Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Les Flims Plalstique présente
Un Soir à la Tour Eiffel

 

Paris, 1943  

 

https://www.youtube.com/watch?v=oHs98TEYecM  

 

(Voix-off de John Mears)  

La nuit est tombée sur la capitale française. Mais depuis un bout de temps, déjà, l’obscurité a envahi la ville. L’occupation allemande s’est infiltrée dans les moindres recoins de Paris et s’est gangrénée comme une maladie dans ses moindres rouages. La plupart des parisiens ont déjà déposé les armes et se sont fait à l’idée de la capitulation. L’idée d’un grand Empire d’Europe est peut-être plus séduisante qu’il n’y paraît de prime abord. C’est ce que chacun, ou presque, tente de se répéter pour s’en persuader.  

En ce soir de mai, la douceur printanière a recouvert la ville. Au centre de la Capitale, telle une flèche tendue vers le ciel, la Tour Eiffel est à sa place, inerte et puissante. À ses pieds, une armée de soldats allemands montent la garde. La Grande Dame n’est plus ouverte aux touristes. Sa position centrale et sa hauteur incroyable en font un poste de surveillance de tout premier ordre. On sait qu’au troisième étage, celui qui culmine à plus de trois-cent mètres, se trouvent tout un réseau de paraboles et d’antennes qui en font le centre névralgique des communications nazies. Mon objectif, ce soir, est de faire exploser tout ce merdier. Je m’appelle Henri Duval, et je suis un résistant.  

 

 

