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* Caracas, il y a 30 ans *  

 

Dans la nuit venzuelienne, le ciel était illuminé par les flammes qui dévoraient le bidonville en surplomb de la capitale. Fuyant l'incendie, un couple marchait d'un pas pressé vers la ville, descendant la colline. Dans les bras de sa mère, un bébé ne cessait pas de pleurer, malgré tous les efforts de ses parents pour le calmer. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent près d'un orphelinat qui dormait paisiblement. Arrivée devant la porte, la femme eut un geste d'hésitation, terrassée à l'idée de se séparer de son fils qui continuait de pleurer sans discontinuer. Près d'elle, son époux la pressa de déposer l'enfant, préférant ne pas traîner sur place pour ne pas être repéré.  

Une lumière s'alluma à l'étage du bâtiment, alerté sans doute par les pleurs qui résonnaient dans la ruelle, dans le silence nocturne. Se faisant plus pressant, le père tenta de tirer le bébé des bras de son épouse qui le serra par réflexe contre elle, le visage embué de larmes. D'autres lumières s'allumèrent encore dans l'orphelinat, éclairant le chemin de la personne qui visiblement marchait en direction de l'entrée. Prenant le visage de sa femme entre ses mains, l'époux plongea son regard dans le sien et la raisonna d'une voix douce. C'était ce qu'ils avaient de mieux à faire, ils n'avaient pas le choix.  

Sachant pertinament que son époux avait raison, la pauvre mère n'arrivait pourtant pas à lâcher son enfant, mais tandis qu'elle entendit des pas approchant dans le couloir derrière la lourde porte de bois, elle sut qu'elle n'avait plus de temps à perdre. Dans un ultime déchirement, elle déposa son bébé en pleurs sur le pas de la porte avant de s'éloigner, tirée par le bras par son mari, sans parvenir à lâcher du regard son enfant.  

Lorsque la porte de l'oprhelinat s'ouvrit, le couple venait de disparaître à l'angle de la ruelle. La femme qui venait d'ouvrir la porte découvrit alors ce petit garçon en pleurs sur le pas de la porte, et le prit doucement dans ses bras tout en regardant à droite et à gauche pour voir si elle observait quelque chose, mais rien. Suivant discrètement la scène du coin de la rue, la mère du bébé eut un frémissement lorsque la porte de bois se referma. Derrière elle, son mari posa doucement une main sur son épaule et l'invita à le suivre.  

 

* Caracas, de nos jours *  

 

Dans la nuit de la capitale, non loin de la Torre David, des rires se firent entendre venant d'une rue où marchaient trois jeunes hommes insouciants, les bras chargés de sacs de riz et de farine. Vivant dans la tour qui surplombait la ville, immense bidonville de quarante-cinq étages qui devait à l'origine être le futur pôle financier de Caracas, mais dont la construction avait été stoppée en raison de la crise bancaire, les trois hommes ramenaient de quoi manger pour le dîner, sans sembler se soucier des risques que représentait le fait de se promener à cette heure dans la capitale la plus dangereuse du monde depuis plusieurs années.  

En apercevant un homme apparaissant au coin de la rue face à eux, et marchant dans leur direction, ils ne s'inquiétèrent pas. Ils étaient trois, et lui était seul. Que pouvait-il leur faire ? Continuant de marcher en riant, ils passèrent près de l'étranger sans se soucier de lui, lorsque l'un d'eux sentit une main se poser sur son épaule et le forcer à se retourner.  

Il n'eut pas le temps de réagir et reçu un coup en plein visage qui lui brisa le nez, puis un autre dans les côtes qui le força à plier le genou. S'apercevant de ce qui se passait, les deux autres jeunes hommes se retournèrent vers le mystérieux agresseur qui se tenait debout sans arme devant eux deux. Sans perdre de temps, tous les deux lachèrent ce qu'ils avaient dans les bras et brandirent un couteau. Comment cet homme pouvait-il croire qu'ils n'étaient pas armés ? Se promener sans arme à Caracas était du pure suicide.  

