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Les Flims Plalstique présente
Boadicée

* Ce film a été interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salles, veuillez attendre la sortie en dvd si vous êtes trop jeunes *  

 

 

Île de Bretagne - 60 après JC  

 

La foule, bien qu'immense, était terriblement silencieuse. Les Icéni, paisible tribu de Bretagne, étaient venus en nombre pleurer la disparition de leur roi Prasutagos. Autour du corps qui se consumait sur un cairn de pierres plates, des druides lançaient des supplications à Arawn, le roi de l'autre-monde, afin d'accueillir leur souverain qui avait connu une vie longue et prospère. En acceptant la cohabitation avec l'Empire de Rome, le roi breton avait permis à son peuple de jouir de la sécurité et de l'abondance. Les chefs des autres tribus celtes rendaient un dernier hommage à leur ancien camarade. Le roi des Trinovantes, un grand gaillard tout en muscles nommé Baldoc (Avi Elias) déposa une gerbe de chardons au pied du cairn et se dirigea vers un petit groupe qui se tenait à l'écart. Il posa un genou au sol, devant une femme à la crinière rousse et aux yeux rougis par la tristesse (Savannah Dallas).  

- Je vous rejoins dans votre peine. Les miens seront toujours fidèlement attachés à la mémoire du grand Prasutagos.  

Boadicée, la nouvelle souveraine des Iceni, baissa la tête en signe de reconnaissance mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Elle contemplait l'horizon alors que le vent se levait, faisant voler ses cheveux derrière elle. À ses côtés, deux jeunes filles de treize et onze ans reniflaient dans des mouchoirs en tissu.  

La nuit tomba et la foule se dispersa. Boadicée n'avait pas bougé et fixait désormais les braises rougeâtres dans lesquelles reposaient les restes de son mari. Elle fut submergé par son souvenir et de grosses larmes coulèrent sur ses joues. Une terrible sensation de solitude la gagna alors qu'une main se posa sur son épaule. Elle sursauta et se retourna.  

- Armella...  

Une dame d'un certain âge (Aline Siral) au physique frêle, mais au regard perçant, lui ouvrit ses bras. La jeune femme n'hésita pas et elle y plongea pour pleurer toutes les larmes de son corps. Armella se revendiquait comme étant la mère disparue de Prasutagos alors qu'elle n'avait jamais donné signe de vie auparavant. Boadicée n'en avait pas douté une seconde et l'avait acceptée en tant que telle dès son apparition. La jeune femme avait eu besoin de ce soutien pour affronter la terrible épreuve du deuil.  

 

Le grand palais de l'Empereur, malgré ses murs richement décorés, était d'une froideur déconcertante. Le gouverneur de Bretagne, Caius Suetonius Paulinus (Weston Hatcher) en était frappé à chaque fois qu'il remettait les pieds à Rome. Il passa devant plusieurs gardes armés avant de parvenir dans une grande salle bruyante. De nombreuses personnes étaient allongées sur des banquettes et se remplissaient le ventre avec des mets que Paulinus ne parvint pas à identifier. Des rires et des cris de plaisir retentissaient de tous côtés. Le gouverneur se rendit compte que d'un côté de la pièce, un petit orchestre jouait une musique lancinante devant une demie-douzaine de jeunes gens entièrement nus qui s'ébattaient sur des peaux de bêtes. Paulinus hésitait entre le dégoût et l'amusement. Plus jeune, il avait également fréquenté les orgies impériales. Ses yeux se posèrent sur celui qu'il cherchait et celui-ci, un garçon d'une vingtaine d'années (Blad Demeci), le reconnut également. Il lui fit un signe de la main, sortit de la jeune fille qu'il pénétrait, et se rhabilla à toute vitesse. Paulinus marqua une légère révérence.  

- Empereur Néron. Je...  

- Pas ici, ces ivrognes écoutent tout.  

Les deux hommes arpentèrent un grand couloir et arrivèrent dans un petit bureau sombre. Néron s'assit sur un large fauteuil et se saisit d'un parchemin.  

- J'ai donc appris la mort de ce roi breton.  

- Oui, Empereur. Et ses dernières volontés m'ont été communiquées. Il lègue la moitié de son royaume à sa femme et à ses deux filles et l'autre moitié à l'Empire romain.  

