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MMP présente
Desert Zone

Ils étaient cinq amis d'enfance qui venaient de gagner une somme à la roulette. Ils revenaient de Vegas dans leur petit van qu'Ewan Rushmore (Robert Hartnett) leader de "l'expédition", avait loué pour l'occasion. Ils étaient heureux de pouvoir se partager ce million de dollars. Au milieu du désert sous ce soleil à 45°, ils fonçaient vers une vie meilleure : cet argent, certains le feraient fructifier, d'autres en profiteraient pour s'offrir la voiture ou la maison de leur rêve... Bientôt, chacun verrait son compte crédité d'un chiffre rondelet - ça ne les rendait pas hystériques, mais ils avaient le sourire des bons jours, de l'amitié et du bonheur.  

 

Quand les motos étaient apparues dans le rétroviseur de Marc (Logan Lester) qui conduisait à ce moment-là, il n'y avait pas trop fait attention : lui-même était un ex-membre d'une fraternité rangé des voitures et il savait que de nombreux groupes sillonnaient les routes du Nevada pour rejoindre la Pacific Coast Highway et ainsi remonter la côte. Il avait juste imperceptiblement freiné, histoire de laisser passer la chevauchée de cuir et de fer plus rapidement.  

 

Les motards leur avaient fait des signes joyeux, les avaient salués et escortés "en cortège officiel" sur quelques kilomètres, puis avaient bifurqués.  

 

 

C'est au moment où ils s'étaient retrouvés à nouveau seuls sur la route qu'une mine posée sur l'asphalte avait fait s'envoler le véhicule.  

Ensuite, tout s'était brouillé pour Marc. L'airbag avait tellement bien fonctionné qu'il l'avait à moitié assommé. Dans la brume de sa semi-conscience, il avait entendu des moteurs, des cris, des détonations, des hurlements de bêtes, senti une odeur de brûlé.  

Et puis on avait pointé quelque chose de dur et froid sur son crâne.  

On avait tiré. Une seule détonation.  

Le noir absolu.  

 

Puis la douleur.  

La poussière.  

Expliquer comment il s'était retrouvé à l'extérieur du véhicule, en pleine nuit, au milieu de nulle part, sans route à perte de vue, rampant comme un chien blessé et recouvrant par bribes ses perceptions est impossible. Il avait pissé le sang, s'était blessé Dieu sait comment au bras avec du verre, ne sentait plus son crâne, un de ses yeux ne répondait plus, son odorat avait disparu. Il ne pouvait plus se lever ni articuler. La soif le tenaillait : si ses blessures ne l'achevaient pas, le désert s'en chargerait. Pourquoi rampait-il ? Où étaient ses amis ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Cette mine - pourquoi ? Comment ? Depuis combien de temps rampait-il ? Pourquoi n'était-il pas mort ?  

A nouveau le voile noir. La fin ?  

 

La douleur, à nouveau.  

Quelqu'un, quelque chose le traîne. Il essaye de parler - il n'arrive plus à articuler. On lui enfonce quelque chose dans le bras.  

Il ne sent plus rien, des myriades viennent danser devant ses yeux qui se révulsent.  

 

 

Le lit est moelleux et l'odeur des herbes que l'on a fait bouillir caractéristique. Des pansements et bandages recouvrent la moitié de son corps. Il regarde autour de lui : il est dans la pièce unique d'une baraque et quelqu'un prépare à manger. La personne revient vers lui - dans la semi-obscurité, il ne la distingue pas bien.  

"- Cela fait cinq jours que vous êtes ici. Vous êtes coriace, je me demande toujours comment vous leur avez survêcu..."  

C'est une voix de femme (Jessica biell). Marc essaye de bouger, une douleur foudroyante le tétanise.  

"- Doucement, gars - soyez déjà heureux de vous en être sorti - les mouvements, ce sera pour plus tard : vous pouvez me voir, pisser et chier, c'est déjà pas mal... Vous pouvez parler ?"  

Un gargouillis sort de la bouche du blessé... Il bouge les lèvres, mais aucun son ne sort. Il essaye d'articuler à nouveau, mais... ne... peut... plus... - écarquille les yeux d'horreur et commence à pleurer - essaye de hurler son désespoir. Il est en train de paniquer.  

"- Bon, ça aussi j'imagine que ce sera pour plus tard."  

Au moment où elle se penche pour le mettre en position assise, Marc peut distinguer les traits de cette femme.  

Une belle femme.  

A qui on a arraché une partie du visage : une orbite creuse, une joue à vif, des cicatrices.  

 

Elle perçoit son trouble.  

"- Ca ? Un souvenir qu' "ils" m'ont laissée. Je m'appelle Carnilla, au fait. Je n'ai pas retrouvé de papiers sur vous - ça aussi, ils le volent, et comme vous n'êtes pas encore en état de me parler, je vous appelerais Angus si ça ne vous dérange pas. Sinon, tant pis pour vous..."  

Marc, lui, n'en peut plus : trop d'informations, trop d'événements, d'horreurs en si peu de temps.  

 

Puis il s'arrête de respirer. Prend une inspiration. S'oxygène. Reprend son souffle, se calme. Il regarde la lueur de la lampe à pétrole à ses côtés, puis Carnilla. Et cette fois, soutient son regard. Elle reprend :  

"- Je crois savoir qui sont les gens qui viennent de gâcher votre vie."  

 

(Script original)

Scénario : (2 commentaires)
une série A thriller de Stephanie Paulson

Logan Lester

Jessica biell

Logan Troughton

Rose Buxton
Avec la participation exceptionnelle de Robert Hartnett
Sorti le 29 août 2009 (Semaine 243)
Entrées : 23 036 215
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