Je viens d'offrir une seconde chance à Lucy. Outre le foutage de gueule scientifique, les incohérences et j'en passe... On peut apprécier le défi divertissant de ce film. Toutefois, j'ai réellement le sentiment que Besson se fout de la gueule des spectateurs en fournissant un résultat qu'il a terminé à la pisse.
Je ne parle pas du scénario, ici, mais bien de l'aspect technique du film. On y retrouve plusieurs faux raccords largement visibles. Certains plus discret mais qui n'ont fait que me confirmer que le film a été "torché".
Au départ, c'était bien l'aspect scénaristique que je critiquais... Mais là, on est en dessous. C'est limite honteux... Et si généralement la mise en scène des personnages avantage Besson, ici on ne trouve rien de relevant. On a même droit à de la CGI pénible. On peut espérer piocher dans la profondeur des personnages ? Mais mis à part Lucy qui est tellement profonde qu'elle a la gueule d'une fille qui découvre les effets du LSD pour la première fois (elle touche le huitième sous-sol, elle), l'intégralité des personnages est aussi intéressant que dans un teen movie.
On peut excuser les largesses d'un concept qui aurait pu offrir un résultat honorable, mais il faut condamné les raccourcis constants qui ont été pris tant sur le plan scénar, character et technique. Pour vous dire, le premier faux raccord se voit dans la scène de départ avec Richard, avant même qu'elle n'entre dans le bâtiment.
Je me demande comment j'ai pu être diverti la première fois que je l'ai vu.
Non, sérieusement, la pauvre Lucy qui appelle sa mère et qui lui raconte ce qui ressemble à un putain de trip de drogué... et la mère qui ne répond rien. Elle avait du prendre ses anxyolithiques pour être aussi molle quand sa fille lui explique "se souvenir de son lait maternel, du liquide amniotique, du ventre de sa mère".
"Oh, c'est bien ma fille" presque.
Quitte à ne pas se prendre au sérieux, un peu d'humour aurait été agréable plutôt que des réparties ultra pédante et floue de l'omnisciente en herbe.