- FOUTAISES ! Il appartenait en totalité à Rome ! C'est MON territoire ! Celui que Claudius a conquis et m'a légué. Je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds par ces arriérés qui croient pouvoir se jouer de Rome. Le chien ne mordra plus la main de son maître, nous allons leur faire passer le message. Ils vont comprendre qui sont les soumis. J'ai déjà envoyé l'un de mes procureurs saisir les richesses que cette tribu de barbares doit à l'Empire. Pour vous, gouverneur, j'ai une autre mission.  

- Tout ce que vous voudrez.  

 

Paulinus avait quitté le bureau depuis plusieurs minutes déjà. Quand Néron lui avait ordonné de massacrer tous les habitants de l'île de Mona, réputée pour accueillir ceux qui se rebellaient contre le joug romain, le gouverneur n'avait pas cillé une seconde. Un bon élément, ce Paulinus. Et l'Empereur ne pouvait pas en dire de tous ceux qu'il avait dû mettre hors-jeu.  

Un souffle glacé entra dans la petite pièce, malgré la porte fermée. Néron se retourna et resta figé de stupéfaction. Une silhouette fantomatique translucide se tenait devant lui. Malgré le foulard qui couvrait la tête du spectre, Néron sembla reconnaître avec effroi le visage de l'apparition.  

 

Boadicée s'attendait à cette visite. Depuis plusieurs semaines, les émissaires romains se succédaient dans son village pour saisir ses biens en prétextant une hausse des taxes. Prasutagos avait toujours été bienveillant avec ces envahisseurs et sa veuve avait tenté, dans un premier temps, de rester diplomate. Mais les Romains abusaient clairement. Boadicée avait même eut vent de pillages dans des villages plus éloignés. Ainsi, quand le procureur Decianus fut annoncé, la reine ordonna à ses guerriers de se tenir sur leurs gardes. Une armée complète de légionnaires fit son apparition. Les Romains étaient au moins vingt fois plus nombreux que les Iceni. Une petite escorte se rapprocha et un homme (Matthew Sorensen) richement vêtu et nullement en uniforme militaire mit pied à terre.  

- Je pense que j'ai l'honneur de faire la connaissance de Boadicée. On vous avait décrit à juste titre comme une belle sauvageonne à la crinière de feu et à la poitrine gonflée.  

La reine eut un sourire crispé mais elle invita le procureur à pénétrer dans sa modeste demeure. Celui-ci mit les choses au point tout de suite.  

- Ne tournons pas autour du pot. Ces terres ne sont pas les vôtres. Je vous rappelle que l'Empereur Claudius a été très généreux avec vous et je sais que de grandes sommes d'argent vous ont été versé.  

Boadicée ne répondit rien mais elle se crispa. La discussion s'annonçait compliquée. L'autre continua.  

- Il est temps de rembourser vos dettes. Et avec les intérêts s'il-vous-plaît. C'est une exigence de l'Empereur Néron qui vous permet, avec toute sa bienveillance, d'occuper son territoire.  

- SON territoire ?  

Boadicée explosa.  

- De quel droit osez-vous outrepasser les dernières volontés de Prosutagos, un souverain reconnu et respecté, jusqu'à présent, par Rome ? Nous ne céderons pas à votre chantage et vous pouvez rentrer à Rome pour transmettre le message.  

Les lèvres du procureur se serrèrent légèrement. Il tendit une main en direction des seins de Boadicée. Celle-ci resta immobile et le fixa dans les yeux. À quelques centimètres du but, le procureur se ravisa.  

- Mais je le ferai, madame, je le ferai. Mais avant cela, mon rôle est de veiller à ce que SON message soit bien entendu. Centurions !  

Deux grands légionnaires se saisirent de Boadicée qui se débattit inutilement. Elle fut trainée à l'extérieur de la maison et ses mains furent liées à une grande tige de bois qui avait été plantée dans le sol boueux. L'ensemble du village était tenu en respect par l'armée de légionnaires qui avaient dégainé leurs pilum. D'un pas tranquille, Decianus s'approcha de Boadicée et, d'un geste brutal, il lui arracha sa robe. Se trouvant désormais intégralement nue devant son peuple, la souveraine se refusa à baisser la tête.  

- Fais ce que tu as faire, romain. Je ne te crains pas.  

- Toi non, peut-être, mais...  