 

~~~~~~~~~~~~~ UN SOIR À LA TOUR EIFFEL ~~~~~~~~~~~~~  

Un film de Patrick Wang  

Avec John Mears, Alejandra Batista, Weston Hatcher et Angela Ford  

Dans le cadre du concours « Ce soir au Théâtre »  

 

 

 

Une silhouette se glisse entre les traverses métalliques de la tour de fer. L’homme (John Mears) lance un petit regard entre ses jambes. La hauteur vertigineuse l’oblige à fermer les yeux une seconde et il s’agrippe à une poutre. Finalement, au prix d’un dernier effort, il parvient à se hisser sur la terrasse du troisième étage. Les lieux semblent déserts. La lumière qui brille au sommet de la Tour, comme celle d’un phare, éclaire la plateforme extérieure. Le centre de celle-ci est occupé par une sorte de bâtiment cubique. Henri pousse la porte et trouve un interrupteur. La pièce est alors baignée d’une lumière douce et se révèle être un petit restaurant visiblement à l’abandon. Les chaises sont retournées sur les tables et le comptoir en zinc est recouvert d’une couche de poussière. Henri y pose son sac et en extirpe du matériel d’artificier. Puis, il retourne à l’extérieur et s’approche d’une petite cabine reliée à toutes les paraboles et antennes. Le résistant force la grille avec un pied-de-biche et entre dans le petit local. Avec un grand sourire, il repère le boitier central qui clignote patiemment.  

 

- Te voila, ma jolie. Fais tes prières, ton dernier bip-bip est venu.  

 

En sifflotant, l’homme se met à l’œuvre et, rapidement, la bombe est posée. Il met en place un petit appareil relié à une montre.  

 

- À minuit, on aura droit à un joli feu d’artifice. Ce qui me laisse approximativement… deux heures pour décamper au plus vite pour mieux apprécier le spectacle d’en bas.  

 

Il sort du local, sans prendre la peine de refermer la grille, et se dirige vers le restaurant. Un reniflement se fait entendre et Henri sursaute. Il n’est pas seul. Il se jette au sol et cherche la provenance du soupir. Celui-ci se répète. Il ne vient pas de l’intérieur. Le résistant s’approche à pas de loup de la balustrade. Avec précaution, il se penche… et aperçoit une jeune femme (Angela Ford) de l’autre côté de la barrière, légèrement plus bas. Celle-ci semble désespérée et l’on devine par son attitude qu’elle semble prête à sauter !  

 

- Mademoiselle ! Non !  

- Foutez-moi la paix ! Vous ne m’empêcherez pas de faire ce que je dois faire !  

- Mais… vous n’avez pas à faire ceci ! Et comment avez-vous réussi à rejoindre cet endroit ?  

- Je pourrais vous retourner la question, monsieur. Mais je m’en fous. Je me fous de tout. Seule la mort me paraît excitante, désormais. Adieu, monsieur.  

- Non, attendez !  

 

Henri recule un peu pour mieux grommeler dans sa barbe.  

 

- Bon sang ! Il ne manquait plus que ça ! Je m’étais promis de ne faire aucune victime dans l’explosion… Mais si elle saute avant, je ne pourrais pas me le pardonner.  

 

Il revient vers la balustrade.  

 

- Vous comptez sauter ? Pour vous écraser ?  

 

La jeune femme lui lance un regard ahuri.  

 

- Vous plaisantez ? Vous pensez réellement que je vais m’envoler comme un oiseau ?  

- Non, j’dis ça parce que c’est très commun comme mort. Rien que la semaine dernière, y’en a quatre qui ont sauté d’ici. J’veux dire…  

- Je… Je ne comprends pas.  

- Ce que je trouve dommage, quand on a raté sa vie, c’est de rater également sa mort. Non ?  

 

La fille marque une hésitation et fait un pas en arrière.  

 

- Ah ? Et que proposez-vous ?  

- Je… Je connais quelqu’un. Un champion toutes catégories. Jamais à court d’idées. Il y a quelques temps, il a conseillé à un bon ami à moi de se pendre par la fenêtre du métro. On en parle encore dans les journaux, c’était épique.  

- Oh. Je reconnais que… oui.  

- Si vous venez avec moi, je vous présenterais à lui.  

 

La femme semble moins indécise. Et finalement, dans un incroyable numéro d’équilibriste, elle parvient à atteindre la terrasse. Henri l’aide à se hisser et finit par s’asseoir pour faire retomber la tension.  

 

- Pffff… Vous m’avez fait peur…  

- …Éléonore. C’est mon nom. Et ne cherchez pas à m’embrouiller. Où est votre ami ?  

- Pas ici. Enfin normalement. Je vais vous faire descendre par l’ascenseur. On se retrouvera en bas.  

 

Ils se rapprochent de la grille de l’ascenseur et, une fois encore, Henri marmonne.  

 

