Bleuets de France : Le temps de vivre
1.06 - « L'Automne est morte »
écrit par Kelvin Pitbull et Paavo Väyrynen
réalisé par Todd Mitchell
Musique de Terry Fiedel25 novembre 1914, Ypres, BelgiqueLa neige tombe sur le sol tandis que Pierre (
Hugo Carillon) surveille l'ennemi avec Nicolas (
Weston Hatcher) dans un poste d'observation de la tranchée tandis que Richard (
Dylan Bauvoie) et Philippe (
Alexandre Lenoix), un type qu'il a rencontré en arrivant à Ypres, viennent prendre la relève.
Richard a fini par apprendre que Pierre, le bleuet nommé Louis (
Alexander Cooper) et Nicolas sont de la même ville que Martin et les a donc mis au courant pour la situation de ce dernier, un choc pour les trois amis d'enfance qui ne peuvent imaginer ce qu'endure leur ami ... ni l'épreuve qu'endure leurs proches restées à Bailleul.
Pierre a entendu dire que les allemands sont entrés en ville, il espère sérieusement que tous vont bien mais surtout que ce ne sont que des rumeurs infondées.
Les premières neiges et le froid terrifiant de l'hiver ont permis la fin des mouvements de l'ennemi dont les assauts s'enlisent dans les eaux boueuses face aux alliés accrochés à leurs positions. C'est une guerre de position qui a lieue désormais mais le prix à payé pour cette victoire, selon les généraux, a été très lourd ... c'est près de 130 000 tués ou disparus en comptant les soldats britanniques et belges.
Pierre et Nicolas se réchauffent du mieux qu'ils peuvent dans la pièce qui sert de dortoirs aux poilus mais le froid transperce littéralement leurs vêtements ainsi que le bois et la terre faisant office de murs. C'est dans ces conditions que Pierre décide d'écrire une nouvelle lettre, il n'a pas vraiment eu le temps ces derniers mois ... ça ne l'étonnerait pas qu'Amandine et les autres pensent qu'ils soient mort ... de plus il serait temps de les prévenir que Louis (
Alexander Cooper) est avec eux.
Louis ... il n'a cessé de se prendre des leçons de moral de la part de Nicolas qui trouve son attitude vraiment irresponsable ! Il ne sait pas dans quelle merde il vient de mettre les pieds ... oui tous avaient la fleur au fusil cet été mais la fleur a fanée depuis.
Tandis que Pierre se met à écrire les premiers mots de sa lettre, un sifflement se fait entendre. Un sifflement comme ceux que Nicolas à entendu au Fort de Troyon lorsque ce dernier été pilonné par les allemands. Un sifflement long et terrifiant ... un sifflement qui semble ne jamais se finir ... un sifflement qui indique que la mort est au dessus de vous ... une explosion retentit au dessus de leur tête, tout tremble, la terre tombe sur les soldats présent dans la pièce.
Quelques secondes après un nouveau sifflement se fait entendre.
---1er décembre 1914, Sainte-Mère-Eglise, NormandieAmandine (
Alyssa Mitchell) se met à ouvrir le courrier dans la cuisines aux côtés de Gabriella (
Gabriella Salazar et de Madeleine (
Karen Harp).
Elle est étonnée de voir qu'une lettre de Gustave leur est destinée. Immédiatement les trois femmes pensent au pire, est-il arrivé quelque chose à Bailleul ? Les allemands ? Des nouvelles du front ?
Mais lorsque la jeune française voit qu'il s'agit d'une lettre de Pierre transférée depuis Bailleul par Gustave, puisque le jeune soldat bailleulois ignore qu'ils sont partis en Normandie, elle pousse un cri de joie qui alerte Maurice (
Alec Lederman) ainsi que Marie (
Melany Dennis), Anne (
Anna Lawrence) et Léa (
Namrata Tagore).
