait connaître ma vie ce jour là, un jour où je me suis senti à la fois tout petit et chargé d'une mission d'importance : la protéger de ce monde hostile dans lequel nous vivons.
Dès son premier cri, j'ai senti mon coeur s'emballer, ce qui ne s'était pas arrangé ensuite quand l'infirmière avait déposé dans mes bras ce petit bout de choux encore tout frippé qui venait de connaître une des étapes les plus difficiles de sa vie, mais qu'elle allait, heureusement pour elle, très vite oublier.
Ces petits yeux qui vous regardent avec un amour infini, ces petites mains qui vous serrent si fort pour ne pas que vous la laissiez, et ce petit coeur qui bat si vite encore. Touché par la fragilité de cet être, j'ai su alors immédiatement que rien ne compterait alors plus que de la protéger.
Et pourtant, ce qui à nos yeux est un risque inconsidéré ne l'est pas pour un bébé. Voilà donc un an déjà que je passe mon temps à courir après ma fille qui s'approche de la prise électrique en tendant la main, bien curieuse de savoir ce que cela va faire de mettre ses doigts dans ces deux petits trous semblant inoffensifs, ou qui s'approche de l'escalier à quatre pattes en se demandant si elle pourrait, comme ses parents, grimper cet étrange massif de bois pour atteindre l'étage du haut où dorment encore toutes ses peluches.
C'est bien simple, les seuls moments où je me sens tranquille dans la journée sont durant les siestes, de moins en moins nombreuses, et la nuit. Et encore, même en ces instants, alors qu'elle vogue doucement dans des rêves inoffensifs, je ne peux m'empêcher de me demander si son drap ne lui est pas remonté sur la tête, ou si une peluche n'est pas en train de l'étouffer.
De moment de répis, je pense que je n'en aurai plus avant plusieurs années, dix-huit ou vingt ans peut-être, et encore... Et pourtant, je n'ai aucun regret, car cet amour qui me fait abandonner tout ce que je fais dès qu'un cri retentit à l'autre bout de la pièce, cet amour me donne encore beaucoup plus goût à la vie, et en aucun cas je ne voudrais abandonner aujourd'hui cette vie mouvementée pour la vie morne que j'avais avant son arrivée au monde.
Le problème, c'est qu'il me semble que dans ma maison, il y a deux femmes qui se moquent bien de moi. La première, je m'en suis rendu compte immédiatement, c'est mon épouse, qui sourit en me voyant ainsi m'inquiéter sans cesse lorsqu'il n'y a pas de raison d'avoir peur.
Mais la seconde, et ça je n'aurait pas osé l'imaginer, c'est ma propre fille, celle qui me regarde en souriant lorsqu'elle plonge les deux mains dans la couche pleine que je viens de poser sur le côté pour la remplacer par une autre, celle qui s'arrête de pleurer et me sourit dès qu'elle me voit approcher du lit où je l'ai couchée, celle qui me regarde d'un air coquin en faisant ce que je viens de lui interdire de faire...
C'est sûr, elles sont toutes les deux de mèche. Mais pourquoi donc n'ai-je pas plutôt fait un garçon, moins vicieux que ces créatures que nous les hommes n'arriveront jamais à comprendre ? Je sens que je ne vais pas m'ennuyer avec cette petite famille désormais...
A Fistful of Zombies
Année: 2008
Production: Ashprod
Genre: Horreur
Note:
Réalisation: Gina Tudyk
Avec: Sam Ouraï, Sandrine Mendel, Sebastian Krumholtz et Kim Ono
''Arizona, Besbee City, 27 Octobre 1881...''
Sam Bennet examina une fois de plus son arme, se demandant ce qui avait bien pu se passer ce matin là. Son chargeur n’avait pas suffit à liquider ces deux pistoleros aventureux. Son poignard avait terminé le boulot. Deux salopards de moins dans sa juridiction, et une chemise maculée de sang.
Dans la rue principale, Sam ne prêta aucune attention aux quelques poivrots titubant dans sa direction. Il pénétra dans l’armurerie des Parkinson espérant régler le problème de son colt. Le gros Ben occupé à briquer ses fusils sursauta à la vue du piteux état du Marshal. Dans un coin, Ching-Hsia, la fille du blanchisseur, louchait sur les armes blanches, l’échoppe de son père étant l’objet de fréquents brigandages.
