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MMP présente
Atari - You Can't Beat the Feeling
Fin des années 60 aux USA. Nolan Bushnell, alors jeune étudiant, assiste à la démonstration dans sa faculté de "Spacewar", premier jeu vidéo vectoriel. Il connait alors la révélation de sa vie : le monde, un jour, sera aux pieds de ces machines... alors autant prendre de l'avance.

Cela aboutira à la fondation d'Atari quatre années plus tard, en 1972. Premier jeu, premier succès : le "Pong". Quoique énorme, le marché de l'arcade intéresse peu Bushnell. Il sait que la révolution passera par le salon. Une version "grand public" de la console sera donc conçue et rencontrera le retentissement que l'on sait.
L'Atari est une figure du jeu de Go. Déjà, la stratégie. Déjà le profil de ce que devra être un éditeur / diffuseur de jeux électroniques : créateur autant que prédateur...

Cinq ans plus tard, profitant de l'évolution des technologies, l'entreprise présentera sa plus mythique console de salon, la VCS2600, vendue à plus de 20 millions d'exemplaires (rappelez-vous : nous sommes en 1977) et sur laquelle l'intégralité des succès de l'époque tournera - et qui connaîtra une longue actualité et descendance.

1982 : Warner, apâté par le marché de la console, rachètera Atari à Bushnell... Pour la revendre 3 années plus tard à un aventurier du nom de Jack Tramiel. Entre temps, l'informatique aura connu le crash du jeu vidéo (1983) et l'apparition simultanée des premiers ordinateurs familiaux - sur lesquels Atari sera positionné dès les débuts mais toujours en retrait de son rival n°1 : Commodore.

Paradoxalement, c'est Jack Tramiel, fondateur de Commodore et viré de celle-ci, qui donnera à Atari son second souffle, à travers une gamme de machines plus puissantes et orientée vers le multimédia naissant et la musique. Ainsi, l'entreprise sera un modèle d'inventivité florissante de la fin des 80's, allant parfois jusqu'à faire de l'ombre aux machines (Amiga) et marques (Apple) plus puissantes.

Hélas, la plus grande tentation des 90's sera pour l'inventeur du jeu vidéo moderne de revenir sur le marché qu'il avait contribué à créer. Et de s'y casser les dents. Si Sony n'est pas encore arrivé, Nintendo et Sega ont fait radicalement évoluer les choses. Erreurs techniques, marketing, mauvaise gestion et népotisme de Tramiel (qui a nommé aux postes-clés nombre de membres de sa famille sans jauger de leurs capacités) entraineront l'irréversible perte de l'entreprise.

Atari cessera toute activité en 1996. Le nom et ses nombreuses licences resteront un temps liés à Hasbro, avant que les français ne rachètent ces propriétés et ne renomment la très franchouillarde Infogrames en Atari en 2003. Atari est mort, vive Atari. Mais l'esprit a disparu. Reste la coquille, un logo mythique et des légions de fans nostalgiques.

Un documentaire qui retracera cette belle mais triste histoire, écrit, monté et réalisé par Gregory Raven, narré (dans la VO) par Robert Tasz et Kellie Calvet. (Script original)
Scénario : (1 commentaire)
une série Z documentaire de Gregory Raven

Robert Tasz

Kellie Calvet
Sorti le 06 août 2005 (Semaine 31)
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