Suite du premier volet de la trilogie Karatoss : La Possesion. http://cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=740

Terre de Karatoss, an 2367 de l’ère post-apocalyptique,

La plaine au bas de la montagne est déserte. Un léger vent souffle, venu du nord. Faible, mais réconfortant. Cela fait des centaines d’années que le vent n’a pas touché la terre de Karatoss, depuis la fin du dernier ouragan en fait. L’air est resté immobile tout ce temps, devenant de plus en plus encrassé par les bactéries émanant des foyers et l’évaporation occasionnelle de matière radioactive par les fissures du sol. Le Dôme Nucléaire est toujours intact, ne laissant rien passer venu de l’extérieur, et encore moins les rayons du soleil que l’humanité n’a pas aperçus depuis plus de 2300 ans. Mais la présence de la délicate brise d’aujourd’hui ne peut qu’augurer un avenir meilleur. Logiquement, s’il y a du vent, c’est qu’il y a déplacement d’air, et ce déplacement entraînera inévitablement la rupture du Dôme et le retour du soleil. Mais pour l’instant, il est certain que cela prendra de longues années avant le rétablissement définitif.

Atalio de Karatoss, autrefois dit de Kométane, regarde au loin, dans la plaine au pied de la Montagne du Supplice. Il n’y a rien, absolument aucun mouvement. Depuis trois mois maintenant, il attend le retour de Silistide, seigneur de Barak, partit en expédition vers l’est dans l’espoir de retrouver des peuplades enclines à rejoindre la nouvelle nation. La dernière guerre avait eu des conséquences si catastrophique que les deux belligérants avaient concédé la défaite ensemble, cessant de ce fait tout combat et formant une alliance pour la restauration de la Possession qui avait aussi été endommagé. Depuis ce temps (vingt ans s’étaient écoulés), les Kométaniens et la Barakiens vivaient ensemble dans une harmonie relative. La solidarité entre les deux groupes, qui avaient choisit de s’installé à Barak au sommet de la montagne, était plus ou moins forte. Chacun avait l’orgueil amoché, l’un par les concessions qu’il avait dût accorder, l’autre par l’échec de sa mission. Mais les chefs de ces deux groupes, Atalio et Silistide, étaient de bons meneurs d’hommes et réussissaient à maintenir la paix et le travail de tous concentré sur un même objectif : la survie.

Maintenant que les guerres avaient été jugées inutiles, il fallait tenter de réunir les derniers survivants, pour pouvoir mieux les contrôler et éviter qu’ils fassent l’erreur de la surpopulation. Car avec la quantité d’oxygène sans cesse à la baisse et le manque de ressource qui affligeait les restes de la planète, la survivance de la race humaine était directement liée à sa faible population.

Alors qu’Atalio décide de quitter le rempart de la cité de Barak, fatigué d’avoir attendu si longtemps, il entend un puissant cri, venu de loin. Se détournant pour regarder à nouveau la plaine, il aperçoit une tâche sombre sur l’horizon, semblable à une grande masse d’homme en déplacement rapide. Devant eux, un individu court, seul, hurlant haut et fort :

« Fermez les portes! Protégez la cité! Ils la veulent, ils la prendront! »

Saisi d’effroi, Atalio reconnaît la voix de Silistid, poursuivit par une imposante armée. Barak est attaqué, à nouveau, mais cette fois elle ne doit pas tomber. Atalio de Karatoss fait retentir les cloches d’alarmes qui répandent leur écho partout dans la cité. Les soldats se positionnent rapidement sur le mur d’enceinte. Une nouvelle bataille commence dans le monde qui, autrefois, fut détruit à cause de la guerre…