Sam était si occupé à scruter les différents barillets que lui proposait le gros Ben qu’il ne remarqua pas tout de suite son attitude nerveuse et ses gestes maladroits, jusqu'à ce que des coups sourds le détournent de ses réflexions. Ben suait à grosses gouttes. Ching-Hsia fixait maintenant le sol sous ses pieds. Un ange passait. Puis un sinistre grognement suivi d’un coup de feu brisèrent ce silence.
Sam se précipita à l’extérieur et vit des dizaines de soiffards avançant péniblement vers la vieille Lefkowitz. Elle s’effondra juste devant lui. Son cou pissait le sang et ses yeux devinrent vitreux. Le Marshal mit instinctivement la main à son ceinturon. Vide ! Son feu était resté sur le comptoir. Alors que ces immondes pouilleux, la bave au lèvres, s’approchaient de lui pour le saisir, d’énormes détonations éclatèrent la tête de trois d’entres eux. Sam se retourna pour voir le gros Ben rechargé son fusil par la fenêtre de sa boutique. Mais un des poivrots touchés se releva, le cou en lambeau, sa tête ne tenant pratiquement plus. Il continua d’avancer vers Sam, acculé à l’armurerie, puis s’arrêta près du cadavre de Mme Lefkowitz, se pencha vers elle, et se mit à lui dévorer goulûment le visage dans un affreux bruit de succions.
Des cris et d’autres coups de feu commencèrent à se faire entendre un peu partout dans la ville, tandis que la vue du Marshal se remplissait de charognards. Sam eut juste le temps de regagner la porte, puis verrouilla l’armurerie. Déjà, Ben et Ching-Hsia barricadaient les fenêtres avec quelques lattes arrachées du plancher branlant...
A travers les nombreux interstices que formaient les planches, Sam, Ben et Ching-Hsia observaient la grande rue ; l’agitation apocalyptique avait laissé place à un épouvantable charnier : gémissements, corps mutilés, sang et mangeurs de cadavres. Parmi eux, Ben fut surpris d’en reconnaître plusieurs qu’il croyait morts : le dangereux Scott Talby, ces psychopathes de frères Murray, l’ignoble Xantos et le clan Mallory au grand complet. Tous ces hommes que Sam avait dessoudé il y a quelques temps déjà, dans l’exercice de ses fonctions. Il repensa également aux deux truands qu’il avait terminé au couteau plus tôt dans la matinée, ces gredins refusant de mourir après qu’un chargeur entier leur ait troué la peau.
Repliés dans leur bastion, le gros Ben avait bien tenté d’en faucher quelques uns avec une dizaine de carabines différentes, dont sa fameuse Winchester... Sans succès ! Ces brutes sanguinaires se relevaient sans cesse, plus estropiés que jamais, manchots ou même culs-de-jatte.
Du coup, Sam repensa à cette étrange fusillade qui avait eu lieu la veille dans une ancienne écurie de Tombstone, située à quelques dizaines de kilomètres de Besbee city. Le Marshal Earp accompagné de son dentiste fou avaient eu fort affaire avec une bande de vauriens ; le règlement de compte avait paraît-il duré des heures, les types, troués comme des passoires, se relevant sans cesse...
Toujours en observation, Sam fut soudain interrompu dans ses pensées par un hurlement suivi d’un crac sonore. Quand il se retourna, ce fut pour apercevoir une Ching-Hsia terrifiée, dont la moitié du corps disparaissait déjà sous le plancher, à l’endroit des lattes retirées. Sam et le gros Ben s’empressèrent de lui saisir chacun une main pour la sortir de ce gouffre dans lequel elle sombrait, comme entraînée par une force invisible.
Une fois tirée d’affaire, le Marshal, l’arme au poing, risqua un œil dans la brèche, malgré les protestations de l’armurier. Dans l’obscurité, deux yeux haineux le fixaient, à moins d’un mètre de lui. Puis une main l’agrippa subitement et l’entraîna, tête la première, dans l’inquiétante cavité.
Sam se débattait furieusement contre ce qui semblait être Molly Parkinson, les traits atrocement déformés par la rage et la décomposition. Sur son torse, un trou béant renseigna le Marshal sur la triste fin que lui avait réservé son époux. Alors qu’elle s’approchait dans un gémissement rauque, le corps vacillant et la gueule déversant tripes et boyasse, Sam sortit sa lame en un éclair, et la planta profondément dans le front de la macchabée. D’autres coups furent nécessaires pour que ce pantin sans âme lâche enfin prise et s’effondre sur le sol, dans une immonde flaque de sang, le visage détruit.