Des cris aigus résonnèrent de l'autre côté. Boadicée tourna la tête et eut une vision d'horreur. Des romains avaient attrapé ses deux filles. Ils étaient en train de les déshabiller et l'un d'eux baissa son armure. La reine eut beau hurler à s'en faire exploser la gorge, elle ne put empêcher le viol immonde se dérouler sous ses yeux et ceux de son peuple impuissant. Et lorsque Decianus décida de la flageller à l'aide de lanières cloutées, lui arrachant une partie de la peau du dos, la douleur physique n'avait déjà plus aucune emprise sur elle.  

 

Ils avaient fini par partir, dans des rires gras et des regards méprisants. Boadicée avait été humiliée. Ses filles avaient été souillées et la tribu des Iceni ne devait jamais s'en relever.  

 

Le grand Baldoc et ses hommes de main pénétrèrent dans le village avant que le jour ne se fut levé. Il pénétra dans la maison de Boadicée en trombe.  

- Comment va-t-elle ?  

Armella l'attrapa par le bras et le reconduisit à l'extérieur. Le chef des Trinovantes eut le temps de voir la reine couchée sur le ventre. Son dos n'était qu'une masse rougeâtre et sanguinolente. Un druide lui apposait des herbes et des feuilles sur les blessures.  

Une fois à l'extérieur, la vieille femme confirma au guerrier les rumeurs qui devaient sa présence. Celui-ci se mit à bouillir.  

- Je l'avais dit. Je l'avais dit ! Mais cet idiot de Prasutagos préférait faire confiance à ces chiens de Romains ! Je lui avais dit que ça nous retomberait dessus et qu'ils auraient notre peau tôt ou tard !  

La mère du roi défunt leva ses yeux étrangement translucides.  

- Pas de lamentations ! Néron n'est qu'un arrogant petit garçon et il ne faut pas le laisser croire qu'il peut faire ce qu'il veut ! Les Romains ne sont pas chez eux, ici. Et vous, les bretons, êtes bien plus nombreux qu'eux.  

Baldoc marqua une hésitation. Il comprenait ce que sous-entendait la vieille femme. Une révolte. L'idée, bien que séduisante en théorie, lui semblait totalement folle. Rome était un ennemi immortel.  

- Elle a raison.  

Il se retourna et aperçut Boadicée qui sortait de la maison, une couverture sur les épaules. Armella courut vers elle.  

- Tu ne dois pas sortir ! Ton dos !  

- Mon dos va bien. Mais c'est mon cœur de mère et de souveraine qui est irrémédiablement meurtri. Cet affront ne demeurera pas impuni, même si je dois souffrir encore, même si je dois y laisser ma vie. Armella est dans le vrai. On ne doit plus se coucher devant Rome.  

Le guerrier celte ne s'attendait pas à de telles révélations. Il pensait découvrir une femme mourante et honteuse. Mais c'était une reine qu'il avait devant lui. Elle s'approcha davantage, leurs lèvres se touchaient presque alors que sa poitrine vint se poser contre la sienne.  

- Tu es le chef des Trivonantes qui est un peuple puissant et fier, Baldoc. Seras-tu à mes côtés ? Honoreras-tu la mémoire de mon mari ?  

 

 

Rome - 61 après JC  

 

L'Empereur était furieux. Les compte-rendus qui lui arrivaient quasi quotidiennement de Bretagne étaient clairs : les celtes avaient fomenté une révolte et répliquaient coup sur coup aux assauts romains. Paulinus avait détruit le sanctuaire foyer du druidisme sur l'île de Mona mais la riposte avait été violente. Néron avait appris que Boadicée, la catin qui avait refusé de se soumettre à lui, avait provoqué un soulèvement de tout son peuple et des clans voisins. L'insurrection avait pris des proportions incontrôlables et les villes de Camulodunum, Verulamium et Londinium furent pillées... sans compter les massacres de garnisons romaines un peu partout sur le territoire. Les derniers chiffres firent vaciller le jeune Empereur. Plus de cinquante mille romains avaient péri en quelques semaines.  

À ses côtés, le perfide Decianus restait silencieux. Il regrettait ne pas avoir tranché la gorge de la mégère quand il en avait eu l'occasion. Néron s'emporta.  

- Bon sang ! JE suis Britannicus. C'est le nom qui m'a été légué ! Je ne peux pas abandonner cette île aux mains de ces barbares ! Non ?  

Le ton de sa voix était éloquent : Néron se posait sérieusement la question quant au bien-fondé de retirer la Bretagne de l'Empire de Rome. Car plus que de la colère, c'était de la peur qu'il ressentait. Decianus prit les devants.  

