Venise, au début du siècle dernier. Antonio Frischetti (Lawrence Martinez) est un peintre de nus sans égal. Poursuivi pour de nombreuses infractions aux bonnes moeurs, c'est aussi un sensuel inconsolable de la disparition de sa bien-aimée Catherine (Jeanne Yusef). Malgré tout, les affaires fonctionnent : interdit de galeries, on s'arrache pourtant ses tableaux de "femmes imaginaires" aux quatre coins de l'Italie, et l'on délègue des émissaires (souvent en secret, étant donnée sa réputation sulfureuse) afin de passer commande.
Toute cette agitation autour de lui, tout ce parfum de scandale, Antiono n'en a cure.

Lui ne désire qu'une seule chose : retrouver la femme qu'il aimait au travers UNE oeuvre - le chef-d'oeuvre qu'il réaliserait en état de Grâce, aidé si besoin par les hallucinogènes d'orient. Ses échecs sont les tableaux qu'il vend.

Troublé dans son processus créatif par les nombreuses sollicitations du monde extérieur, Antonio va chercher à Milan l'homme de la situation : Réni (Denny Howerton), faussaire génial capable de reproduire - contre bonne rémunération - la "patte" des maîtres...

Leur contrat sera limpide : tandis qu'Antonio se concentrera sur son Grand Oeuvre, Réni répondra aux commandes et réalisera les tableaux demandés - signés par Antonio au moment de la remise...
Mais Réni ne vient pas seul retrouver Antonio dans la Cité des Doges. Il est accompagné de sa maîtresse Li (Demetra Rasmuson), jeune veuve d'un ancien négociant d'opium.

Li comprend très vite la situation et propose à Antonio de pratiquer sur lui l'hypnose - discipline dans laquelle elle est passée maître. Selon elle, son nouvel état décuplera l'inspiration et sa capacité à appréhender l'invisible.
Intéressé par la technique, Antonio accepte - au grand désarroi de Réni. (Script original)