Début des années 2000 : l'humanité a progressé dans sa découverte du cosmos, des vols trans-orbitaux et du voyage spatial. Aujourd'hui, il n'est pas rare de passer un week-end sur la Lune et Thanksgiving au large de Saturne ou sur la naine Cerès. Pour les congés estivaux des plus aisés, la dernière mode est d'aller visiter les colonies humaines à l'autre bout de l'univers : Parochi, Juno, Plutonia, Roland, Axhandes, Moog sont autant de noms qui font rêver les cinq milliards d'humains restés sur Terre (cinq autres milliards s'étant répandus à travers l'espace intersidéral) : la pauvreté, la guerre et les conflits interethniques se sont effacés au profit de la grande convergence... du loisir galactique. Désormais, se faire plaisir est le premier objectif de l'homo Hedonisticus : "partez hier, revenez demain" est le slogan de la compagnie FinalFrontier dont les vaisseaux se servant des courbures de l'espace-temps ne sont jamais en retard...

Un des responsables de cette flotte est Youri Gregoricewicz (Bradley Quinlan), pilote de navire de croisière intergalactique, exceptionnellement doué en la matière grâce à des dons innés de médiumnie - condition sine-qua-non pour rentrer dans ce métier. Car tous ces gens, il faut bien les conduire à bon port. C'est son job, et il n'a pas à s'en plaindre. Prévoir les pépins, jouer avec les équations d'Einstein : un vrai plaisir.
Doué, dragueur impénitent, séducteur, une bonne situation, pas d'attaches : bref, la belle vie.

Alors qu'il est en repos avec son collègue Christoph (Barry Tudyk) sur un des satellites d'une des colonies les plus éloignées de la planète bleue, Jupiter8, il croise la route d'une ancienne camarade de l'Académie Spatiale, Dialla (Laura Scioli). Elle a suivi un parcours similaire à celui de Youri tout en devenant une phénoménale beauté - merci à la chirurgie.

Ce que Youri n'avait pas prévu à l'époque de leur première rencontre, c'est de tomber amoureux de ce qui n'était alors qu'un laideron à ses yeux. De même, Dialla avait connu des sentiments similaires à son égard.
Mais, trop arrogant, trop influencé par la mentalité phallocrate des pilotes, trop effrayé aussi par ses sentiments d'alors, il avait douloureusement largé Dialla. La transformation récente de celle-ci en un stupéfiant canon était pour lui un signe - et une aubaine : il pourrait reprendre la romance là où il l'avait brutalement interrompue 15 années auparavant - comme si de rien n'était (dire qu'il ne l'avait jamais oubliée serait mentir, mais de bons souvenirs lui revenaient à l'occasion de cette rencontre).

Ce que Youri n'avait pas prévu aujourd'hui, c'est que l'univers avait continué de tourner (et ne tournait pas qu'autour de son nombril) : Dialla s'en était allée panser ses plaies à l'âme, se jurant qu'elle ferait payer ce trop-plein de méchanceté. Elle n'aimait plus le "sexe fort", vivait désormais heureuse avec sa compagne Shanya (Shannon Torkildsen) et s'amusait, elle aussi, de retrouver ce Youri qui l'avait tant fait souffrir.
A se demander même si ses propres dons de médium ne l'avaient pas influencée inconsciemment pour en retrouver sa trace.... (Script original)