Alors que l'ATP se fait sombre ces derniers jours et que la Walken production a considérablement diminué son rythme de sortie (deux films en 2015), Jack Huglat est allé à la rencontre d'un des plus grand homme du milieu cinématographique de GérardMerveille, J. WalkenJack Huglat - Jérémie Walken, tout d'abord, bonjour et comment va votre santé ces derniers mois ?Jérémie Walken – Bonjour à vous. Ma santé va bien mieux, merci. Je me suis enfin débarrassé de ce pot de colle de médecin qui me collait aux basques depuis un an. C’est mon porte-monnaie qui a le plus souffert dans toute cette histoire. J’en suis venu à sincèrement regretter ma carte d’assurance-maladie !
JH - Commençons, vous avez créé la surprise il y a maintenant quelques temps en devenant PDSA de l'ATP. Comment cet accord entre Ralphaez et vous s'est il passé ? C'est lui qui vous a contacté directement ?JW – Selon mes souvenirs, Ralphaez m’a présenté un beau jour son projet de faire revivre l’ATP, en me proposant un poste d’envergure dans la société. Peu de temps après, il me dévoilait l’organigramme avec Athie comme DG, Maxime Pattou comme homme à tout faire question technique et lui-même comme manager général. Je n’ai pas tergiversé longtemps sur la question, d’autant plus que le poste de PDSA était parfait pour moi et que je n’avais rien d’autre à faire.
JH - En quoi consiste exactement ce nouveau poste ?JW – Pour faire simple, je suis responsable de tout ce qui se fait sur le plan artistique. J’approuve les projets en y mettant mon sceau personnel, et cette approbation de ma part est essentielle à la sortie d’un film de l’ATP en salle. Je suis aussi censé définir la ligne artistique de la société et travailler activement à la recherche de nouveau projet, en collaboration avec le directeur artistique, Mike Hamitt. Ça ressemble beaucoup à ce que je faisais chez Walken Prod, les détails ennuyeux de gestion en moins !
JH - Pensez vous que la l'ATP mené par Ralphaez va réaliser une grande année 2016 ?JW – Je ne saurais dire, en vérité. On a annoncé une volonté de défier les grands producteurs de la ville il y a quelques mois, mais l’activité de l’AtPenumbra est plutôt faible depuis. Je suis moi-même passablement inactif dans mon rôle de PDSA depuis un bon moment, la faute à des occupations externes accaparantes. L’avenir nous dira ce qu’il en sera de cette année 2016.
JH - Vous l'avez annoncé clairement dans une conférence de presse, vous ne scénariserez plus de film. Pouvez-vous nous rappelez les raisons et nous les précisez ?JW – La raison principale de cet arrêt est que je ne trouvais plus le moyen de finir les scénarios que je commençais. De plus, les idées ne me venaient plus spontanément comme en 2005… Je me suis un jour rendu compte que je perdais presque tout mon temps le crayon à la main devant une feuille de papier sans en tirer le moindre résultat probant. J’ai donc pris la douloureuse décision d’arrêter de faire des efforts pour écrire, et de passer à des occupations plus constructives, sans lien avec le cinéma. Paradoxalement, j’écris plus que jamais en ce moment. Je m’amuse à jouer les intellectuels et je griffonne des essais médiocres sur le système politique municipal et la corruption dans l’administration Molchany de 2010-2014. Bien entendu, rien de tout cela ne sera jamais publié. J’ai tendance à donner un peu trop dans l’autobiographie…
JH – Concernant la scénarisation, est-ce une décision définitive ou pensez-vous revenir à cela dans quelques temps ?JW – Dieu seul, en qui je ne crois pas, le sait. Mon souhait le plus cher est de retrouver mon imagination d’antan et de retourner dans l’industrie du cinéma de façon active en tant que scénariste. En tout cas, je n’ai pas l’intention de m’y remettre tant que je ne me sentirai pas totalement près à reprendre ce genre d’activité. Nous verrons le temps que ça prendra.
