Kosovo, 2050 : la guerre pluri-ethnique partie des Balkans a fini par embraser le continent. Poussés par les religieux, les croisés d'un côté, les jihadistes de l'autre l'ont emporté sur tout discours rationnel. Profitant de l'inanité politique de l'Europe, du silence des USA sur la question, et de la position "d'observateur privilégié" de la Russie (prête à retirer les marrons du feu à la fin du conflit), les micro-états sont devenus des micro-guerres, qui elles-mêmes ont fini par allumer des brasiers à travers l'Europe.

Pogroms, révoltes, guerres civiles : 30 années d'exterminations, de meurtres de masse et de génocides ont fini par brouiller les cartes : les combattants ne savent plus qui a commencé, pour qui et quoi ils se battent, deux générations sont nées et n'ont vécu que pour et par la guerre dans la haine de l'autre et la résolution de certains commence à vaciller.

C'est le cas d'Ali Doechneff (Ronald Camacho), ancien Colonel des "Aigles d'Allah" (un commando de la mort spécialisé dans les opérations "chirurgicales") qui après de nombreuses campagnes en Francarabia, revient chez lui tenter de fonder une famille avec ses femmes Missany (Cecilia Gilstrap) et Juliette (Julia Hartnett), "prises de guerre" du conflit face aux "Croisés du Reich".

Ce retour en "Terre de Paix" n'est pas du goût d'Alban (Raphael Gorman), frère d'armes d'Ali, épris de vengeance et de pillage depuis la disparition de son père, un Général fameux des Jihadistes disparu dans des circonstances jamais élucidées. Il invite ainsi Ali à revenir sur les théâtres des opérations, ce que ce dernier décline fermement mais avec tout le respect dû au rang de son ami.
Ali en a assez du spectacle d'auto-destruction que lui présente l'état des choses : s'il ne peut oublier, il essayera de reconstruire quelque chose : de donner au lieu de prendre.

Les choses prennent une autre tournure à l'arrivée d'Alban, en permission et bien décidé à en découdre avec son ami, à lui faire entendre raison que "sa vie est sur le chemin de la guerre et non celui d'une vie rangée".
Ali craint d'autant plus cette confrontation qu'il n'est pas étranger à la disparition du père d'Alban. (Script original)