Le Ciné-Salle 2014 : Les films vus dans les cinémas

[PITBULL]

En partant de vos arguments j'aurais mis un 2 à ce film.
Mais je l'ai regardé en retrait du peu que je connais du japon féodal et de l'histoire vraiment intéressante mais dont je ne connais pas grand chose malheureusement afin d'apprécier davantage ce qui a été fait dessus, d'où mon 3.5.
Sinon je suis d'accord avec vous.
Et je n'ai pas été déçu de ne pas voir de sorcière ou de dragons dans les récits de cette histoire de vengeance. Car selon moi cette légende ne respecte pas le principe du bushido qui veut clairement que l'on tente de regagner son honneur en mettant fin aux agissement de l'assassin de son maître et ce que l'on réussisse ou non et dans un délai très court alors que cette histoire de 47 ronins raconte une vengeance qui s'est vue concrétisée après 1 an et avec une planification très précises hors c'est contraire au bushido. Gégé je ne me trompe pas ? :mrgreen;

[Gérard Cousin]

Car selon moi cette légende ne respecte pas le principe du bushido qui veut clairement que l'on tente de regagner son honneur en mettant fin aux agissement de l'assassin de son maître et ce que l'on réussisse ou non et dans un délai très court alors que cette histoire de 47 ronins raconte une vengeance qui s'est vue concrétisée après 1 an et avec une planification très précises hors c'est contraire au bushido. Gégé je ne me trompe pas ? :mrgreen;

Le "maitre" dont tu parle, c'est un Daimyo, je suppose?
Donc de toute façon, ayant été incapable de proteger la vie de leur maitre, si on applique le truc stricto sensu, normalement, c'est "seppuku" pour tout les samouraïs du Daimyo et on n'en parle plus!
Mais bon, c'est sur, c'est pas très "cinématographique"!

Etre un "ronin" ("samouraï sans maitre"), c'est avoir renoncer au Bushido de toute manière...

[Vivien Guards]

Surtout que je pense pas qu'il soit possible pour un samouraï de regagner son honneur autre que par seppuku, non ?
En tout cas c'est ce que j'ai retenu du "Harakiri" de Kobayashi ! ^^ (du moins la première partie)

[PITBULL]

Oui un Daimyo
Hum ... le bushido sert à quoi alors ? Ce ne serait qu'un code louant l'honneur et le courage que les samouraïs doivent faire preuve alors ?

[Gérard Cousin]

Surtout que je pense pas qu'il soit possible pour un samouraï de regagner son honneur autre que par seppuku, non ?

Aucun!
Voila pourquoi je disais dans mon message seppuku pour tout le monde et l'affaire était réglée!

Hum ... le bushido sert à quoi alors ? Ce ne serait qu'un code louant l'honneur et le courage que les samouraïs doivent faire preuve alors ?

Les samouraïs ne sont rien de plus qu'une sorte "d'ordre de chevalerie" si on schématise à l'extreme!
Les ordres de chevaleries en Europe avaient leurs règles, leurs devoirs, leurs codes...
Le Bushido c'est cela et pas grand chose de plus!
Sauf qu'a la différences des règles des ordres de chevalerie, non-respecter par les membres des ordres , les samouraïs le respecter dans leur grande majorité...

Après, je pense que le Bushido, c'était aussi un moyen de "domination" sur la "caste" des samouraïs...
Faut pas oublier qu'un samouraï, il était une sorte d'esclave, appartenant à un maitre (Daimyo) ou à la famille de ce dernier...
Un samouraï, par exemple, ne pouvait gagner le moindre argent ni en travaillant ni en jouant, il ne pouvait pas non-plus s'il le souhaité travailler la terre comme paysan ou pêcher...
Le Daimyo le nourrissait, l'habillait, etc...
Là encore, on voit que le samouraï n'était qu'une des posséssions de plus des seigneurs, au même titre que les paysans, les pêcheurs, etc...

C'est le cinéma et la littérature qui a fait du samouraï autre chose que ce qu'il était en réalité...

[PITBULL]

Ah oui d'accord !
C'est clair que je n'avais pas du tout cette vision des samouraïs

[Vivien Guards]

Enfin, le cinéma et la littérature nippons sont très respectueux de ce rôle. Les Kobayashi et autres Kurosawa n'ont rien modifié.

[Gérard Cousin]

Enfin, le cinéma et la littérature nippons sont très respectueux de ce rôle. Les Kobayashi et autres Kurosawa n'ont rien modifié.

Ils on tout de même rendus le samuraï ou le ronin plus "romantique" d'une certaine manière!

Et la vague suivante de réa comme Kenji Misumi (et d'autres!) ont commencer à transformer en profondeur cela pour en faire autre chose: Les Baby Cart ou les Zatoichi en sont l'exemple où le samouraï (ou ronin) est devenu autre chose, une machine de guerre affrontant les ennemis par pack de 40 pour assouvir une vengeance à la limite du risible...

[Vivien Guards]

Plus romantique ? Mouais. Kurosawa je peux comprendre mais Kobayashi c'était autre chose. Il était très critique envers le bushido et traitait avec beaucoup de recul le japon féodal. Que ça soit Harakiri ou Rébellion c'est pas très romantique quand même...