- Je vous prie de vous ressaisir. Il est vrai que nous avons été surpris par l'intensité de cette révolte mais Paulinus commence à prendre le dessus. Les hommes que vous avez envoyé sur place devraient rééquilibrer le rapport de force.  

- C'est notre dernière chance, Catus. Sinon, nous échouerons.  

D'un regard, il fit comprendre au procureur qu'il pouvait disposer et celui-ci ne se fit pas prier. Néron s'assit à son bureau et se prit la tête à deux mains. Qu'une bonne femme puisse le faire plier, lui, le rendait fou. Celles qui avaient essayé n'étaient plus là pour en témoigner.  

Il leva les yeux. Le spectre était là. Le jeune empereur attrapa un lourd bloc de marbre et le jeta dans sa direction. Le projectile traversa le fantôme avant d'exploser violemment contre le mur.  

- Mais quand vas-tu cesser de me hanter ?  

- Ce sont tes actes qui te hantent. Tu dois assumer tes décisions, maintenant. Comme l'adulte que tu n'es pas encore.  

Néron fixa le regard de celle qui revenait d'entre les morts. Celle qui l'avait engendré : Agrippine, sa propre mère dont il avait commandité le meurtre car celle-ci devenait trop encombrante dans son exercice du pouvoir. La vieille femme s'approcha.  

- Tu n'as pas fini de payer Néron. Tu n'as pas fini.  

Le jeune homme resta immobile, pétrifié par la peur, alors que l'apparition spectrale retirait son foulard afin que son fils puisse mieux voir son visage (Aline Siral).  

 

Le dernier légionnaire se mit à supplier, à genoux. Le champ de bataille était jonché de cadavres éventrés dont les entrailles s'étalaient sur le sol. Les corbeaux commençaient déjà à picorer les yeux des romains qui avaient été empalés par les bretons insurgés. La reine des Iceni s'approcha de l'homme qui pleurait. Elle dégaina son épée et, prenant son temps, lui trancha la gorge d'une oreille à l'autre. Le liquide brunâtre gicla en saccades sur la tunique de la femme qui était déjà tâchée par le sang de centaines d'ennemis. Certains de ses hommes détournèrent les yeux. La sauvagerie de leur meneuse les effrayait parfois. Mais les résultats étaient là : les romains étaient au bord de la défaite.  

 

La nuit tomba sur le camp de fortune. Boadicée souriait. Elle remonta la peau de bête qui lui servait de couverture jusqu'à son épaule dévêtue. Le froid automnal pénétrait dans la tente et le feu qui se consumait à ses pieds n'était pas un luxe.  

- Paulinus a encore reculé. D'après nos éclaireurs, nous sommes à dix contre un. Nous l'écraserons comme le vulgaire cafard qu'il est.  

Une voix émergea de sous la peau de bête et la visage de Baldoc fit son apparition.  

- Ce type est loin d'être un imbécile. Et c'est un stratège de renom. Se planquer dans les gorges de Manduessedum lui interdit toute chance de repli, mais il reste difficilement accessible. Il ne faudra pas crier victoire trop vite.  

Pour toute réponse, Boadicée se jeta sur le guerrier qui se trouvait également nu. Leurs corps se mêlèrent dans une étreinte passionnée qui ne devait préfigurer en rien la suite des tragiques événements.  

 

 

 

 

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Les Flims Plalstique présentent  

"Boadicée"  

 

Un film de Justin Last (Zoé Black)  

Sur une musique de Bianca Clinton (Le Faucon Déniché)  

 

Avec  

Savannah Dallas (PNJ) dans le rôle de Boadicée  

Matthew Sorensen (Marybell et l'obscur Lord Faraday) dans le rôle de Catus Decianus  

Avi Elias (2 eXtrem) dans le rôle de Baldoc  

Weston Hatcher (Life is Strange) dans le rôle de Caius Suetonius Paulinus  

Aline Siral (Les Enfants du Monde - l'Age de colère) dans le rôle d' Armella  

et  

Blad Demeci (Amour, beauté intérieure et abdos fessiers) dans le rôle de Néron  

Scénario : (2 commentaires)
une série A historique (Sex, guts & tragedy) de Justin Last

Matthew Sorensen

Savannah Dallas

Avi Elias

Aline Siral
Avec la participation exceptionnelle de Weston Hatcher, Blad Demeci
Musique par Bianca Clinton
Sorti le 14 mars 2037 (Semaine 1680)
Entrées : 20 877 323
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