Gégé a écrit :Je n'ai vu AUCUN film Pixar, ni jamais eu la moindre envie de les regarder d'ailleurs!
+1000 Erbaf !
J'ai lu ce matin un article assez intéressant sur la firme, qui commençait ainsi : « Un jour de 1996, j'ai vu au cinéma le premier long-métrage du plus grand cinéaste américain des 20 dernières années (ndlr : Toy Story) ».
Et c'est parfaitement vrai, Pixar est un auteur. Il s'exprime certes au travers d'hommes différents, mais son oeuvre est d'une parfaite cohérence autant dans les thèmes que dans l'écriture et évidemment dans l'esthétique. Et en dépit de quelques ratés (les deux Cars et Rebelle, surtout), la filmographie de Pixar contient quelques chef d'oeuvres (Toy Story 3, amen). Alors que Disney régnait en maître incontesté du genre en ne proposant que des adaptations très libres de classiques de la littérature/du folklore, cette société a réussi à s'imposer avec des pitchs innovants, des idées novatrices, des personnages instantanément cultes. Pixar, c'est la maîtrise des émotions simples (winkwink Vice-Versa, justement), des intrigues à multiples niveaux de lecture, etc. Bref c'est dla frappe atomique.
La Grande Divine a écrit :J'en ressort. Vu en VF 3D. J'y reviendrai demain, là il est tard. Et je lirai votre avis après
J'ai été le voir en VO 3D, surtout pour entendre la voix d'Amy Poehler, tout à fait parfaite en incarnation de la 'Joy'. Je compte le revoir mais en VF cette fois, le casting français me semblant plutôt cohérent. Confirmez-vous, Divine ?
La Grande Divine a écrit :et vous allez voir le Desplechin.
Mais je l'ai vu, ma chère ! Je l'ai même adoré ! Pas une fois je n'ai détourné les yeux de l'écran tant j'étais captivé par ces souvenirs, habilement brossés. Tout est étonnamment limpide, clair. La simplicité du récit n'est qu'apparente (parce que bourré de sous-textes) et l'on en oublie (presque) qu'il a été rigoureusement pensé, écrit et réécrit. Les acteurs sont remarquables ; le jeune Quentin Dolmaire est une véritable révélation. Une belle gueule, un débit, une voix complètement singuliers, une classe naturelle, un regard troublant. J'ai grand hâte de le voir ailleurs ! La jeune actrice incarnant Esther n'est pas mal mais ne m'a, en revanche, pas véritablement fasciné (m'est avis que le personnage méritait mieux). Le film m'a un peu fait penser à ces classiques poèmes traitant des amours déçus, à ces vers mélancoliques que l'on étudie au lycée. Alors que j'ai moi-même un âge proche de celui de Paul Dedalus jeune, je me suis surpris à éprouver une certaine nostalgie, comme si ses souvenirs étaient miens, comme si son amertume était mienne.