- Et tant pis si elle se retrouve au milieu des boches. Au moins, elle fera diversion.  

 

Tout à coup un cliquetis suivi d’un ronronnement résonnent dans la cage d’ascenseur. Celui-ci est en train de monter ! Henri fait marche arrière et emporte Éléonore avec lui. Mais la jeune femme se débat.  

 

- Mais laissez-moi ! Je n’ai pas peur !  

- Si c’est les allemands, ils vont vous mettre en prison. Pendant des années vous resterez vivante à vous lamenter !  

- Oh. Je vois.  

 

Henri finit par pousser la fille dans le local où il a placé la bombe un peu plus tôt. Mais la cabine est trop petite pour les cacher tous les deux et le résistant se retrouve bêtement en plein milieu alors que les portes de l’ascenseur s’ouvrent.  

 

Un homme (Weston Hatcher) portant une longue gabardine militaire fait son apparition. Malgré son uniforme, l’homme est apprêté comme pour un premier rendez-vous : cheveux gominés, cravate et rose rouge dans la pochette. Pourtant, quand il voit Henri, ce ne sont pas des mots d’amour qui sortent de sa bouche.  

 

- HALT! WER SIND SIE ? WAS MACHST DU DENN HIER ?  

 

Henri lève les bras en signe de paix. Mais il ne peut s’empêcher de râler tout seul.  

 

- Et dire que mon pistolet m’attend sagement dans mon sac, là-bas, sur le comptoir. HEY ! NON ! MOI, GENTIL ! ICH BIN heu… GENTIL !  

 

L’allemand s’approche lentement, l’air méfiant. Il finit par s’exprimer en français mais avec un accent à couper au couteau.  

 

- Qui êtes-fous, monsieur ?  

- Je… Je suis l’agent de maintenance ! Oui, c’est ça, l’agent de maintenance. Je faisais un petit tour d’inspection, je vérifiais à droite, à gauche. Hmm, hmm, oui tout va bien, c’est parfait. Voila, voila.  

 

Le soldat nazi semble avoir du mal à gober le baratin. Il jette un coup d’œil de tous les côtés et finit par désigner la grille du local qui pend minablement.  

 

- Et ça ?  

- Heu… les rats !  

- Les rats ?  

- Oui. Ce sont vraiment de vilaines bêtes. Plus on les combat, plus elles pullulent de tous côtés.  

 

Henri s’interpose entre l’allemand et le local dans lequel il pourrait trouver une bombe prête à sauter et une folle prête à sauter également. Le nazi hésite visiblement à forcer le passage mais finit par se résigner. Henri cache difficilement son soulagement. Le soldat allemand semble néanmoins très nerveux.  

 

- Ach. C’est fâcheux cette histoire de rats. Du coup, cet endroit n’est plus du tout romantique comme che l’afais espéré.  

- R… romantique ? Je ne… Je ne saisis pas tout, là.  

- C’est tellement difficile de troufer le grand amour. Ma mère me harcèle par courrier pour savoir si ch’ai réussi à me troufer une petite französiche pour me marier. ELLE NE SE REND PAS COMPTE QUE CH’AI DES RESPONSABILITÉS ET QUE CHE N’AI PAS LE TEMPS DE COMPTER FLEURETTE !  

- Oh. J’imagine que ce doit être lourd à porter.  

- En effet. Mes hommes se sont emparés d’un type qui faisait du marché noir. Il était à la tête d’un féritable business, comme disent les yankees. Ça faisait des mois qu’il nous la faisait à l’enfers, ce dummkopf. Et on l’a attrapé, enfin.  

- Ah, très bien. Mais je…  

- La fille de ce trafiquant était désespérée. Elle a accepté de passer une soirée avec moi pour qu’on réduise la peine de son père.  

- Oh, c’est fort généreux de votre part.  

- Ça, c’est ce qu’elle croit. Son père est dans les geôles du hangar St-Michel. Là-bas, on sait quand on y rentre, mais pas quand on en sort. Che ne pourrais rien faire. Mais tant que je lui ferai miroiter la libération de son père, la fille sera oblichée de rester collée à moi. Au moins, jusqu’au mariage.  

- C’est très machiav… heu… astucieux comme moyen de séduction. Et elle est jolie, cette jeune femme ?  

- Très. Enfin, c’est ce qu’ont dit mes hommes. Che ne l’ai chamais rencontrée en personne. Ce sera la surprise !  

 

L’allemand se dirige vers la porte du restaurant. Henri lance un regard inquiet en direction de son sac qui repose toujours en évidence sur le comptoir mais il ne peut pas s’interposer une seconde fois.  

 

- Che fais l’attendre à l’intérieur. Il fait un peu frais ce soir.  

 

Et le soldat entre dans la salle.  

 

- Attends quelques dizaines de minutes et ton sale cul de boche sera largement réchauffé.  

 

Henri, avec un sourire en coin, retourne chercher la jeune suicidaire. Celle-ci est en train de jouer avec des fils électriques.  

 

