Le mystère est levé sur Djinn, la superproduction de May ElbezAlors que la sortie du film en salles approchait à grand pas, et qu'aucune avant-première n'était encore organisée, Morcar Prod se contentant d'une campagne de teasing assez étrange, les spectateurs se demandaient de plus en plus ce que cachait tout ce mystère autour de la première superproduction de May Elbez. Le film ayant déjà fait parler de lui auparavant, à propos d'une erreur d'Alain Blakstad, nouveau PDG de Morcar Prod, ayant accordé un budget plus important que prévu au film, ce mystère nous laissait imaginer que les choses ne se passaient pas comme le souhaitait la société de production.
| Les choses ont changé depuis hier soir, puisque nous avons pu assister à une avant-première du film, à quelques jours seulement de sa sortie en salles.
Nous avons donc pu enfin découvrir ce film défini par la réalisatrice comme Historico-Erotico-Fantastico-Aventure. Après un générique envoutant, sur une musique de Sebastian Kaïda aux parfums des mille et une nuit, générique où se mêlents des corps inconnus derrière des voiles se mouvant doucement dans un courant d'air, on entre immédiatement dans l'action avec une scène de poursuite à pied puit en voiture en plein coeur du vieil Istambul. Scénariste et réalisatrice du film, May Elbez (Magnétisme, Les limites, ORIGIN) se fait plaisir avec les moyens qui lui ont été fournis, en grande amatrice de films d'action. La caméra nerveuse suit les deux personnages principaux intéreprétés par Kindy Meaux (Werewolf, Sven le Mercenaire, French Tensions) et Avi Elias (Pharaons, L'Homme à la Winchester, Il Etait Une Fois En Russie). On découvre ensuite une autre histoire, se déroulant à l'aube de la première guerre mondiale, en plein coeur |
du harem du dernier Sultan Turque. On retrouve alors Kindy Meaux dans un rôle ensorcellant, intriguante et non dénuée de charme. Elle n'hésite pas à montrer sa plastique devant la caméra de May Elbez, tout comme
Sharon Jankel (
Leaf, Western Seduction, Piégé) et
Jeremy Batson (
The James Brothers, Sunset Boulevard 5:jamais seul, Cent Heures:Hell's Highway), qui interprêtent ici un couple anglais venus rencontrer le Sultan.
L'histoire ne cesse de faire des aller-retour entre passé et présent, suivant la quête de l'héroïne interprétée par Kindy Meaux, et l'histoire de son ancètre, les deux histoires étant évidemment liées. A l'écran, on retrouve également
Klaus Miller (
L'homme de la Sierra, Sourire de Circonstance, Sur l'Ecran), venu remplacer Sam Hawkins au départ prévu par la réalisatrice pour le rôle, mais ayant mis fin à sa carrière peu de temps avant le début du tournage, et
Daryl Emerson (
Magnétisme, Yojimbo - L'Apprentie, Submarine 2 : Big Daddy), un habitué de la réalisatrice.
On retrouve dans ce film l'univers de la réalisatrice, où le sexe est omniprésent, où s'intègre parfaitement cette intrigue qui en fait un film d'aventure intéressant. Le mystère est donc levé sur ce film, dont la sortie en salles approche maintenant à grands pas. Reste à savoir si les spectateurs intrigués s'y rendront, où si toute cette "campagne" les a finalement lassés ou effrayés.
Interview de la réalisatrice
Ciné Merveilles : Parlez-nous de votre film. Comment est né le projet ?
May Elbez : Amatrice de films d'aventure, comme j'ai déjà pu le montrer avec les aventures de Danny Wong, que j'ai co-écrit et réalisé pour Gérard Cousin Prod, j'avais beaucoup apprécié les bandes-dessinées de Dufaux et Miralles. J'ai donc voulu les adapter sur grand écran, chose que j'ai proposé l'année dernière à Jenny Molchany. Morcar Prod a accepté mon projet, et c'est en début d'année que nous avons signé les contrats. Comme vous le savez, j'ai finalement obtenu un budget plus important que celui prévu à l'origine. Le tournage a démarré tout de suite après eu Turquie, puis en studio.
Ciné Merveilles : Encore une fois, les acteurs se dénudent à l'écran sur votre film. Aucun acteur n'a-t-il jamais refusé de se dénuder ainsi ?
May Elbez : Si, c'est arrivé sur ce film justement. A l'origine, j'avais pensé à Victoria Fitch pour interpréter Miranda Nelson, mais l'actrice a refusé le rôle à cause de ces scènes d'amour. C'est donc finalement Sharon Jankel qui a obtenu le rôle.
Ciné Merveilles : Votre film est assez attendu, notamment suite à tout ce qu'on a pu entendre à propos de l'éviction éventuelle d'Alain Blakstad si Djinn n'obtient pas des résultats satisfaisants. Que pensez-vous de tout cela ?
May Elbez : Ce sont des histoires de producteurs, tout ça. J'espère ne pas avoir déçu la direction de Morcar Prod, avec qui je suis en très bon terme, avec le travail que j'ai fait sur ce film, et j'espère évidemment qu'Alain ne perdra pas sa place si jamais le film ne marche pas assez bien, mais j'aurais évidemment préféré que tout cela n'ait pas lieu. Ca rajoute un stress supplémentaire à l'occasion de la sortie du film.
Ciné Merveilles : C'est votre première superproduction. Peu de réalisateurs à Gérardmerveille peuvent se vanter d'avoir un jour obtenu un tel budget pour un film. Comment l'avez-vous géré ?
May Elbez : J'aurais presque envie de dire que j'avais trop de budget pour mon film, finalement (rires) Cela a rendu le tournage très facile cependant, car nous avions vraiment beaucoup de moyens. La post-production s'est aussi déroulé très simplement grâce à cela. C'est surtout sur la fin du film que les effets spéciaux ont été importants, notamment avec la scène de la tempête de sable. L'avantage a été que je n'ai jamais eut l'impression d'être limité par les moyens.