Un premier homme tenta une frappe horizontale, mais l'agresseur bloqua le coup et lui tordit le poignet, le forçant à lâcher l'arme. Tandis que l'autre passait à l'attaque lui aussi, celui qui venait d'être désarmé attrappé une barre métalique qui trainait dans un tas de débris contre un mur. L'homme mystérieux para les coup, et après s'être débarassé du second couteau, attrappa à deux mains la barre métalique avec laquelle l'autre avait tenté de le frapper.  

Tenant celle-ci fermement, elle se mit soudain à rougeoyer comme si on la chauffait à blanc. Son possesseur se mit alors à hurler et lâcha immédiatement son arme en regardant la paume de ses mains qui venait de brûler. Alors que ses deux compagnons, qui avaient repris leurs esprits, chargèrent à leur tour leur agresseur, celui-ci, les frappa avec la barre brûlante, qui ne semblait rien lui faire à lui. Ils crurent même voir ses poings qui rougeoyaient, comme s'ils allaient s'enflammer.  

 

L'agresseur saisit l'un de ses adversaires à la gorge, qui se mit à son tour à hurler tandis qu'une odeur de chaîre brûlée se fit sentir. Une seconde plus tard, il s'écroula à terre, le souffle littéralement coupé. Tandis qu'il mourrait d'étouffement, les deux autres hommes hésitèrent à fuire, voyant ce que l'homme avait fait de leur ami.  

Mais le mystérieux homme ne leur en laissa pas le temps. Au coeur de la nuit de Caracas, des hurlements retentirent dans la ruelle, dans l'indifférence générale.  

 

* Hôpital Pérez Carreño, Caracas *  

 

En voyant les trois blessés arriver sur des brancards, Nairy (Izabella Lavez) n'en crut pas ses yeux. Qu'est-ce qui avait bien pu leur arriver ? Des brûlurent leur couvraient tout le visage, et pourtant bien que leurs vêtements portaient quelques trâces de brûlûres, ces brûlûres n'avaient rien de normal. Elles lui rappelaient celles de ces quatres hommes qui avaient été retrouvés dans un état similaires dans une cave de la ville quelques jours auparavant.  

Qui avait bien pu leur faire ça ? Qui pouvait être assez fou pour commettre ce genre de chose, pour faire ceci à des êtres humains ? Depuis des années, le crime n'avait pas cessé d'augmenter à Caracas, et l'infirmière voyait chaque jour des blessés par balle, s'étant malheureusement trouvées au mauvais endroit au moment d'une fusillades. Mais ce qu'elle voyait là dépassait tout ce qu'elle avait jamais vu. L'horreur semblait ne plus avoir de limite.  

Tandis qu'un couple de cinquantenaires, retrouvés battus à mort dans une ruelle voisine, arrivait à son tour aux urgences, l'infirmière confia ceux-ci à une jeune collègue tandis qu'elle suivait les trois brûlés pour s'occuper d'eux.  

 

Quelques temps plus tard, Nairy quittait la chambre de l'un des trois brûlés qui se reposait pour le moment, lorsqu'un homme en costume (Lars Aaroldsen) vint à sa rencontre. Brandissant une plaque, il se présenta à l'infirmière :  

 

- Norman Blake, je travaille pour le gouvernement. J'aurais besoin au plus vite d'interroger la victime.  

- Il n'est pas en état de vous répondre pour le moment, il faut le laisser se reposer.  

- Désolé, mais je n'ai pas de temps à perdre. Nous devons au plus vite récupérer toutes les informations qu'il pourra nous donner sur son agresseur.  

 

L'homme chercha alors à contourner l'infirmière qui lui bloquait le passage de la chambre, mais Nairy se mit en travers de son chemin, et lui jeta un regard sévère.  

 

- Je vous ai dit qu'il n'était pas en état de vous répondre ! dit-elle de façon plus sèche, indiquant qu'il n'y avait pas de négociation possible.  

- Vous vous mettez en travers d'une affaire gouvernementale, madame. Veuillez vous écartez et me laisser passer, répondit l'agent Blake comme un ordre.  

- A moins que vous soyez un membre de sa famille, je ne vous laisserai pas passer sans une autorisation du responsable des urgences.  

 

A ce moment là, le patron de Nairy apparut au pas de course dans le dos de l'agent du gouvernement, en s'adressant à l'infirmière.  