- Allez, il faut décamper, maintenant !  

 

Alors qu’ils parviennent discrètement devant l’ascenseur, celui-ci se remet à vibrer et la cabine descend sans eux.  

 

- Bon sang ! Quelqu’un d’autre va arriver ! Retournez-vous cacher !  

 

Encore une fois, Henri est obligé de rester visible. Assez rapidement, la cabine fait son retour. À l’intérieur, une petite silhouette recroquevillée semble hésiter à faire son apparition. Finalement, une ravissante jeune femme brune (Alejandra Batista) met un pied sur la terrasse. Comprenant qu’il s’agit de la « promise » du nazi, Henri se rue sur elle. En redressant le menton, la fille s’adresse à lui avec un léger tremblement dans la voix.  

 

- Vous devez être le Général Hans Strumpfel. Je suis Isabelle. Malgré ce que ça me coûte, sachez que je suis prête à tout pour sauver la vie de mon père et…  

- Chut, parlez moins fort, il va vous entendre.  

 

Et Henri lui secoue les cheveux dans tous les sens. Toute décoiffée, la jeune femme ne se décontenance pas.  

 

- Je ne résisterai pas.  

- Très bien, très bien, mais faites-le en silence.  

 

L’homme passe sa main sur un tuyau engraissé et s’essuie sur le visage d’Isabelle. Cette fois-ci, la jeune femme ne cache pas son incompréhension.  

 

- Vous avez des désirs un peu extravagants.  

 

Sans répondre davantage, Henri saisit la robe de la fille et lui déchire en partie, ainsi que son chemisier. Isabelle fait un pas en arrière.  

 

- Non, là, vous y allez un peu fort. Je ne sais pas comment les allemandes réagissent dans ce genre de situation mais…  

- Il ne faut pas que vous soyez séduisante !  

- Et bien, il fallait me le dire avant, peut-être. Non ?  

- Et maintenant, je vais vous cacher avant qu’il n’arrive. On avisera après.  

 

Et le résistant pousse la jeune femme en direction du local. Celle-ci semble totalement perdue.  

 

- Je m’attendais à tout. Mais là… Vos manières sont un peu singulières, Général.  

 

Henri ouvre la grille puis la porte. Il n’y a personne.  

 

- Bon sang ! Mais où est-elle ?  

- Qui donc ?  

- L’hystérique !  

- Ce début de soirée dépasse l’entendement.  

- Écoutez-moi bien. Votre père ne sera pas libéré par les nazis. En revanche, je connais très bien l’endroit où il est retenu. J’ai des contacts sur place, je pourrais l’aider et…  

 

Soudain, la voix perfide du Général l’interrompt.  

 

- Qui est cette cheune femme ?  

 

Henri et Isabelle se retourne lentement. Le résistant bredouille.  

 

- Ce… elle… ce n’est que ma femme. Elle m’a rejoint, mais… elle va partir aussi. Nous allons vous laisser.  

- Fotre… femme ?  

 

Hans Strumpfel s’approche d’Isabelle et la détaille sous toutes les coutures : les cheveux en bataille, le visage recouvert de cambouis et les vêtements abîmés.  

 

- Fotre femme… Che feux bien fous croire. Il est frai qu’elle est filaine. Dites-moi, mon brave, il y a un sac à l’intérieur. Est-ce le fôtre ?  

 

Henri frémit. C’est bien le sien, et avec un joli pistolet chargé à l’intérieur.  

 

- Heu… et bien…  

- Puisque vous partez, fous devriez penser à le récupérer. Che ne foudrais pas rancher fotre bassar après fotre départ.  

- Oh ! Très bien ! J’y cours !  

 

Et le français retourne dans le restaurant. Sur la terrasse, un long silence se fait alors que le nazi tourne autour d'Isabelle. Celle-ci semble avoir compris la situation et tremble d’effroi.  

 

- Alors, fous êtes… une femme.  

- Vous êtes observateur.  

- Et comment vous a-t-il séduit ?  

- Qui ça ?  

- Et bien votre mari, pardi !  

- Oh oui ! Bien sûr ! Mon mari ! Ah ah ! Mon mari…  

- Non, parce que ch’ai personnellement préfu de séduire une femme ce soir. Mais che ne sais pas trop comment m’y prendre.  

- Vous m’en direz tant…  

- Alors che pensais que fous…. Fous pourriez me donner quelques conseils ?  

 

Pour la première fois de la soirée, un large sourire s’affiche sur le visage d’Isabelle.  

 

À l’intérieur du restaurant, Henri attrape son sac.  

 

- Tant pis, je descends par l’ascenseur avec la fille. Avec un peu de bol, ça passera aussi, en bas.  

 

Tout à coup, de derrière le comptoir, surgit une silhouette avec un couteau à la main. Henri bascule en arrière et chute lourdement. Mais ce n’est « que » Éléonore. l'homme est rouge de colère. Il se relève.  

 

- Mais qu’est-ce que vous foutez là ?  

