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Les Flims Plalstique présente
The Argonauts and the Lost Cities of Atlantis

Alexandrie, Égypte – 1915  

 

https://www.youtube.com/watch?v=WveIWyiwdCM  

 

 

L’Île de Pharos n’en était plus une. Célèbre pour avoir servi de socle au fameux Phare, elle était désormais rattachée au continent et constituait une péninsule. Et seuls les touristes prenaient la peine de venir contempler les ruines du fort Qaitbay laissé à l’abandon. Mais depuis le début de la guerre, quelques mois auparavant, la presqu’île n’attirait plus tellement de visiteurs. Les Européens étaient très occupés et les Égyptiens commençaient à s’extirper de l’emprise britannique. Officiellement, l’Égypte bénéficiait d’un « protectorat » des anglais. On connut moins condescendant comme statut, surtout pour l’une des anciennes plus grandes puissances de l’Antiquité.  

 

Pourtant, en cette belle journée ensoleillée, deux silhouettes pressées se faufilaient entre les murs anciens qui formaient des rues étroites. Une jeune femme (Savannah Dallas) étudiait un petit carnet alors qu’un homme très bien bâti (Konrad Hamilton) ouvrait la marche.  

- Il faut revenir sur la chaussée qui relie l’île au continent, Johnny. La nécropole y a été découverte là-bas, il y a moins de quinze ans. On va pas être tout seul…  

Rapidement, les deux aventuriers arrivèrent en vue d’un petit bâtiment cubique et visiblement très ancien, situé sur un promontoire rocheux. À proximité, des constructions modernes et élevées, à l’inspiration occidentale, poussaient comme des champignons.  

 

- Halte ! Papiers !  

À l’entrée, un petit homme moustachu à l’accent anglais, accompagné d’un soldat égyptien armé d’une mitraillette, montait la garde.  

- Service archéologique de l’Université de Cambridge. Il vous faut une attestation pour pénétrer dans la nécropole.  

Le fonctionnaire bomba le torse mais se dégonfla aussitôt lorsque la jeune femme lui montra un laissez-passer en bonne et due forme.  

- Oh. Je vois. Allez-y. Et ne touchez à rien.  

- Bien entendu. Bonne journée.  

Les deux aventuriers pénétrèrent dans plusieurs pièces successives, en s’enfonçant profondément dans le sol. La lumière, malgré les torches présentes sur les murs, était de plus en plus insuffisante. Tina Montgomery semblait savoir où elle allait. Ils débarquèrent dans une petite pièce dont les murs étaient recouverts de hiéroglyphes antiques. La jeune femme les caressa du bout des doigts. Ceux-ci heurtèrent un large bloc de marbre gravé qui semblait faire office de pierre tombale.  

- Celle-là, Johnny.  

Sans un mot, le mastodonte posa un genou au sol et se mit à pousser latéralement la pierre. Mais celle-ci ne bougea pas d’un centimètre. Devant le regard insistant de sa partenaire, l’homme recommença de toutes ses forces. Sa tête rougit et sembla sur le point d’exploser quand un petit craquement se fit entendre. La pierre céda brutalement et chuta lourdement sur le sol.  

- Moins de bruit ! Tu vas nous faire repérer !  

- Grmblgrml. J’voudrais t’y voir, toi.  

 

Désormais, un petit passage obscur s’ouvrait dans le mur. Tina sortit sa lampe de poche et s’y engouffra à quatre pattes. Johnny hésita un peu en pensant qu’il pourrait rester coincé dans l’étroit conduit mais décida de la suivre. Au bout de quelques minutes désagréables, ils débouchèrent enfin dans une pièce. Une terrible odeur de soufre leur saisit les narines. L’obscurité était telle que les deux anglais ne purent deviner la taille de l’endroit où ils avaient débarqué. Grâce à sa lampe, Tina trouva une torche encastrée dans le mur. Elle gratta une allumette. Quand la torche fut enflammée, le feu se répandit sur le mur comme une trainée de poudre en suivant un circuit prédéterminé, allumant plusieurs autres torches similaires sur le circuit. En moins de trente secondes, la pièce entière fut éclairée.  