Dans la lettre, Pierre annonce qu'il est avec Nicolas et Louis et qu'ils vont bien malgré le froid, il annonce également qu'il a appris pour Martin et qu'il est désolé.
Lorsque la jeune française lit ces lignes c'est la peur qui réside dans la pièce ainsi que l'incompréhension, qu'est-il arrivé à Martin ? Est-il blessé ? Est-il mort ?
Cette nouvelle plombe littéralement l'ambiance qui été joyeuse il y a quelques secondes ... pour Maurice il n'y a que trois solutions possibles au silence de Martin, la mort, la désertion ou une blessure grave ... le vétéran de la Révolte des Boxers espère que ce n'est pas la première qui s'est produite.
Amandine continue la lecture et découvre que Rémi a dû partir pour la Champagne avec son unité, il ne peut écrire de lettres à cause de brûlures assez importantes à sa main droite à cause du froid,
"Encore ce froid ..." pense la jeune femme en continuant de lire.
La lettre se termine sur un
Portez vous bien, je vous aime (surtout toi ma chérie). Amandine s'empresse de lui écrire en demandant des explications concernant Martin entres autres.
En début d'après-midi Léa, Maurice et Gabriella décident de partir au marché afin d'acheter de la nourriture. Mais tandis que Maurice et Gabriella font un tour au marché, Léa préfère se rendre à l'église du village et laisse Léa et Maurice faire les courses seuls, dans la maison de Dieu la jeune bailleuloise rencontre deux jeunes femmes, Léna (
Natalia Carvalho) et Océane (
Cassandra James).
C'est la première qu'elle n'a pas à subir des regards interrogateurs à son égard ... ce qui la met en confiance pour entamer une discussion avec elles, étant les filles du maire Léa apprend que la guerre ne sera pas finie pour Noël et que les soldats ne pourront pas venir en Normandie comme elle l'espérait.
---2 décembre 1914, Hôpital militaire de ParisMartin (
Justin Hunter) a encore subi une opération ... une opération de plus qui l'a énormément fatigué ... il a du mal à parlé et sa bouche le fait souffrir affreusement. Heureusement il y a Chloé (
Camille Léonard) qui l'aide à tenir le coup.
La jeune infirmière regarde tendrement Martin lorsque Benoît (
Warren Shore) arrive devant le lit du jeune bailleulois, Benoît est un pilote d'avion français qui s'est lié d'amitié avec Martin.
Le pilote lui a raconté comment son avion, un Blériot XI, s'est écrasé après qu'une grenade jetée par un pilote allemand s'est coincée dans la queue de son appareil, une situation conne selon Benoît car c'est extrêmement rare qu'une grenade se coince dans la queue d'un appareil mais comme personne n'a encore trouvé le moyen de mettre une mitrailleuse dans les avions il faut faire avec les moyens du bord.
Le crash lui a causé des dommages au visage puisqu'un bout d'hélice s'était logé dans le crâne de Benoît, arrachant au passage toute la peau de sa joue droite ainsi que les nerfs, laissant l'intérieur de la bouche bien visible. Le pilote français a été chanceux de ne pas mourir dans le crash de son appareil, fort croyant ce dernier estime que c'est Dieu qui l'a épargné et qui l'a emmené dans cet hôpital car ayant quelque chose à accomplir ici, quand Martin lui demande pourquoi Dieu n'a rien fait pour les blessures qu'il a reçu Benoît lui répond que c'est la punition qu'il a reçu pour ses erreurs passées.
Jessica (
Emily Blakstad) entre dans la pièce, cette jolie parisienne issue d'une famille aisée est l'infirmière du pilote. Très peu savent pourquoi elle a décidé de se porté volontaire en tant qu'infirmière, certains affirment que c'est à cause d'un ras le bol de la bourgeoisie mais la véritable raison est tout autre ... Jessica a voulu devenir infirmière à cause de son jeune frère qui s'est engagé le mois dernier. Si jamais il est blessé au combat Jessica le verra peut-être ici à Paris.