 

- Laisse le passer, Nairy. Cet homme à des questions urgentes à poser au patient.  

- Mais vous savez comme moi qu'il n'est pas en état de répondre à quoi que ce soit ! Il sort tout juste d'une opération, et a besoin de repos. Il est gavé d'anti-douleur, comment voulez-vous qu'il réponde à des questions de la police ?  

- S'il te plait, Nairy. Laisse cet homme faire son travail, ordonna son chef pour mettre fin à toute discussion.  

 

L'infirmière abdiqua alors, et laissa cet homme entrer dans la chambre, sans le quitter du regard. Pour quelle raison ce patient intéressait-il le gouvernement ? Et pourquoi était-ce si urgent ? Tout ceci paraissait bien étrange.  

Jetant encore un regard curieux en arrière, en direction de la chambre où elle apercevait l'homme qui se tenait debout près du lit du pauvre homme brûlé, Nairy reprit le travail. D'autres patients attendaient encore. Le service des urgences n'arrêtait pas à Caracas.  

 

* Lieu inconnu, non loin de Caracas *  

 

- Vous avez obtenu quelque chose ?  

 

Levant les yeux, l'agent Blake aperçut Monica Winters (Ciara Hennessey), sa patronne, qui se tenait debout devant son bureau, attendant une réponse de sa part. Malheureusement pour lui, il n'avait pas réussi à tirer grand chose des trois hommes qui avaient été admis aux urgences. Tous les trois parlaient d'un démon aux poings brûlants, face à qui ils n'avaient rien pu faire.  

Il avait réussi à obtenir une description sommaire, qui concordait avec celle qu'ils avaient eut des précédentes victimes de ce mystérieux agresseur. Mais celle-ci correspondait à des milliers d'habitants de la ville. La population à Caracas était nombreuse, et il était difficile au milieu de cette population survivant dans cette ville où le crime était partout, de pouvoir retrouver une personne avec ce simple portrait robot.  

 

Winters fit la grimace en découvrant que son agent faisait encore du sur place. Ils devaient au plus vite mettre la main sur cet homme, qui pourrait leur permettre de faire une grande avancée dans leurs recherches.  

 

- Peut-être est-il temps de faire appel à Luchador, proposa Norman Blake. Car même si nous découvrons qui est cet homme, il sera difficile de lui mettre la main dessus. J'ai vu dans quel état il a mis ses nouvelles victimes, et ce n'était pas beau à voir.  

- Chaque chose en son temps. Il est encore trop tôt pour Luchador. Mais il sera bientôt prêt, je vous l'assure. En attendant, continuer de récolter le moindre indice nous permettant de remonter la piste vers cet inconnu. Il faut au plus vite que l'on découvre qui il est.  

 

Dans une pièce voisine envahie par la vapeur d'eau, un homme tout en muscle baignait inconscient dans un bain d'eau bouillonnante, sans sembler du tout être dérangé par la température de l'eau. Véritable montagne de muscle, Horacio (Konrad Hamilton) avait été capturé par ces agents qui depuis lui avaient fait subir des quantités d'expériences douloureuses.  

Pourtant d'une nature à accuser les coups d'une grande violence, raison pour laquelle il avait travaillé pour des cartels qui profitaient de sa force jusqu'à ce qu'il soit capturé, Horacio avait beaucoup souffert de ces expériences, au début... Son coeur s'était même arrêté au cours de certaines d'entre elles, mais les médecins qui s'occupaient de lui l'avaient sauvé à chaque fois.  

Et à mesure que le temps passait, sa peau et son corps se renforçaient, soutenant de plus en plus la douleur.  

 

Jetant un oeil dans la pièce en passant près de celle-ci, Monica Winters eut un geste de la tête, se confirmant à elle-même que tout se passait comme prévu. Oui, bientôt celui qu'elle avait surnommé El Luchador allait bientôt être prêt pour travailler pour elle.  

Et la première mission qu'elle comptait lui confier était celle de capturer ce mysétieux homme aux poings de feu.  