[Gérard Cousin]

Plus romantique ? Mouais. Kurosawa je peux comprendre mais Kobayashi c'était autre chose. Il était très critique envers le bushido et traitait avec beaucoup de recul le japon féodal. Que ça soit Harakiri ou Rébellion c'est pas très romantique quand même...

Ce que j'entend par "romantique", c'est plus donner une vision de réa s'éloignant de la réalité pour un confort artistique voir graphique...
(Harakiri est très bon comme film...^^)

[Morcar]

Pourquoi avoir fait de cette histoire un film "fantastique" avec une histoire qui ne l'es absolument pas, faudrait m'expliquer...

Ca ne t'arrive pas toi-même de le faire quand tu imagines certains films sur Cinéjeu ?
On peut très bien s'inspirer fortement d'une histoire existante et en faire tout autre chose. Ce n'est pas le premier film à le faire, et il existe de très bons films basés sur ce principe.

Si ces éléments fantastiques avaient été issus de la culture jap, j'aurais trouvé ça intéressant, mais là c'est juste naze...

C'est dingue comme vous pouvez vous prendre la tête quand vous regardez un film !
Quand je mate un film, je ne suis pas en train de me questionner si tel ou tel élément existe dans la culture du pays. Et pourquoi le mélange des genres serait interdit ? C'est pas un film historique que je sache, si ?

[PITBULL]

Ha ha je suis content qu'il y ai quelqu'un qui regarde les films comme je les regarde : sans prise de tête et avec du recul !

[Gérard Cousin]

On peut très bien s'inspirer fortement d'une histoire existante et en faire tout autre chose. Ce n'est pas le premier film à le faire, et il existe de très bons films basés sur ce principe.

J'attend la prochaine prod Besson où les Gaulois, mener par Vercingétorix, foutront à Gergovie une branlée aux Romains avec l'aide d'extra-terrestres en soucoupes-volantes!

Et pourquoi le mélange des genres serait interdit ?

Alors tu "vend" pas ça comme un produit "Japonais" ou de "culture Japonaise"...
Au mieux, tu vend ça comme "Asiatique"...

C'est pas un film historique que je sache, si ?

L'histoire des 47 Ronins est enseigné comme "historique" au Japon et se trouve dans les bouquins d'histoire des élèves...
D'où mon exemple ridicule de Gergovie avec des extra-terrestres...

[Morcar]

C'est un peu ambigü ce truc alors. Jusque là vous en parlez comme une légende (donc pour moi une légende c'est comme celle d'Excalibur chez nous, par exemple), et maintenant tu dis que c'est enseigné comme quelque chose d'historique.
Chez nous on n'enseigne pas la légende des Chevaliers de la table ronde en cours d'Histoire

[La Grande Divine]

47 RONINS est avant tout et surtout un pur produit hollywoodien à la sauce nuoc mam et ne s'en cache pas.

Sinon au cinema, y'a ça aussi Allez, découvrez

DE TOUTES NOS FORCES de Nils Tavernier. Ou comment sacrifier, de beaux personnages interprétés par des comédiens attentionnés, une mise en scène attentive, une belle histoire, sur l'autel des émotions faciles, ou une épreuve humaine louable devient une aventure anodine juste bonne à faire chialer les mèmères dans les chaumières. Pour le coup la bande annonce laissant supposer ce fait, s'avère et vend malheureusement , correctement le film. (---++)



PELO MALO de Mariana Rondón : Drame familial assez pesant entre une mère et son jeune fils avec en plus un etat de lieux critique de la sociètè venzuelienne ou il n'y fait pas bon vivre. Caracas dans tous ses etats. Pas tendre ni rejouissant. Tout comme le mome, on se le prend dans la figure. (-++++)



LECONS D'HARMONIE de Emir Baigazin : Là aussi pour la tendresse on repassera. Un 1er long qui travaille les tripes après la projection. Des maladresses, le film ne voulant céder à la demonstration evite une certaine violence qui manque, quand ça doit peter, faut y aller, surtout que par d'autres moment la violence y est. Il est visiblemetn plus facile de monter la violence faite aux gamins et moins la violence refoulée du personnage principal, sur son 2eme acte la violence aurait du etre mise en scene. Quelques lourdeurs dans la mise en parallele des theories de Darwin de celle du lézard. Des longueurs aussi, mais il en faut du temps avant de passer à l'acte, et la dessus, il n'y pas de hors sujet de la part du realisateur dont ce film aussi froid fait il à l'exterieur et glaçant à l'interieur est aussi son 1er. Ambitieux et costaud, le gamin est fascinant et tient le film (--+++)



GERONTOPHILIA de Bruce LA Bruce : Dans le genre sujet osé, cette année, on ne fera pas mieux en la matière. Le plus osé dans tout ça est d'avoir traité cette histoire d'amour comme telle, sans provocation, en toute douceur. Pier Gabriel Lajoie commencé sa carrière de cette façon, fallait y aller, et il va. Un film à son image, frais, jeune et petillant malgré son sujet ou se cotoient la vieillesse et la mort traité dans cette comédie pas toujours joyeuse mais refusant la tristesse et la fatalité avec ce brin de transgrétion toujours bienvenu. (-++++)