Hans Ibberman est confortablement installé en première classe du vol 283 de la Lufthansa en direction de Montréal. Il pense à son dernier périple en Allemagne, où il portait le nom de Valentino Aracio, un homme d’affaire italien ordinaire et sans histoire, pourrait-on croire… Hans se remémore les meilleurs moments de ce voyage : la vieille dame sortant faire ses courses qu’il avait étranglée sauvagement, le Junkie poignardé dans une ruelle, mais rien n’égalait le meurtre barbare d’une jeune avocate dans les toilettes du palais de justice. Il avait laissé la pauvre femme dans un état lamentable; et les toilettes étaient encore pires. Tout en buvant son champagne, Hans sourit en pensant au concierge de l’endroit. Pauvre homme ! Il s’appelait Hans Ibberman, un nom parfait à emprunter pour passer à une autre étape : Montréal, Canada.

Le nouveau Hans a voyagé ainsi dans quarante-sept pays différents, a porté quarante-sept noms différents, et a liquidé quarante-sept fois quatre innocentes personnes représentatives de leurs pays. Il a hâte d’arriver au Canada, il paraît que ses habitants sont particulièrement conviviaux et tranquilles. Cela ajoutera à son plaisir de tuer. Un de ses voyages en Irak lui avait grandement déplu puisque personne ne s’était rendu compte de ses effroyables crimes. Cette fois, ce sera différent pour l’Immigrant de la Mort. Enfin, c’est ce qu’il croyait…