Vivien Guards a écrit :Au faites, Gégé, par rapport à ce que je pensais du personnage de Samuel L. Jackson, voilà un article très subjectif qui représente en grande partie la vision que j'ai du personnage :
Ici.
Je suis en partit d'accord avec l'article mais je vois ça d'une manière plus globale: Tarantino aborde l'esclavage avec une vision extremement intéréssante au travers d'une galerie de personnages allant de Django à Candie en passant par Stephen/Uncle Bens ou Don Johnson/KFC...
Le message de Tarantino semble être que tout les Américains, qu'ils soient blanc ou noirs, sont les responsables de l'esclavage, de son acceptation, de cette mentalité!
C'est l'Amérique dans sa globalité qui est responsable!
Dans l'article que tu fournis, il est marqué:
Je suis d’accord avec Cobb quand il dit que Stephen sert à «mettre en lumière la perversion de l’institution» et il est clair que son personnage est aussi problématique qu’il est dérangeant pour les spectateurs. Cet inconfort est effectivement son but: le portrait tordu qu’en campe Jackson a pour objet de nous montrer à quel point l’esclavage peut provoquer des dégâts psychologiques insondables, en plus des immenses souffrances physiques plus évidentes.J'en doute: C'est les dégats de l'esclavage en Amérique qui est démontrer plus que les dégats de l'esclavage tout court!
Car dans le film, on constate qu'un type comme Candie à Stephen, un "nègre", comme homme de confiance, qu'un mec comme Django (le héros!) se fout éperdument des "nègres" encore esclaves, seule sa femme compte, qu'un mec comme Don Johnson/KFC change d'hatitude devant Django quand Schültz lui dit de le traiter "différement"...
En fait, Tarantino démontre que l'esclavage est une sorte de tragi-comédie hypocrite sans héros, sans aucune personnes pour rattraper l'autre, un monde ridicule et voué à disparaitre... (par la guerre de Sécéssion)
Encore une fois, ce n'est pas sans raison que le seul personnage qui n'accepte pas cet état de fait soit Européen et non-Américain...
En fait,
Django Unchained, c'est l'histoire d'un Allemand se trouvant dans un pays lointain, le hasard et l'égoïme (
en tant que chasseur de prime) lui firent rencontrer l'esclavage...
Et lorsqu'il comprit ça, lorsqu'il vit de ses propres yeux cet état de fait, il ne put rester insensible (
la vision de l'esclave déchiqueté qui lui reste en tête et le perturbe), il s'engagea dans une quête qu'il estime "juste" (
le sauvetage de Broomhilda) forcément funeste car dans l'honneur et sans compromis (
le refus de serrer la main de Candie...).
En vérité, le Siegfried sauvant la princesse (au nom à consonance germanique) dont parle Tarantino n'est pas Django mais c'est Schültz depuis le début...