Sud de Dunwich, USA, de nos jours...  

Kate (Estelle Stern) a encore vomi cette nuit. Elle et son frère Paul (Grant Maher) se sont arrêtés dans un Motel sur le bord de l'autoroute afin de reprendre leur souffle avant l'arrivée à Dunwich. Durant tout le voyage, elle a essayé de dormir, histoire de se reposer un peu. En vain. Toujours les mêmes cauchemars. Toujours les mêmes abominations. Toujours ces réveils traumatisants qui l'obligent désormais à avaler des tonnes de pilules pour contrer les effets du stress et de la catatonie...  

31 longues années ont passé depuis que le père William Thomas s'est pendu dans la Chapelle de St Paul of the Lost de Dunwich. A l'époque, cet acte avait permis un entrebaîllement d'une des portes de l'enfer. Des âmes damnées et tourmentées étaient ainsi revenues parmi les vivants, commettant des massacres auprès de la population rurale du lieu.  

Un journaliste, alors aidé d'une médium, s'étaient alliés afin de refermer au plus vite ce nexus de mort - au péril de leur vie. Kate et Paul n'avaient jamais su grand'chose de ce qui était arrivé à Dunwich ces jours-là : les médias et le FBI avaient étouffé sciemment l'affaire.  

Même leurs parents (oui, car c'est dans les situations les plus improbables que l'amour naît entre un journaliste et une médium) n'avaient jamais souhaité s'étendre sur le sujet. Ils avaient décidé de se rendre dans la petite commune, non seulement poussés par la curiosité, mais aussi pour survivre à leur parents - récemment décédés dans un accident d'avion.  

Ce que Paul n'avait pas prévu, c'est que sa soeur semblait avoir hérité des pouvoirs de prescience de leur mère : elle était, depuis l'enterrement, devenue la proie de visions abominables. Des visions qui ne faisaient que s'amplifier à la périphérie de la commune. Lui-même médecin urgentiste était persuadé que cela était directement lié au drame - voire même au pouvoir de médiumnie.  

A Dunwich, ils devaient retrouver un ancien collègue de leur père, un certain De Souza, journaliste de New-York retraité mais toujours à l'affût d'un bon papier. Ce dernier avait été plutôt évasif sur sa propre enquête : toute trace de l'événement avait été gommée, non seulement des registres de la presse et de l'information officielle... mais également de la mémoire des rares survivants. De Souza avait progressé de façon significative dans son investigation jusqu'au moment où il avait été sauvagement aggressé par des partisans du "père Jonah", ecclésiaste récemment arrivé à Dunwich et premier homme d'église à fouler la terre impie depuis le suicide de Will Thomas. Blessé, il n'avait dû son salut qu'à l'intervention musclée de clochards qui lui avait appris que Jonah préméditait quelque chose comme son propre suicide afin de laisser "les âmes tourmentées de Dunwich terminer ce qu'elles avaient commencé en 1980."  

Qui était ce Jonah ? Pourquoi les âmes de Dunwich criaient-elles ainsi vengeance ? Pourquoi ces clochards ? Et ces visions ?  

Paul commençait à avoir peur. Dunwich les attendait.  

(Script original, suite "virtuelle" de Paura nella città dei morti viventi / City of the Living Dead / Frayeurs de Lucio Fulci, 1980 et remake de notre film produit sur la partie Fun "Cannasucre" - scénario enrichi et affiche inédite)