Lorsqu’il se retourna, Sam vit le gros Ben, un fusil dans chaque main, et Ching-Hsia munie d’une longue épée yankee. Les deux affichaient un air déterminé, tandis que par la trappe laissée ouverte par le veuf, se profilaient déjà des ombres funestes...
Raspberry
Année: 2017
Production: Pineapple Pictures
Genre: Fantastique
Note:
Réalisation: Barclay Kordic
Avec: Enzo Kanno, Alice Andrews, Patrizio Perona et Shany Larock
Le cœur battant, les cheveux en bataille, un mince filet de sueur coulant le long de sa tempe, Carrie s’éveillait en sursaut chaque nuit. Ses yeux s’habituaient difficilement à l’obscurité et elle s’apercevait au bout de longues minutes à scruter le vide que tout cela n’était qu’un rêve. Les couleurs chatoyantes, sa belle longue robe de princesse, les multiples aventures qu’elle vivait, ce n’était qu’illusion. Les yeux brillants de larmes, elle se levait, chaque nuit, et par quelques pas mal assurés, elle se plaçait devant son miroir. Son reflet était horrifiant. Ses cheveux se dressaient sur sa tête, son teint était jaunâtre. Elle se saisit de la petite bassine d’eau posée sur sa commode et entreprit de remettre un peu d’ordre dans son apparence. La petite fille blonde était loin de cette horrible gamine qui rêvait toutes les nuits d’un monde meilleur. Les cheveux peignés, sa chemise de nuit rajustée, elle fixa à nouveau le miroir. Ses iris étaient bruns, mais on distinguait clairement des reflets rouges. Il en était de même pour sa chevelure, lorsqu’elle était exposée au soleil. Carrie laissa échapper une larme. Son rêve était vivace. Elle leva son doigt vers la glace, et le posa délicatement contre la surface fraîche, à l’endroit exact où se reflétait son pendentif. Une petite framboise accroché à une chaînette en or.
Carrie (Alice Andrews) ouvrit les yeux, frappée par la lumière du jour. Pour la première fois depuis plusieurs années, elle avait revécu son rêve d’enfance. Elle s’assit au bord du lit et passa une main dans sa longue chevelure blonde, tentant de reprendre ses esprits. A ses côtés, son petit-ami était plongé dans un sommeil agité, mais rien ne laissait supposer qu’il était sur le point de s’éveiller. Bien au contraire. Elle soupira, puis se leva et fit face à son miroir. Son pendentif, bien qu’enfouit sous sa chemise de nuit, était toujours accroché autour de son cou. Elle l’attrapa et passa un doigt sur les contours de la petite framboise, les yeux perdus dans le néant. Les minutes s’écoulèrent, silencieuses, simplement troublées par le léger ronflement d’Adam (Enzo Kanno). La quiétude dans laquelle baignait la pièce était revigorante.
Quelques heures plus tard, Adam démarrait sa voiture. Assise à l’intérieur de l’habitacle, Carrie fixait le paysage, l’esprit ailleurs. Son fiancé s’en rendit d’ailleurs compte, mais ne fit aucune remarque. Régulièrement, Carrie s’évaporait. Il avait l’habitude. Cela n’empêchait pas qu’il s’inquiète. Mais il respectait ses moments. Le regard rivé sur la route, les lèvres légèrement pincées, il enfonça la pédale d’accélération. Après avoir parcouru quelques pâtés de maison, il s’arrêta devant une petite boutique. Carrie descendit de la voiture après avoir claqué un baiser rapide sur ses lèvres. Sortant de son sac un petit trousseau de clés, elle ouvrit la porte de son magasin et entreprit d’ouvrir les fenêtres. Une nouvelle journée de travail était sur le point de débuter.