JH - La Walken est en très basse activité ces derniers moi et monsieur Hickey se fait rare dans la presse. Pensez vous que c'est une fin de programmation proche pour l'une des sociétés mère de GérardMerveille ?JW – Il n’est absolument pas question de fermer les portes de Walken Prod – je ne le permettrai jamais. Alex se tient à l’écart pour des raisons personnelles, qui concernent de près son agression par le Corbeau Masqué, événement traumatisant s’il en est malgré le ton badin sur lequel certain ont pris l’affaire. L’activité de la Walken ayant toujours été fermement liée à la disponibilité de son directeur-général, il n’est pas vraiment étonnant de constater qu’aucune sortie n’a eu lieu depuis une trempe !
JH - Ne reste-t-il pas des films du cycle de l'adversaire à produire ou encore de la série fondée avec Ralphaez, Vulgate ?JW – Il reste effectivement un paquet de films du Cycle de l’adversaire à sortir en salle. On est passé très près il y a quelques mois d’assister à la sortie de Lune Glaciale, le quatrième volet du cycle. Malheureusement tout cela a été de nouveau reporté pour des raisons difficiles à expliquer. Joan et Bradley Buxton ne sont pas très contents de nous, cela va sans dire. Pour la franchise Vulgate, un troisième épisode était supposément en cours d’écriture de la part de Ralphaez. J’ignore quel en est le stade s’avancement, mais ça me semblait prometteur. Étrangement, la reprise d’activité de la Walken semble fortement liée au destin de l’AtPenumbra Production. L’avenir nous dira tout.
JH - Ne seriez vous pas intéressé par d'autre poste dans d'autre société de production ?JW – Fut un temps, peut-être. Je me serais bien vu proposer ma candidature pour un poste au sein de la PRNA, mais cela est impossible dans le moment. J’ai trop tendance à m’éloigner du milieu cinématographique pour m’engager auprès d’une autre société. Professionnellement parlant, on ne peut pas se fier à moi dans cette période de mon existence. Je suis le premier à le regretter.
JH - L'année 2015 touche à sa fin, qu'avez-vous pensé et retenu de cette dixième année de cinéma à GérardMerveille.JW – À vrai dire, j’ai presque tout oublié de ce qui s’est passé cette année ! Globalement, ça ressemble un peu à 2014. En mieux. Beaucoup de nouveaux producteurs m’ont impressionné de par leur enthousiasme et la qualité de leurs productions. Le retour de quelques vétérans de renommé n’est pas pour me déplaire, même si je jalouse leur talent et leur imagination. Il est clair par contre que pour distinguer cette année des précédentes, il est nécessaire de faire l’impasse sur l’éternel trio de tête des producteurs et de jeter un œil sur ce qui se fait ailleurs. L’année 2015 est de ce point de vue beaucoup plus encourageant par rapport à 2014, même si la Walken fait piètre figure en 27e position, record historique de la société…
JH - La perte d'activité de la Walken trouble les gens qui pensent qu'elle va disparaître, que pouvez-vous leur dire ?JW – Achetez nos DVDs !! Haha, non, je rigole. Les projets sont nombreux sur la table de Walken Production. Il faut juste que quelqu’un trouve le temps et l’ambition de les faire aboutir. Ça viendra. Les fans sont désormais habitués à faire preuve de patience avec la Walken. La seule chose que je peux promettre, c’est que la société ne fermera pas ses portes. Jamais.
JH - Que peut on vous souhaiter pour cette nouvelle année ?JW – Bah, la santé. C’est le truc classique. Sinon, un retour aux sources, à l’esprit créatif d’il y a onze ans. Et peut-être une nouvelle chaufferette pour mon lit… haha !
JH - Merci beaucoup à vous de nous avoir consacré ce temps et merci de participer à la vie de GM Ciné Mag' en tant qu'actionnaire. Bonne année !JW – Cela me fait le plus grand des plaisirs. Merci à vous pour cette marque d’attention et passez une merveilleuse année 2016 ! J’adore votre travail !