 

* 42è étage, Torre David, Caracas *  

 

Assis sur le lit de fortune situé dans le minuscule espace qui lui servait d'habitation, dans cet immense bidonville, Renzo (Eduardo Ramirez) regardait la télévision en mangeant un peu de riz, lorsque son jeune ami arriva. De dix ans son cadet, Jamal (Alexander Bennett) avait grandit dans le même orphelinat que Renzo, où ils s'étaient rencontrés.  

D'un naturel habituellement solitaire, Renzo s'était lié d'habitué avec ce petit bonhomme qui n'avait que quatre ans seulement quand ils s'étaient connus. Aussi, lorsque le plus grand quitta l'orphelinat pour tenter de survivre seul dans les rues de Caracas, Jamal avait rapidement fuit l'établissement pour le retrouver.  

Désormais, ils vivaient tous les deux dans cette tour, entourés de toute cette population pauvre qui comme eux survivaient au quotidien.  

 

Affichant un large sourire, Jamal s'assit près de Renzo sans dire un mot. Le regard sombre, son ami lui demanda de qui le rendait aussi joyeux. Sans cacher sa fierté, Jamal sortit alors de ses vêtements un collier doré, ce qui mit celui qui se considérait comme son tuteur dans une colère noire.  

Renzo ne supportait pas que Jamal dérobe ainsi des bijoux et de l'argent aux passants. Pourtant le jeune garçon était un pick pocket très doué, mais son "grand frère", comme il l'appelait, refusait qu'il vive ainsi.  

 

- Mais grâce à ça, on va au moins pouvoir manger autre chose que du riz ou de la pâte faite avec la farine, comme tu as ramené hier soir !  

 

Refusant de répondre, Renzo tourna les yeux vers l'écran de télévision et continua de manger. Jamal resta alors silencieux et regarda avec lui le programme qui passait à l'écran. Ils n'avaient pas grand chose d'autre à faire de leurs journées, à part dormir.  

Depuis quelques temps, Renzo profitait souvent de la journée pour se reposer, afin de pouvoir sortir la nuit pour protéger ceux qui en avaient besoin. Abandonné bébé par ses parents, qu'il n'avait jamais connu, il avait grandi auprès de religieuse, et bien qu'il n'avait jamais adhéré à leurs croyances, il avait acquis au cours de ses années à l'orphelinat un sens aigu de la justice.  

Aucun dieu n'étant là pour les protéger, contrairement à ce que croyaient beaucoup de pauvres gens qui continuaient d'espérer un jour avoir un signe de leur protecteur qui les sortirait de leur misère, et le gouvernement ne faisait plus rien pour la population.  

 

Alors lorsque Renzo s'était découvert d'étranges pouvoirs, qu'il avait toujours sentis quelque part enfouis en lui, mais qui ne s'étaient réveillés que récemment, il avait décidé de mettre ceux-ci à profit des opprimés.  

C'est ainsi qu'une semaine plus tôt, il était venu en aide d'une pauvre jeune fille des bidonville que trois hommes avaient emmenés de force dans une cave pour la violer les uns après les autres, ou qu'il avait repris la veille à ces trois malandros la farine et le riz qu'ils avaient volés à ce pauvre couple de cinquantenaires qui rentrait chez eux pour dîner avec le peu qu'ils étaient parvenus à s'acheter.  

Mais en faisant ainsi le justicier, au mépris des lois et des conséquences de ses actes, Renzo risquait d'attirer l'attention sur lui. Il ignorait que déjà des membres d'une étrange organisation étaient sur sa trace, et qu'ils allaient très bientôt lâcher dans la capitale un adversaire très puissant face à qui ses coups brûlants n'allaient pas suffir pour s'en sortir.  

 

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Renzo/Blaze (Eduardo Ramirez)  

Nairy (Izabella Lavez)  

Horacio/El Luchador (Konrad Hamilton)  

Monica Winters (Ciara Hennessey)  

Norman Blake (Lars Aaroldsen)  

Jamal (Alexander Bennett)

Scénario : (1 commentaire)
une série A fantastique de Vince Wesson

Eduardo Ramirez

Izabella Lavez

Konrad Hamilton

Ciara Hennessey
Avec la participation exceptionnelle de Lars Aaroldsen, Alexander Bennett
Musique par Demetra Beck
Sorti le 24 septembre 2044 (Semaine 2073)
Entrées : 21 400 072
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