Lors de sa pause déjeuner, Carrie flânait dans les allées du marché, installé sur la place centrale. Elle s’arrêta devant le maraîcher et s’acheta une petite barquette de framboises. Elle en grignotait quelques unes quant elle stoppa devant une petite ruelle qui lui semblait étrangement familière. D’un œil inquisiteur, elle traversa la route et s’engagea dans l’impasse, les yeux rivés sur le mur de briques qui empêchait les marcheurs comme les conducteurs de s’aventurer plus loin. Elle passa son doigt sur les briques rouges, subjuguée par leur beauté pourtant si commune. Derrière elle, deux hommes s’avançaient à pas lents. Un (Patrizio Perona) avait l’air réjoui, l’autre paraissait torturé. On pouvait même observer les larmes couler le long de ses joues, intarissables. Carrie ne les avait pas vus. Si à ce moment, elle s’était retournée, elle n’aurait vu que l’éclat argenté d’une lame. Peut-être entendu le cri perçant que le propriétaire de la larme lança quand il atteignit sa cible.
La jeune femme s’écroula sur le sol, telle une poupée de chiffon. Sa chevelure blonde baignait dans la marre rouge qui se formait progressivement autour d’elle. Les petites framboises se répandirent par terre, se mélangeant au liquide écarlate. Adam tomba à genoux à côté d’elle, totalement effondré. Il lâcha la lame en argent qu’il tenait, un pistolet toujours présent sur sa tempe. L’homme derrière lui éclata d’un rire machiavélique et, d’un geste brusque, assomma le jeune homme d’un coup de poing. La mort l’enveloppant doucement, Carrie Marchal n’avait jamais été plus belle qu’à cet instant. Son pendentif, rappelant désormais la couleur du sang dans lequel elle était étendue, scintillait sur sa peau d’ivoire.
[…]
Une main tapotait son épaule tentant de la réveiller. Cela faisait des heures que Lalilavila (Shany Larock) patientait. Elle l’avait pourtant reconnue. Cette petite fille qui chaque nuit, venait leur rendre visite. Ils l’attendaient tous. Qu’est-ce qu’ils seraient contents de savoir qu’elle était enfin revenue parmi eux ! Bien sûr elle avait vieilli, mais aujourd’hui elle serait plus à même d’accomplir la sombre mission qui lui revenait de plein droit. La jeune femme ouvrit les yeux et retint une exclamation de stupeur. C’était son rêve, le monde dans lequel elle se perdait dès qu’elle avait une minute, une seconde ! Elle tenta de se relever, bousculant au passage la minuscule Lalilavila mais une douleur lancinante émanant de son dos l’en empêcha. Elle jeta un coup d’œil horrifié à sa colonne vertébrale et ne put se retenir d’hurler cette fois devant la plaie béante. La petite fille la rassura rapidement en lui tendant une des framboises qui poussaient aux alentours. Carrie l’avala et, bien que la plaie restait ouverte, la douleur disparut rapidement. Carrie essaya de se remémorer ses derniers moments, n’y parvint pas.
Lalilavila lui prit sa main et commença à courir. Plus légère que l’air, Carrie n’eut aucun mal à la suivre. Elle détaillait le paysage, tout d’un rouge parfois éclatant, parfois si sombre qu’on aurait pu le confondre avec le noir. Elles passèrent devant un cours d’eau où Carrie eut le loisir de s’admirer. Tout correspondait à la perfection. Une longue robe de princesse, au corset rouge flambloyant, aux jupons d’un blanc éclatant. Ses cheveux avait raccourci, et pris une teinte rouge, eux aussi. Elle était désormais l’héroïne de son propre conte de fées, incarnant le personnage le plus excentrique qu’on puisse imaginer. Elles finirent par déboucher dans une immense clairière, où des centaines de milliers de personnes formaient un cercle autour d’un siège entièrement composé de framboises. Lalilavila alla rejoindre ses compatriotes tout en poussant Carrie à l’intérieur du cercle. Tous les spectateurs retenaient leur souffle. A pas lents, Carrie s’approcha du trône devant lequel était planté un sceptre entortillé sur lui-même. Elle le saisit d’un geste assuré, sans aucune difficulté. Le pouvoir qui émanait de l’objet contaminait petit à petit l’âme de Carrie. Elle se tourna vers la foule, brandissant l’objet. Les cris de joie furent nombreux.
Deux petits lutins sortirent du groupe, des petits nuages rougeâtres volant autour d’eux. L’un d’eux posa une couronne dégoulinante de sang sur la tête de la jeune femme. L’autre se contenta d’apporter le corps d’un homme, blessé, et totalement effrayé.
