L'histoire finit toujours par vous rattraper.
Prenez Echo City par exemple. Pas une gigantesque métropole tentaculaire, non : juste une ville importante du Nord-Est des Etats-Unis qui a su se développer de manière apparemment sereine sur les affres de son passé. Une ville du Nord qui s'est battue du côté des Sudistes. Une ville qui a perdu, autrefois plaque tournante de l'esclavage et qui aujourd'hui - pour mieux exorciser son passé - accueille en son sein d'importantes minorités haïtiennes, jamaïcaines et cubaines. Une aubaine culturelle autant qu'économique pour une main d'oeuvre corvéable à merci.

C'est pourquoi, quand un tueur en série s'abat sur la ville en ne frappant QUE la communauté haïtienne, les autorités sont portées à prendre les choses au sérieux. Norma Alberts (Joanna Fillion), maire nouvellement élue, ne tient pas à répéter les erreurs et errances de ses prédécesseurs. Sur les conseils de son District Attorney, elle fait appel à Robert Fresnel (Michael Keith), le meilleur profiler de l'Etat, pour résoudre rapidement l'enquête avant que celle-ci ne génère trop de troubles à l'ordre public.

Fresnel prend l'affaire à bras le corps et s'enfonce dans cette communauté qu'il connaît bien pour avoir vécu 10 ans à Port-au-Prince. Il sait que les langues ne se délieront pas - pas pour un blanc, même s'il pense comme eux. Mais il sait aussi que d'autres vies sont en jeu et qu'un vieux fond de magie supersticieuse demeure dans l'atmosphère confinée de ces quartiers. Une atmosphère de vengeance aussi, pour un peuple à jamais déchiré de l'intérieur et broyé par un système politique.
Fresnel en est persuadé : ces assassinats sont commis par un membre de la communauté qui a un intérêt particulier à générer la peur.

Et le pire, c'est qu'il pense le connaître. D'il y a très très TRES longtemps.
(Script original)