- Vous avez vu ce que j’ai trouvé ?  

 

Elle lève le grand couteau de cuisine en direction de l’homme. La lumière du plafond se reflète dans la lame aiguisée. Henri soupire en jetant un coup d’œil à sa montre. Minuit approche.  

 

- Très joli. Maintenant, vous allez le reposer et on va chercher un moyen de quitter rapidement les lieux.  

- Hors de question que vous décidiez quoi que ce soit. C’est moi qui mène le jeu maintenant.  

 

Et Éléonore pointe son arme en direction de la gorge du résistant. En d’autres circonstances, nul doute que celui-ci aurait rué sur la jeune femme. Mais il y a un nazi à quelques mètres. Et il ne faut pas attirer l’attention. Éléonore insiste.  

 

- Vous allez me conduire à votre ami avant que je ne décide de tester ce joli couperet sur votre visage.  

- Vous êtes vraiment… raisonnable. Écoutez, ça tombe plutôt bien parce que justement, cet ami, il est là. Juste derrière la porte. Il est venu me rendre visite.  

- Vous me faites marcher ?  

- Pas du tout ! Suivez-moi ! En revanche, je dois vous prévenir qu’il n’aime pas trop aborder le sujet frontalement. Alors… faites preuve de finesse, utilisez des métaphores. Il pourrait se vexer.  

- La finesse, c’est tout moi.  

 

Henri lève les yeux au ciel et pousse la porte. Ils sortent et rejoignent Isabelle et le Général nazi. La jeune femme semble finalement beaucoup s’amuser.  

 

- Surtout, n’ayez pas honte de pleurer. Pour tout et n’importe quoi. Pleurez dès que vous pouvez. Les femmes aiment les hommes sensibles.  

 

Le résistant interrompt la conversation en interpellant Strumpfel.  

 

- Général ! Regardez qui vient d’arriver !  

 

Et il désigne Éléonore qui a rangé son couteau à l’arrière de son pantalon. Henri s’approche rapidement de l’allemand pour lui glisser un mot à l’oreille.  

 

- En revanche prenez garde. Elle me semble un poil nerveuse. Faites preuve de délicatesse. Vous n’aurez pas de seconde chance.  

- Ch’en prends bonne note.  

 

Et le Général se rapproche d’Éléonore en lui faisant une révérence.  

 

- Bonsoir, jolie mad’moisselle. Quel honneur de vous rencontrer enfin.  

- Bonsoir. Alors c’est vous ? Celui qui doit… heu… m’envoyer au ciel ?  

 

La jeune femme lance un regard inquiet en direction d’Henri. Elle semble mal à l’aise. Mais l’allemand est visiblement ravi.  

 

- Au septième ciel, mad’moisselle.  

 

Henri donne un coup de coude à Isabelle et lui fait comprendre qu’il est temps de décamper. On lit, dans les yeux de la jeune femme, une reconnaissance infinie. Le résistant semble fondre de ravissement devant ce regard embrasé. Alors qu’ils parviennent devant l’ascenseur, un cri les fait sursauter.  

 

- HALT !  

 

Le Général Strumpfel s’approche d’un pas décidé.  

 

- C’est plus difficile que ce que ch’imachinais.  

 

Il pointe Isabelle du doigt avec insistance.  

 

- Fous restez avec moi. Pour me guider. Fous partirez quand ch'aurais réussi.  

 

Le ton de sa voix est clair : elle n’a pas le choix. Isabelle se résigne ainsi à suivre le nazi en direction de la belle Éléonore qui semble également faire preuve d’impatience. On dirait qu’elle cherche à récupérer quelque chose dans son dos.  

 

Henri ne sait plus quoi faire. Il lui est désormais possible de partir en toute discrétion. Mais il condamnerait trois êtres humains plus ou moins innocents. Surtout l’une d’entre eux. Il regarde encore une fois sa montre. Il reste peu de temps. Il hésite.  

 

Le résistant finit par souffler bruyamment et il se dirige vers les trois autres individus. La soirée s'annonce délicate. Et pourtant, il ne peut s'empêcher de sourire...  

 

 

 

 

 

---------  

 

 

Les Flims Plalstique présentent  

"Un Soir à la Tour Eiffel"  

 

Un film de Patrick Wang (Mardi Gras)  

Sur une musique de Ray Halligan (Blutsauger Projekt)  

 

Avec  

John Mears (Brisée) dans le rôle d' Henri  

Alejandra Batista (Zoé Black) dans le rôle d' Isabelle  

Weston Hatcher (Boadicée) dans le rôle du Général Strumpfel  

et  

Angela Ford (The Reptile's Rock) dans le rôle d' Éléonore  

Scénario : (2 commentaires)
une série A sentimentale de Patrick Wang

John Mears

Alejandra Batista

Weston Hatcher

Angela Ford
Musique par Ray Halligan
Sorti le 16 mai 2037 (Semaine 1689)
Entrées : 26 980 372
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=23932