Le corps à ses pieds, Carrie contempla le sceptre puis le petit lutin à tour de rôle. Ce dernier inclina la tête. Tout s'embrouilla dans sa tête : la pression sur ses épaules, l'adrénaline, la soif de pouvoir. D’un geste vif, Carrie souleva son bras et planta l’objet entre les deux yeux de la victime. Il hurla avant d’expirer. Carrie croisa ses yeux et reconnut Adam. Une larme s’échappa mais les cris de joie aux alentours la ressaisirent vite. Une image frappa soudainement son esprit. Adam marchant dans la ruelle, Adam plantant son couteau dans le corps de sa fiancée.
Chamboulée, la toute nouvelle reine s’avança vers son trône. Et d’un mouvement solennel, elle prit officiellement ses fonctions en temps que nouvelle souveraine du Royaume de Raspberry, l’autre monde où les criminels et autres assassins échouent tous un jour. Son nouveau rôle ? Faire régner la violence et l’enfer sur toutes les terres. Le conte de fées se mue petit à petit en légende morbide et sanglante. Mais après tout, est-ce vraiment un tort ?
La plus belle des journées
Année: 2020
Production: Big Bear Movies
Genre: Drame
Note:
Réalisation: Demetra Kantelinen
Avec: Conrad Kelly, Laura Whittall, Stanley Jezek et Carrie Cave
Le vent frais balaie le sol aride du désert d'Atacama au Chili et vient s'écraser sur la vitre du vieux 4x4 poussiereux. Les premiers rayons du soleil n'ont pas encore chassé la nuit glaciale.
«Me indicarán donde paramos?» demande Manuel le chauffeur.
«Oui, continue encore quelques kilomètres, il y a un plateau un peu plus loin.»
Mathias [Conrad Kelly] et ses deux soeurs Lydia et Janie observent ce paysage qu'ils connaissent bien. Ils ont vécu pratiquement toute leur enfance dans cette région aride, dans une grande bâtisse perdue au bout du monde. Oh, ils ne pourront pas entrer dans la grande demeure où trainent encore de nombreux souvenirs, elle a été vendue depuis des années. Mais ils vont pouvoir profiter du paysage alentour, plus particulièrement du plateau «Cerca-de-dios» et enfin réaliser leur rêve.
Le 4x4 s'arrête, c'est ici. Une vaste étendue aride baignée par la nuit, le lit d'une rivière asséchée depuis des milliers d'années. Cette rivière devait s'achever par une immense chute d'eau, puisque ce qui fut son lit se termine aujourd'hui par un immense ravin, ouvert sur une vue magnifique.
C'est à quelques mètres du bord de ce ravin que le 4x4 s'arrête.
Le petit groupe descend du véhicule et passe à l'arrière récupérer les instruments. Un violoncelle et une Harpe.
Les trois jeunes gens ont bien progressé depuis le temps où ils parcouraient les moindres recoins de ce désert en vélo. Mathias et Lydia sont des musiciens internationalement reconnus, quant à Janie elle est une star dans le milieu de la danse classique.
«Les espero un poco mas lejo!» leur dit Manuel après avoir installé les 2 chaises et les 2 instruments au bord de la falaise.
«Non, tu peux y aller, Manuel, y cuidate amigo !« répond Mathias.
Il ne faut pas perdre de temps, il est déjà 5h40. Le jour va bientôt se lever. Un bip se fait entendre dans la poche de Mathias. Un texto, il y a du réseau même à un endroit si reculé. Mathias regarde son téléphone, et le tend à ses 2 soeurs, qui esquissent un petit sourire en lisant le message.
«Tu crois que papa et maman nous voient de là-haut? demande Lydia.
«Bien sûr, et ils seraient fiers de nous! «répond Mathias.
Le 4x4 s'éloigne dans un nuage de poussière.
Mathias va se positionner derrière son violoncelle, Lydia à la harpe, et au moment ou dardent les premiers rayons du soleil sur la grande étendue désertique, au son des notes égrenées par son frère et sa soeur, Janie commence à danser.
Voilà plus de trois quart d'heure qu'Emilie [Laura Whittall] attend à la table de ce petit snack-bar. Oh, bien sûr elle est un peu en avance, mais sa mère a déjà plusieurs minutes de retard. Elle commande un deuxième chocolat chaud et continue à guetter par la vitre.