La jeune infirmière s'approche de Benoît et lui demande gentiment de s'asseoir sur le lit lui appartenant et de laisser Martin se reposé suite à son opération.
Martin a également fait la connaissance de Mathieu (
Damian Weiss), un soldat d'infanterie qui a également reçu un éclat d'obus dans le visage ... mais ce dernier est plus amoché que Martin et Benoît. En effet, Mathieu a perdu ses dents et son palais et il ne peut manger uniquement via un tube qu'on lui met dans la bouche, bien que son infirmière se nommant Jeanne (
Kara Milovy) lui fourni toute la douceur qu'il a besoin, le procédé pour nourrir le jeune soldat et assez douloureux en plus d'être gênant.
Pour communiquer avec ses camarades se dernier se sert d'une ardoise et d'une craie en attendant d'être opéré et d'avoir un palais artificiel qui lui permettra de parler et de se nourrir sans tube.
La guerre a déjà fait son lot de gueules cassées en "seulement" 4 mois de conflit.
---14 décembre 1914, Champagne. Rémi (
Beau Mottershead) frotte doucement sa main droite, le froid d'Ypres ne l'aura pas loupé ... bien qu'en Champagne aussi il fait froid ce dernier à l'impression qu'il fait tout de même meilleur, du moins c'est l'impression qu'il a.
Le soldat se tient auprès d'Alexis (
Florent Anisse) et d'Etienne (
Dexter Raven) se tiennent prêts pour l'assaut ... enfin qui est prêt pour un assaut qui sera sanglant ? Qui serait prêt à courir à travers les trous d'obus ? Qui serait prêt à courir à travers les tirs de mitrailleuses allemandes Mashinengewehr 08 ? Personne.
Les trois amis se regardent avant que le sifflet qui annonce le lancement de l'assaut ne retentisse.
Malgré la dégradation du temps l'Etat Major français et anglais a décidé d'organiser une attaque de grande envergure contre les allemands.
Rémi et ses deux amis montent par l'échelle située dans la tranchée, très vite il court en direction de la tranchée allemande à quelques centaines de mètres plus loin.
Les tirs des mitrailleuses allemandes surviennent alors des tranchées allemandes, des tirs d'une violence importante qui surprennent les français dans leur assaut.
Les français tombent comme des mouches et Rémi ne pense qu'à une chose : Gabriella. Il ne veut pas mourir ... il ne peut pas mourir !
Il se jette derrière le tronc d'un arbre mort, très vite il est rejoint par Alexis, essoufflé. Alors qu'ils se mettent à tiré en direction de la tranchée allemande avec leur fusil Lebel, Etienne tombe à quelques mètres d'eux dans la neige et la boue, touché par une rafale au torse et aux jambes ... suffoquant il voit Rémi qui le regarde mais ce dernier lui fait signe de ne pas bouger de sa planque.
Mais c'est hors de question pour Rémi qui ne réfléchit pas et se met à courir vers son ami pour lui porté secours, il se jette au sol et rampe aussi rapidement qu'il peut vers la position d'Etienne qu'il traîne jusqu'à un trou d'obus.
Alexis continue de tirer vers la tranchée allemande jusqu'à ce qu'un obus explose non loin de la position de ses deux camarades ... le recouvrant de chair et de sang.
Alexis regarde son uniforme tâché de boyaux qui appartenaient à des français il y a quelques secondes ... il lâche son fusil et se met à hurlé, prenant son képi pour essuyer son uniforme ainsi que ses mains pleines de chair et de sang. Le jeune soldat français se met à marché sur le front malgré les tirs allemands, il n'a plus conscience de ce qu'il fait ... il ne cesse de revoir l'explosion, la chair, le sang !
Une forte douleur se fait ressentir dans le dos, Alexis tombe face contre terre, mort.