- Bonté divine…  

Tina fit un pas en avant, se cachant la bouche avec la main. La salle formait un grand cube d’environ vingt mètres de côté pour autant de hauteur. Mais ce qui sauta aux yeux des deux aventuriers, ce fut l’abondance quasi infinie de parchemins qui étaient rangés sur de larges étagères en bois vermoulu. Johnny attrapa le premier document enroulé qu’il put.  

- Tu crois que…  

- Oui. Ces parchemins proviennent de la grande bibliothèque d’Alexandrie. On estime que Ptolémée II avait réussi à y rassembler quelques cinq cent mille ouvrages. On est loin du compte, là. Ce qui était moins certain, mais semble confirmé aujourd’hui, c’est qu’Appollodore le grammairien, l’un des derniers directeurs de la bibliothèque avait compris que les romains mettraient définitivement la main sur ces documents. Ainsi, il avait ordonné que l’on cache les plus rares et précieux parchemins.  

- Et c’est là qu’on va trouver ce qu’on cherche ?  

- Normalement, oui.  

 

Pendant les heures qui suivirent, les deux anglais parcoururent les rayonnages. Ou plutôt Tina cherchait précisément quelque chose alors que Johnny flânait au hasard, ne connaissant ni le grec ancien, ni l’égyptien ancien.  

- Il se fait tard, Tina. Il faut qu’on décampe.  

- Attends, encore un dernier…  

- OÙ ÊTES-VOUS ?  

Ils se retournèrent avec stupeur. Du petit tunnel qui les avait conduits en ces lieux, résonna la voix colérique de l’anglais.  

- SORTEZ DE LÀ !  

Johnny s’approcha de l’ouverture et cria à son tour.  

- ALORS VENEZ NOUS CHERCHER !  

Pour toute réponse, l’homme entendit un tir de mitraillette. Il sauta en arrière alors qu’un léger tremblement se fit ressentir. Puis le tunnel s’effondra. Les mains sur les hanches, Johnny admira le résultat.  

- Alors ça, c’est malin.  

Il se retourna et comprit que la situation était encore plus grave : les tremblements avait causé la chute d’une des torches qui avait enflammé un tas de parchemins. Tina retira son manteau et se précipita pour le jeter sur les flammes… Trop tard. Le feu prit de l’ampleur et la chaleur se mit à irradier toute la pièce. Johnny fut saisi de panique.  

- On va finir comme des pintades dans un four !  

Mais la jeune femme réussit à garder son sang-froid alors que les flammes commençaient à les encercler.  

- Regarde !  

Elle désigna le plafond. La fumée du feu se dirigeait dans un léger interstice et semblait comme aspirée.  

- De l’air ! Vite, il faut escalader !  

Retrouvant tout son courage, le colosse sauta sur les rayonnages et escalada les hautes étagères. À plusieurs reprises, celles-ci craquèrent sous son poids et Johnny s’attendait à chuter. Rapidement, il atteignit une hauteur largement suffisante pour se rompre le cou. Tina le suivait et ils parvinrent au prix d’un véritable numéro d’acrobates à rejoindre le plafond. Au sol, le feu avait entièrement pris le contrôle de la surface disponible. Et il commençait à grimper à la poursuite des deux anglais. Johnny chercha à pousser le plafond avec son épaule. Rien ne se produisit. Tina s'agitait.  

- Fais quelque chose ! On va y passer !  

Visiblement, les vieux parchemins étaient un combustible très apprécié par les flammes qui atteignirent presque les pieds des aventuriers. Sans autre possibilité, Johnny se mit à frapper des poings contre le plafond au point de s’arracher la peau. La fumée lui piquait les yeux et il ne voyait plus rien. Sa gorge le brûlait. Et Tina, à ses côtés, semblait avoir perdu connaissance. Il frappa un dernier coup, nourri par le désespoir.  