Et enfin elle aperçoit une silhouette féminine, ça doit être elle. Une grande femme élancée aux cheveux noirs. La femme pénètre dans le bar, jette un oeil autour d'elle d'un air anxieux, et son regard croise celui d'Emilie. Les deux femmes restent de longues secondes à se regarder, jusqu'à ce qu'une larme vienne perler au coin de l'oeil d'Emilie et que sa mère se décide à s'asseoir en face d'elle. La mère esquisse un timide bonjour, qu'Emilie ne parvient à rendre, trop anesthésiée par l'émotion.
Voilà 15 ans qu'elle essaie de retrouver cette mère qu'elle n'a jamais connue, et l'ironie du sort veut que ce soit aujourd'hui qu'elle la revoit. Et alors qu'elle a des milliers de questions à lui poser, elle ne parvient pas à prononcer le moindre mot.
Qu'est-ce qui a pu pousser une mère à laisser son enfant?
Sa mère semble également submergée par l'émotion, ses yeux clairs prennent lentement une teinte plus rouge. Et enfin, la mère se décide, elle prend doucement la main de sa fille et susurre « Pardonne-moi.... tu m'as tellement manqué!» et les doigts des deux jeunes femmes se serrent. Sans que leurs regards n'arrivent à se détacher.
Dans la poche de son manteau, son portable se met à vibrer. Emilie lâche un instant la main de sa mère et ouvre son téléphone. Elle lit le texto et se met à sourire.
Putain ça c'est la vie de château! Jake Glascow [Stanley Jezek] n'en croit pas ses yeux. Tant de luxe en un seul et même endroit! La chambre, non, «La Suuuite», fait au moins 150m2, des tableaux de maîtres sont accrochés au mur ( qu'est-ce que c'est ringard ça, un kandwiski? Trop nul! ), un mobilier digne du château de Versailles. Mais ce qui impressionne le plus Jake, c'est le plumard, il fait au moins 3 mètres de large, il y a de quoi faire une sacré partouze là-dessus! Mais tout ça n'est rien à côté de l'écran plat accroché au mur, un putain d'écran de cinéma.
Tout ça le change de son petit appartement miteux, et de ses 3 chats pour qui le salon est une gigantesque litière. Et de son frigo éternellement vide.
Il jette un coup d'oeil dans la salle de bain, une immense baignoire à remous, il pourrait jouer les caïds de la mafia avec une pépée dans chaque bras là-dedans. Et 2 robes de chambre blanches et toute une série de serviettes marquées au nom de l'hôtel «Caesars Palace».
Après Brad Pitt, Harrison Ford et Mel Gibsons, le «Caesars Palace» est heureux d'acceuillir Jake Glascow. Y'a pas à dire, ça en jette!!
Jake empoigne le téléphone, la personne de la réception décroche, on sent une grande tension dans sa voix.
« Bonjour, c'est la suite 34, je voudrais que vous me montiez une bouteille de votre meilleur Champagne!» demande Jake
« Euh... je.. je ne sais pas Mr Glllascoww... « bredouille le réceptionniste
«Vous allez me monter ma bouteille et dans les deux minutes sinon je butte votre salope de collègue, putain!!!»
Et il tend son révolver d'une main rageuse vers le front de Liliana [Carrie Cave] qui attend prostrée et en pleurs sur un des fauteuils. La jeune femme de ménage est terrorisée, elle ne sait comment ce fou à réussi à pénétrer aussi facilement dans l'hôtel, et l'a forcée à lui ouvrir une suite.
Jake claque d'un geste violent le combiné, ça y est, il l'ont énervé! Après avoir attrapé par le bras Liliana et l'obliger à le suivre dans la salle de bain, il va se passer un peu d'eau sur le visage. En se séchant, il jette un oeil sur la jeune femme, elle est pas mal gaulée la pouffiasse! Il y a peut-être de quoi s'amuser. Il tend à nouveau son arme vers la jeune femme « Maintenant déshabille-toi!» lui lance t-il violemment.
Dans sa poche, un bip se fait entendre, tout en maintenant Liliana en joue, il ouvre son téléphone et lit le texto qu'il vient de recevoir. Il éclate de rire. «Ah les cons!»
La petite maison qui se présente devant Pierre paraît triste et rabougrie. Une maison de vieux. Dans ses souvenirs, elle était beaucoup plus grande. En fait c'est lui qui était beaucoup plus petit.
