L'Inspecteur Sarazin Brown (Adrian Kordic) se gratte la tête. Pourquoi son adjoint l'a-t'il appelé au coeur de la nuit pour lui signaler du "grabuge" dans une chambre d'étudiant de la prestigieuse UCLA de Los Angeles ? Nous approchons du traditionnel "spring break" qui voit les élèves de ce pays se lâcher, la pression monte, les troubles également : rien que des choses très habituelles ces temps-ci. Appeler la Criminelle pour une dispute de soûlons...  

Arrivé sur les lieux, Sarazin comprend le pourquoi de sa présence et le mutisme de son collègue au téléphone : on a redécoré l'appartement de cette Cité U avec du sang et des organes humains : vu la quantité de matières diverses présente, le nombre des victimes...  

... est indéterminé, selon les légistes présents. Ils n'ont jamais vu ça : certains corps (le médecin désigne un buste sans tête ni bras ni membres inférieurs) ont explosé de l'intérieur tandis que d'autres ont vu leurs membres arrachés par une force animale qui dépasse l'entendement.  

Un morceau (de foie ?) tombe sur l'épaule de Sarazin : le plafond est constellé de restes qui se décollent au fur et à mesure.  

Pas de témoins, certains ont pourtant entendu des cris, des gémissements. De femme.  

Etrange : vu les organes sexuels masculins retrouvés sur place, il y avait ici cinq à huit jeunes mâles en âge de procréer mais pas de fille. Pas de trace de têtes par contre, même si l'on peut retrouver ça et là des morceaux de visages...  

L'aube sera levée depuis longtemps quand Sarazin descendra du troisième étage pour briefer les autorités administratives de l'établissement et la presse. Avec un mal de crâne abominable.  

Leurs premières investigations n'ont pas été vaines : on a retrouvé le disque dur d'un caméscope numérique éparpillé et on a commencé à recencer les personnes disparues, on interroge tout l'étage... Brown a l'intention de demander conseil à sa nièce Lindsay (Laura Reviglio), spécialiste des "Extreme Cases" dans ce cloâque qu'est devenu Echo City. On verra bien ce qu'elle en pense : lui ne voudrait pas conclure trop vite à un gang-bang homo qui aurait mal tourné. Très mal tourné.  

Maehverill, Ecosse, Royaume-Uni - quelques heures plus tard.  

Maureen O'Herlihy (Diane Wright) est impressionnée par ce qu'elle voit : elle ignorait que ses racines européennes l'amèneraient ici, dans ce manoir au coeur de la lande.  

On est venu la chercher à l'aéroport dans une magnifique Rolls. Ca non plus, elle ne s'y attendait pas : son Grand-Oncle avait décidément bien caché son jeu au reste de la famille. Et voilà qu'elle se retrouvait héritière d'un homme qu'elle ne connaissait et n'avait jamais vu.  

Arrivée des USA il y a peu et encore nauséeuse du jet-lag, elle venait de poser ses affaires et admirait cette magnifique plaine sauvage tandis que le personnel de maison s'affairait autour d'elle.  

Une heure plus tard, elle descendrait pour retrouver le conseil de feu-son grand'oncle, James T. Kirkwood (Yan Henriksen).  

Kirkwood, elle l'avait déjà rencontré lors d'une grande réunion familiale il y a 10 ans - il s'occupait des biens de la "branche européenne", principalement des capitalisations financières. Il était resté bel homme malgré sa retraite et avait gardé cette morgue et ce flegme qu'arborent les Britanniques au contact de leurs cousins d'outre-Atlantique.  

Kirkwood entra immédiatement dans le vif du sujet - mais pas comme on aurait pu s'y attendre : il était là pour "la protéger d'elle-même" et de la "malédiction des Herlihy".  

Quoi ?  

Une malédiction ? Maureen était une jeune fille de 24 ans bien dans sa peau et on lui parlait de phénomènes paranormaux liés à sa famille !!?!  

C'était n'importe quoi.  

(Script original)