 

Le soleil estival chauffait agréablement la vieille Place Sid’Ib Enra. Malgré le peu de monde, un vieil homme sirotait son thé anglais avec plaisir à la terrasse d’un café. Tout à coup, il sentit des vibrations sous sa chaise. Il ne bougea plus et tendit l’oreille. Une nouvelle secousse, plus forte. Soudain, l’une des larges dalles de la Place, située juste sous lui, se souleva. Le vieillard bascula en arrière et renversa son thé sur le visage. Il se releva précipitamment et observa un mastodonte qui s’extirpait du trou béant. Celui-ci remonta une jeune femme inanimée et trois parchemins enroulés. Le vieil homme resta bouche bée et croisa le regard du colosse. Puis dans un grand cri et après un signe de croix rapide, le vieillard s’enfuit en courant. L’odeur de fumée insoutenable et les mains ensanglantées du géant ne lui laissaient aucun doute : ces deux personnes venaient directement de l’Enfer…  

 

 

Gibraltar – Quelques jours plus tard  

 

Le territoire britannique, situé à l’extrême Sud de l’Espagne, était l’un des lieux de villégiature favoris des vieux notables anglais. Ainsi, Tina et Johnny, plutôt habitués aux populations autochtones des autres continents, furent franchement mal à l’aise au milieu de cette population bourgeoise. Ils se dirigeaient vers l’hôtel Caleta situé sous le célèbre rocher. Ils entrèrent dans une grande salle, richement décorée qui donnait sur une terrasse, avec vue sur la mer Méditerranée. Plusieurs serveurs habillés en pingouin se croisaient un plateau à la main alors que de nombreuses silhouettes étaient dissimulées derrière le dernier exemplaire du Financial Times. Tina lança un coup d’œil périphérique et finit par détecter celui qu’elle cherchait. L’homme (Héfaistos Czinka), malgré de riches vêtements, avait le visage d’un vrai baroudeur. Son visage bronzé, caché en partie par une grande barbe noire, était marqué par le temps et l’expérience. Il se leva et ouvrit grand ses bras à la vue des deux aventuriers.  

- Aaah ! Vous voila enfin ! J’ai appris que vous avez failli foutre le feu à la moitié de l’Égypte mais vous parvenez presque à être ponctuels. Je suis impressionné !  

Tina et Johnny le saluèrent et ils s’assirent tous autour de la table. L’homme à la barbe se frotta les mains.  

- Alors… Montrez-moi…  

La jeune femme sortit deux parchemins de son sac en bandoulière. L’homme se jeta littéralement dessus. Et pendant de longues minutes, il n’y eut plus aucun mot de prononcé. Finalement, l’homme à la barbe brisa le silence.  

- C’est stupéfiant. Elle existe. Ce récit du célèbre commerçant grec Aspotole est on ne peut plus clair. Et…  

Il attrapa le second parchemin.  

- … voila. Les indications sont relativement précises. Je ne dis pas qu’il ne faudra pas un peu chercher car ça semble correspondre à plusieurs emplacements, mais… Bon sang ! Quelle trouvaille extraordinaire ! Décidément ! Vous êtes de fabuleux Argonautes !  

- Merci Horace.  

Tina ne cachait pas sa fierté devant les louanges de son commanditaire. Cela faisait désormais plusieurs années que la jeune archéologue avait été recrutée par cette société secrète et mystérieuse qui se faisait appeler « Les Argonautes ». Elle y faisait équipe avec Johnny Copperfield, qui avait été plutôt embauché pour ses capacités physiques. Elle ne savait rien sur son passé et elle s’en fichait pas mal. Le mastodonte était loyal envers elle et il lui avait déjà sauvé la vie à plusieurs reprises. En revanche, celui-ci semblait perdu devant les mots d’Horace.  

- Mais de quoi parle-t-on, au juste ?  

Tina et son employeur s’échangèrent un sourire. Mais Horace se leva brusquement et fit un signe de main à une jeune femme (Eva Bardinger) qui se rapprocha à grand pas.  

- Je vous présente le docteur Anna Vastic. C’est une géologue émérite et réputée. Ses connaissances nous seront d’une grande aide dans notre quête.  

La jeune femme salua les deux aventuriers et s’adressa à eux avec un fort accent germanique et un grand sourire chaleureux.  

- Oui, je suis austro-hongroise. Mais je pense que nous saurons faire la part des choses, n’est-ce pas ? La découverte que nous nous apprêtons à faire marquera davantage l’histoire que les combats qui se déroulent actuellement sur le continent.  

