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MMP présente
Le Portail (Dark Mirror - Portal)

Prologue :  

La nuit. Au coeur du désert du Nevada, il y a une semaine...  

 

Un homme est en train de mourir. Autour de lui, ses compagnons ont formé une spirale concentrique pour l'accompagner dans l'au-delà. Ils sont des centaines à s'être réunis ici, venus des quatre coins du globe, au coeur de nulle part. Tous vêtus de guenilles, l'air hagard. Une étoile brille dans leur yeux.  

Ce sont les Pouilleux. Ceux de nulle part.  

Le mourant - dans un dernier souffle - murmure à l'individu penché sur lui quelque chose dans une langue perdue. L'homme acquiesce et se relève tandis que d'autres yeux se ferment pour la dernière fois. L'agonie est finie.  

Le porteur du message observe ses camarades. Dans un silence absolu, il leur communique UNE information.  

 

Ils l'attendaient cette information, tantôt avec crainte tantôt avec l'envie d'en découdre. Lentement, ils se séparent. Sans un mot, sans un murmure.  

Si le silence avait un poids, il serait celui du plomb.  

 

Prologue (2) :  

New-York City, il y a 3 jours.  

 

L'administration municipale est très à cheval sur l'hygiène de son métro souterrain, c'est pourquoi les équipes de maintenance et de propreté se mettent au travail dès 4h00 du matin : aujourd'hui, c'est l'équipe 17 qui est chargée de s'occuper de la Station entre la 4ème et la 7ème av. Tout le monde se prépare dans une lumière froide autour d'un petit réchaud et des meilleures blagues graveleuses du moment.  

 

Quand le grincement caractéristique d'une rame roulant au pas se fait entendre au fond du tunnel, le chef d'équipe demande à ses hommes de prendre leur distance et se met à pester dans son talkie-walkie qu'on ne l'a pas averti de la circulation de voitures à cet endroit.  

Quand son correspondant du Central lui apprend qu'il n'est PAS sensé y avoir de voiture en circulation ici et qu'il ne "voit" rien, chacun commence à comprendre.  

 

La rame s'est arrêtée en face de lui. Il vient de lâcher son appareil. Autour, les équipiers prennent la fuite.  

L'intérieur de la rame est maculée de chairs pétrifiées, d'éclaboussures de viscères, de morceaux de ce qui furent un jour des êtres humains.  

Une bouillie qui se répand sur le quai et les voies quand les glissières automatiques s'ouvrent sans bruit, leur sifflement couvert par les cris d'horreur se répercutant dans les couloirs.  

 

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New-York City, aujourd'hui.  

 

Le rendez-vous avait lieu dans un Starbuck de la 7ème Ave. Lisa Brentwood (Gina Fitch) s'était reconvertie dans le journalisme d'investigation depuis sa première expérience traumatique avec le paranormal*. Une expérience qui avait emporté une partie de ses amis et son père adoré, devenu fou suite à une rencontre avec une entité maléfique - qui n'avait pu être stoppée que par la venue d'un homme étrange, clochard sans nom qui avait surgi d'on ne sait où et qui avait tout aussi mystérieusement disparu dans un souffle.  

 

Lisa avait été suivie psychologiquement avant de se décider à comprendre : oui, ce qui avait tué son père AVAIT une cause - ce qu'elle et ses amis avaient vécu n'était pas un cauchemar : quelque chose de terrible rôdait dans l'ombre, guettant nos moindres faiblesses pour nous annihiler. Quelque chose qui avait à voir avec le passé de cette planète. Ou pas. Et l'homme qui était en face d'elle pouvait lui en apprendre plus - ce qu'il disait, en tout cas.  

 

Philippe Courtoix (Yan Vinding) - c'est de lui qu'il s'agissait - était un homme sec d'une trentaine d'années au charme suranné et qui semblait troublé par toutes sortes de choses autour de lui. Malgré son apparente nervosité, il avait décidé de briefer la jeune journaliste et s'exprimait de manière tout-à-fait claire et didactique dans un anglais parfait (malgré un léger accent français). Il était accompagné d'un super-canon sur lequel elle avait complètement flashé : le gars s'était présenté en tant que Patrick Glass** (Gregory Krumholtz), détective au sein d'Europol Allemagne. Il se serait appelé James Bond ou Popeye que ç'aurait été la même chose. Tous deux se dévoraient du regard - il émanait de lui une puissance sexuelle et un charisme qui la troublaient profondément.  

 

Courtoix avait repris son petit exposé :  

"Mademoiselle, si je vous ai appelée, c'est que j'ai estimé que le moment était venu pour qu'un certain nombre de personnes - triées sur le volet car ayant survécu à un ou plusieurs événements extraordinaires - partagent nos secrets. Mais d'abord, laissez-moi vous poser une question : aimez-vous le mille-feuilles ?"  

Question incongrue - elle n'avait pas répondu, se contentant d'un regard interrogateur...  

 

"La réalité voyez-vous, est une sorte de mille-feuilles, un ensemble bien organisé de strates. Autant dire qu'ici - autour de nous, au coeur de cette cité -, nous n'en percevons qu'une, le reste nous échappant. Non pas parce que nous ne serions pas au courant de son existence, mais parce que nous ne pouvons pas l'envisager, l'imaginer, le sentir. Sauf si l'on nous en donne les moyens, par des artefacts. Des clés à l'apparence simple, banale. Un miroir par exemple..."  

Lisa s'était brusquement détournée de Patrick. Tout-à-coup, l'atmosphère (jusqu'alors plutôt ensoleillée) s'était rafraîchie.  

 

"Votre père, Mademoiselle, avait connu d'autres strates - il en était devenu fou. Un portail lui en avait donné le moyen - à son corps défendant dans un premier temps, puis de manière volontaire. Maintenant, imaginez qu'une Société secrète ait décidé - pour des raisons de pouvoir, de richesse, politique ou théologique - de "cultiver" le monde, de le faire entrer dans "l'harmonie", l'entropie, le nouvel âge ou que sais-je encore, et d'opérer une expérience similaire à celle qu'a connue votre père, à grande échelle cette fois : les nazis, pris de panique, ont tenté l'aventure en 1945***. Ils ont échoué, on le sait désormais. Mais tous les portails n'ont pas été refermés, loin de là.  

Maintenant, si nous sommes ici, sur la 7ème en ce bel après-midi, c'est pour vous informer que le plus grand d'entre eux réside sous nos pieds au coeur de cette cité. Ce qui va se jouer dans les prochaines 48h00 déterminera l'avenir de votre réalité..."  

 

Sa langue avait fourché. Glass, à son tour, s'était retourné vers lui :  

"- NOTRE réalité ?  

- Oui, la votre. La mienne, celà fait longtemps que je l'ai perdue..."  

 

(Script original - voir les notes de production sur le forum)  

 

* voir les événements de Miroir Noir / Dark Mirror (http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=40)  

** voir les événements de Empire Vampire (http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=65)  

*** voir les événements de Damnation Eternelle (http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=3492)

Scénario : (1 commentaire)
une série A fantastique de Diane Byrne

Gregory Krumholtz

Gina Fitch

Yan Vinding

Sharon Winstone
Avec la participation exceptionnelle de Klaus Keith, Abhishek Ali Khan
Sorti le 24 mars 2012 (Semaine 377)
Entrées : 21 184 052
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