Il ouvre la petite grille et frappe à la porte, il n'y a pas de sonnette évidemment. C'est une vieille dame qui vient lui ouvrir. Aprés que Pierre lui ai dit bonjour, la vieille dame s'arrête et le dévisage.
« Je te reconnais, lui dit-elle, tu es Pierre! Oh mon dieu comme tu as changé!»
Et elle fait entrer le jeune homme. L'intérieur est comme le reste, gris et morose, il règne une odeur de rance. La vieille dame, Lucette Morrier, paraît assez étonnée de la visite impromptue de Pierre après toutes ces années. Il est très rare qu'un ancien élève de son mari vienne leur rendre visite. Surtout dans l'état qu'il est à présent. La vieillesse a fait son oeuvre.
« Marcel est en train de dormir dans le salon, je te sers un café, il ne devrait pas tarder à se réveiller.» lui dit la vieille dame.
Pierre prend son café en échangeant quelques banalités avec Mme Morrier, quant on entend un bruit dans la pièce à côté, apparemment, Marcel vient de se réveiller. La vieille femme entraine Pierre dans le salon.
«Regarde qui nous rend visite Marcel! Lance t-elle.
Pierre jette un oeil autour de lui. Rien n'a changé, il ne connait que trop cette pièce. Mais l'homme qui est à présent en face de lui n'a rien à voir avec l'instituteur qui lui donnait des cours ici même, et qui.... De noirs souvenirs remontent à la surface.
Le vieil homme peut à peine bouger de son fauteuil, mais une lueur traverse son regard lorsqu'il voit Pierre. Il sait.
Rien ne sert de parler, tout à été dit, ou plutôt non, rien n'a été dit. Pierre sort un révolver de son manteau, et d'un geste précis envoie une balle se loger en plein milieu du visage du vieil homme qui s'écroule lourdement de son fauteuil.
Mme Morrier commence à vouloir laisser échapper un cri, mais avant qu'un son n'ai pu sortir de sa bouche, Pierre tourne son arme vers elle et lui loge avec précision une balle en plein coeur.
Puis il jette son arme au sol et sort de la maison.
«Il fallait que ce soit moi qui fasse ça!» pense t-il en prenant une bouffée d'air frais.
En ressortant, la petite musique indiquant qu'il vient de recevoir un texto résonne au fond de sa poche, mais il s'en moque.
Pas un mots des gouvernements, pas un message de quelconque autorité, les différents pouvoirs font comme si rien n'allait arriver, alors que tout le monde sait.
Plus que quelques heures et la terre sortira de son orbite, les scientifiques en sont sûrs, mais ne peuvent rien contre ça. Et d'après les estimations vers 3 heures du matin, toute trace de vie aura disparu de la surface de la terre. C'est inéluctable.
Le seul avertissement sorti d'on ne sais-où est un texto envoyé à tous les possesseurs de portables à travers le monde.
«Faites-en sorte que ce jour soit la plus belle des journées!»
Pierre sort son téléphone de sa poche et le jette au loin.
mimi88 a écrit :Très bonne interview d'une actrice qui va, j'en suis sûr, se forger un grand nom à GM. J'ai hâte que son contrat avec Misterada Studio pour que je puisse l'engager (à condition qu'elle ne demande pas trop bien sûr).
Erbaf a écrit :mimi88 a écrit :Très bonne interview d'une actrice qui va, j'en suis sûr, se forger un grand nom à GM. J'ai hâte que son contrat avec Misterada Studio pour que je puisse l'engager (à condition qu'elle ne demande pas trop bien sûr).
Tu vas attendre longtemps !
Erbaf a écrit :Et sa photo ?
Belle interview en tout cas !
mikl12 a écrit :Erbaf a écrit :Et sa photo ?
Belle interview en tout cas !
y'a plus de photo depuis longtemps XD le producteur en a marre de payer les droits XD
mimi88 a écrit :surtout que je ne vais pas pouvoir m'arranger avec des billets verts car il en a un peu plus que moi...
mimi88 a écrit :Oh bah si ça peut te permettre de revenir en force à GM, on veut bien se battre !
Par contre, je risque de vite perdre l'affrontement face à Gégé, surtout que je ne vais pas pouvoir m'arranger avec des billets verts car il en a un peu plus que moi...
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