- Bon sang, mais de quoi parlez-vous ?  

Johnny était au bout du rouleau. Il lui était égal de risquer sa vie toutes les trente secondes. Mais la moindre des politesses était de lui dire ce qu'ils cherchaient. Horace sourit à nouveau.  

- Mais mon cher ami, nous ne parlons ni plus ni moins que des différentes cités qui composent la célèbre et mythique Atlantide...  

 

Un peu plus tard dans la soirée, quelqu’un frappa à la porte de la chambre de Tina.  

- Entrez !  

Et Johnny pénétra dans la petite pièce.  

- Horace nous attend pour commencer à charger le matériel sur le voilier. Nous partons demain.  

- Oh… Très bien.  

Johnny s’approcha un peu et fixa sa partenaire qui semblait perdue dans ses pensées.  

- Qu’est-ce qu’il y a ?  

- Rien, rien du tout.  

- Te fous pas de moi, je lis en toi comme dans un livre ouvert. Et tu ne lui a présenté que deux parchemins. Alors qu’on en a sorti trois de ce putain de brasier.  

La jeune femme hésita un peu avant de se relâcher totalement.  

- Très bien, très bien.  

Elle sortit le troisième document de son sac. Johnny s’approcha et reconnut l’alphabet composant le grec ancien.  

- Et ça dit quoi ?  

- Ça parle des Argonautes.  

- De nous ?  

- Mais non. Tu n’es pas sans savoir que les Argonautes sont un groupe de héros réunis par Jason dans sa quête de la Toison d’Or…  

- Ouais, une histoire qu’on raconte aux gosses pour les faire dormir plus vite…  

- Évidemment, comme toutes les histoires de l’époque, ce ne sont que des mythes qui servent à exprimer des concepts et des idées. Mais on se rend compte également qu’il y a toujours une part plus ou moins réelle dans ces légendes. Toujours.  

- Et alors ? T’en conclus quoi ?  

Tina tapota le parchemin.  

- D’après ce document écrit par un sénateur de l'époque, les Argonautes ont réellement existé. Il y a vraiment eu une expédition dans les premiers siècles de la Grèce Antique. Mais il n’est nullement fait allusion à la Toison d’Or.  

- Ils cherchaient quoi, alors ?  

- Je l’ignore. Mais la légende raconte que la Toison d’Or était avant tout une source d’immortalité et de puissance infinie. Une légende que l’on retrouve, sous diverses formes, aux quatre coins du monde.  

- …et chaque légende a une part de vérité c’est ça ?  

Tina sourit. Elle percevait l’ironie dans la voix de son équipier.  

- Ce que je veux dire, Johnny… Et si les Argonautes… NOS Argonautes… n’étaient que les descendants des tous premiers ? Ceux de Jason et la Toison d’Or ?  

- Tu te poses trop de questions, Tina. C’est des conneries. On est payé comme des rois, j’en demande pas plus.  

- Tu ne te demandes jamais pourquoi on nous envoie à la recherche des ces anciens artefacts ? De ces cités perdues ? Tu ne te demandes pas ce que ça cache ?  

L’homme était touché. Il resta silencieux.  

 

 

 

 

 

 

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Les Flims Plalstique présentent  

"The Argonauts and the Lost Cities of Atlantis"  

 

Un film de Claude Jodorowsky (Blood(y) Brother)  

Sur une musique de Freddy Lillard (2 eXtrem)  

 

Avec  

Savannah Dallas (Boadicée) dans le rôle de Tina Montgomery  

Konrad Hamilton (PNJ) dans le rôle de Johnny Copperfield  

Héfaistos Czinka (Le Roi Machin-Chouette a disparu) dans le rôle d' Horace  

et  

Eva Berdinger (Feu Ardent) dans le rôle d' Anna Vastic  

Scénario : (2 commentaires)
une série B d'action de Claude Jodorowsky

Konrad Hamilton

Savannah Dallas

Héfaistos Czinka

Eva Berdinger
Musique par Freddy Lillard
Sorti le 30 mai 2037 (Semaine 1691)
Entrées : 25 215 914
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