Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

MMP présente
Feed (Le Masque de Fer)

Un futur lointain, une constellation au-delà de nos espérances et de nos pires cauchemars.  

 

L'Octopode* issu du navire commercial s'était posé sur le quatrième satellite de la planète Baradon pour une mission de routine : les nouveaux propriétaires de l'astre souhaitaient confirmer la présence de métaux précieux dans le sous-sol - histoire de rentabiliser à terme leur coûteux investissement. Pour le Capitaine de l'expédition, le sémillant Jean-Luc Lagarde (Pavel Stern), il n'y avait là rien que de très normal ; c'est pourquoi il avait constitué une équipe sans surprise : le planétologue Michele Caruso (Christopher Quinlan) avec lequel il avait exploré des dizaines de parcelles extra-terrestres ces cinq dernières années, une géologue reconnue en la personne d'Alice Jerusalem (Estelle Byrne), belle recrue pour la compagnie. Enfin, son androïde LNA (Stefanie Colloff), un modèle fiable en tout point conforme aux lois d'Asimov, ci-présente responsable de la logistique, des programmations de l'Octopode et de la recherche du minerai.  

L'équipe était complétée par une dizaine d'autres scientifiques de degré et renom divers et de terraformateurs**. Quelques exécutifs de la compagnie avaient également tenu à faire le voyage, ce qui n'était pas sans occasionner une gêne pour Lagarde, ce dernier ayant plutôt l'habitude de laisser une certaine latitude à son personnel. Là, il était obligé de "resserrer les boulons", un rôle pour lequel il ne se sentait aucune compétence.  

 

Rien de moins excitant donc, qu'un énième planétoïde minier qui tombait dans l'escarcelle d'une société capitalistique - et dont l'exploration devait durer 3 jours.  

 

A peine installée, la base devait pourtant très vite bruisser d'une rumeur assez fantastique : Caruso et Miss Jerusalem avaient, en sondant une parcelle proche, détecté la présence de souterrains dont les strates et structures relevaient soit d'un phénomène physique extraordinaire, soit d'une intelligence vive. Aucune information ne leur avait pourtant été communiquée sur une quelconque présence troglodyte de vie passée. La curiosité des scientifiques présents avaient été grandement piquée au vif, au désarroi des exécutifs de la compagnie - et d'LNA, qui arguait que leur mission n'était pas extensible.  

 

En tant que Chef d'expédition, Lagarde décidait pourtant d'envoyer Caruso (à sa demande) et LNA (malgré ses protestations) pour une exploration d'une demi-journée de ces souterrains : en leur absence, le personnel de la base pouvait commencer les autres relevés. Le duo devait faire la lumière sur ce qui se trouvait là-dessous et faire le point avec eux toutes les deux heures. Ils s'étaient ainsi engouffrés dans une faille pour très vite disparaître. Lagarde avait toute confiance en son ami, et en cas de pépin, les extraordinaires compétences de l'androïde pouvaient être mises à contribution.  

- Le premier point vidéo leur avait révélé de vastes étendues intérieures liquides : des prélèvements de ses lacs (rivières ?) avaient été effectués pour examens ultérieurs. Peut-être une richesse de plus...  

- Le second point vidéo les avait amenés à suivre une vaste route qui menait semble-t'il à une cité dont l'architecture "cyclopéenne" (le planétologue n'avait que ce mot à la bouche) laissait présager une antique civilisation disparue depuis des siècles - voire des millénaires. Une civilisation dont, Caruso pouvait le jauger par les restes de sculptures et de gravures trouvées, les structures hiérarchiques étaient d'une rigueur extrême et - plus surprenant ! - le fait d'une cohabitation entre une race visiblement humanoïde et d'autre(s?) relevant du métamorphisme***.  

- Le troisième point vidéo devait être réalisé sur le chemin du retour. Or, c'est LNA qui l'avait préparé et transmis : Caruso n'avait pu s'empêcher de s'enfoncer plus profondément dans les ruines de ce qui devait être un mausolée et la transmission semblait perturbée par la nature de la roche avec laquelle on avait bâti l'édifice. A sa décharge, le planétologue ramenait dans sa besace de nombreux artefacts et preuves de civilisation. C'était à la fois inimaginable et déroutant - et le Conseil Planétaire était très clair à ce sujet : si les autorités découvraient que ce lieu avait été habité, il y avait de fortes chances que toute exploitation du sol en soit bloquée pour des décennies, voire définitivement interdite en fonction de l'importance de la civilisation découverte.  

C'était à la fois une perte pour eux et la compagnie. Et une richesse supplémentaire que l'exploration spatiale offrait à l'humanité.  

Mais pour le moment, rien ne devait les dévier de leur mission première. On aviserait au retour sur la première Base Stellaire.  

 

Caruso et LNA devaient revenir tardivement. Le premier à la fois complètement exténué, frigorifié, en hypoglycémie sévère, souffrant de problèmes respiratoires (malgré les appareillages portatifs et l'atmosphère partiellement respirable des sous-sols) et pourtant à la limite de l'hystérie, la seconde particulièrement remontée contre lui et sa manière de se mettre en danger et portant avec elle plus de 50 kg de reliques.  

Parmi elles, un masque métallique dont la partie incurvée laissait deviner d'étranges pointes érectiles. Instrument de torture ? Manifestation symbolique d'une déité ? Caruso se perdait en conjectures et très vite l'objet devenait l'attraction principale de la soirée. L'explorateur prétendait avoir trouvé l'artefact en haut d'une sorte d'autel, ce qu'LNA ne pouvait confirmer...  

 

Le premier jour s'achevait ainsi sur ces extraordinaires découvertes. On bavardait tard ce soir-là et on se couchait la tête dans les étoiles.  

 

Le lendemain, LNA découvrirait le sabotage de l'Octopode et de ses moyens de communication...  

Le lendemain, Alice Jerusalem trouverait au pied de son sac de couchage la dépouille d'un des exécutifs de la compagnie. Vidé de son sang...  

Le lendemain, une tempête de sable se lèverait...  

Le lendemain, le masque de fer aurait disparu.  

 

* Base mobile d'exploration. Ses impressionnantes capacités gyratoires lui permettent de rejoindre son vaisseau-mère en orbite.  

** Spécialistes de la terraformation, science "étudiant la transformation de l'environnement naturel d'une planète, d'une lune ou d'un autre corps, afin d'y réunir les conditions permettant une vie de type terrestre - espérant donc la rendre habitable par l'Homme." (source www.techno-science.net)  

*** Capacité naturelle de certaines races extra-terrestres à modifier leur forme primitive pour s'adapter à leur environnement.  

 

Musique : Claudio Simonetti  

SPFX : Howard Berger  

SPFX consultant et sculpture : H.R. Giger  

 

(Script original réalisé dans le cadre du Concours "Masque de fer" - filmé dans les studios "Le Mercenaire")

Scénario : (2 commentaires)
une série B de science-fiction (Horreur) de Michael Hardy

Pavel Stern

Stefanie Colloff

Christopher Quinlan

Estelle Byrne
Sorti le 07 juillet 2012 (Semaine 392)
Entrées : 7 828 235
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=4227