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Morcar Prod présente
Lost Shadows 12x03 - Jeu de pistes

- Hole City, 27 Septembre, 9h42 -  

 

Le corps nu et sans vie gisait sur le carrelage des douches, un filet de sang s'écoulant encore jusqu'au siphon. Debout près du corps, le lientenant Jeffrey Morgan (Shawn Green) observait la scène de crime avec une certaine lassitude. L'arme du crime avait été abandonnée sur place, une brosse à dent dont le manche avait été taillé pour poignarder à plusieurs reprises la victime. Un grand classique en prison. Comment savoir qui parmi tous les détenus qui se trouvaient là au moment des faits avait commis cet acte ? Le coupable ne parlerait pas, et les témoins de la scène préféreraient se taire plutôt que de dénoncer un co-détenu et de subir le même sort que le pauvre homme qui gisait à terre. Ainsi après dix années passées en cavale sans aucun ennui, Dean Mattews n'aura alors pas survécu à une semaine de prison. Le lieutenant ne put s'empêcher d'admettre que le sort s'était bien acharné sur cet homme.  

On ne trouverait sans doute aucune preuve sur la scène de crime, l'eau ayant déjà tout nettoyé et l'assassin ayant bien pris soin de ne rien laisser qui puisse permettre de remonter jusqu'à lui. Malgré tout, le lieutenant avait ordonné à la police scientifique de faire tous les prélèvements qu'elle pourrait, ne serait-ce que pour montrer aux prisonniers que tout allait être mis en oeuvre pour découvrir qui était le tueur. Le flic quittait les lieux pour rejoindre le bureau du directeur du pénitencier lorsque son téléphone portable sonna. L'écran indiquait le nom de son supérieur, qui venait sans doute aux nouvelles. Morgan décrocha en faisant la grimace, devinant ce qui allait suivre.  

 

- Alors, quelle est la situation ? demanda sèchement le commissaire.  

- Le suspect est mort, chef, répondit Morgan en soupirant.  

- C'est bien notre veine, pesta le commissaire. La presse va encore nous tomber dessus ! Mais cela va simplifier les choses concernant l'affaire Becket. Dès que vous serez rentré, merci de clore ce dossier.  

 

Le lieutenant cru entendre comme un certain soulagement dans la voix de son chef lorsqu'il lui donna cet ordre. Il était vrai que depuis la réapparition de Dean Mattews voilà près de deux semaines, l'affaire faisait la une des médias qui ne lâchait plus la police. Cette vieille affaire de dix ans avait déjà beaucoup fait parler à l'époque, et la disparition du suspect était resté un grand mystère. Son retour à la surface n'avait donc pas vraiment arrangé les affaires de la police dont la réputation était déjà des plus mauvaises. Nul doute que la presse allait soupçonner que cette querelle de prison n'était qu'un subterfuge pour se débarasser de l'élément gênant qui aurait mieux fait de rester où il était planqué pendant toutes ces années.  

Et pour le coup, le lieutenant Morgan était forcé d'avouer qu'il était le premier à y avoir pensé. Au cours de l'enquête qu'il avait mené autour de Dean Mattews, en interrogeant les moines du monastère avec qui le suspect avait partagé sa vie dix ans durant, ainsi que les différents témoins de l'affaire à l'époque, Jeffrey Morgan avait lui-même commencé à douter de la culpabilité de Mattews. Certe c'était un junkie à l'époque, et beaucoup d'éléments tendaient à montrer qu'il était l'assassin du Docteur Becket. Mais n'aurait-il pas pu simplement être au mauvais endroit au mauvais moment ? Pas une seule fois en dix ans il n'avait avoué ce crime à un de ses confrères ! Au contraire, pendant toutes ces années il avait continué de leur affirmer qu'il était innocent. De plus, les éléments que Malaury Richards lui avait apportés depuis à propos de la victime et de ses probables liens avec le milieu mafieux étaient plus que troublants.  

A l'époque, la disparition de Dean Mattews, qui avait précipité la cloture du dossier, était finalement tombée à point nommé. Winona Richards avait d'ailleurs soupçonné qu'on l'ait lui-même assassiné et qu'on se soit débarassé du corps pour détruire l'unique piste que la police possédait. Cette piste s'était réouverte lorsque Mattews avait refait surface, c'était donc un curieux hasard qu'elle ne se referme une fois de plus.  

 

- Shadow City, 27 Septembre, 10h13 -  

 

Assise devant la télévision, Malaury Richards (Courteney Campbell-Seasong) regardait la chaîne d'information continue qui parlait de la mort de Dean Mattews. Debout devant la prison de Hole City, la journaliste occupait l'antenne avec le peu d'information qu'elle détenait, la police n'ayant pour le moment pas fait de communiqué. Ainsi donc l'enquête sur la mort du Docteur Becket allait de nouveau être classée avec celle du principal suspect. A ce moment là, la jeune femme comprit plus que jamais ce que sa mère avait pu ressentir par le passé lorsqu'elle s'était retrouvée face à des situations similaires. Convaincue que Mattews était innocent, Malaury s'était défoncée pour tenter de trouver les éléments pour le prouver avant que la police ne le condamne. Tout ça pour rien. Car aujourd'hui, à quoi allait servir tout son travail ? Mattews était mort, et personne n'allait se soucier de laver l'honneur de cet ancien toxicoman sans famille. Or sans autre piste, la police allait de nouveau classer l'affaire comme elle l'avait fait il y a dix ans, et Mattews resterait aux yeux de tous l'assassin de ce médecin.  

Pourtant lors de leurs différents entretiens au parloir, l'homme lui avait déjà révélé plusieurs éléments intéressants, et les investigations que Malaury avaient faites par ailleurs avaient également apporté un éclairage tout particulier sur toute cette affaire. Elle avait découvert des liens concrets entre le Docteur et la mafia, mais étrangement tous ceux qui pouvaient permettre de confirmer ces liens étaient aujourd'hui morts. En tout premier lieu, l'homme soupçonné d'avoir été le contact de Becket avec la mafia était décédé dans un accident de voiture. Mattews lui avait affirmé se trouver sur le lieu du crime ce soir là car son dealer habituel, en panne de marchandise, lui avait conseillé d'aller voir directement le médecin qui le fournissait. Lorsqu'il était arrivé sur place, il avait trouvé le Docteur déjà mort, et avait fait la bêtise de laisser ses empreintes un peu partout avant de fuire, de peur d'être accusé du crime. Malaury avait tenté de retrouver ce dealer, pour savoir s'il avait envoyé Mattews sur place en suivant une directive d'un supérieur, mais lui aussi était mort aujourd'hui. Une rixe dans une ruelle de Shadow City... Tout ceux qui pouvait permettre de relier le Docteur ou Mattews au réseau mafieux étaient morts, le docteur était mort, et seul Mattews était encore jusque là en vie. Pendant toutes ces années où il avait disparu, il n'avait inquiété personne, mais son retour avait précipité sa mort.  

Aujourd'hui, la seule piste qui pourrait lui permettre de poursuivre ses investigations était la prison, et celui qui avait assassiné Dean, sans doute sur les ordres de quelqu'un. Mais que pouvait-elle faire depuis sa position ? Elle n'était qu'un écrivain à succès, pas une flic. Or la police allait sans aucun doute rapidement classer cette affaire considérée comme une simple querelle de détenus. La jeune femme était de son côté convaincue que c'était tout autre chose. Mais personne ne voudrait perdre de temps avec une histoire aussi banale.  

 

Il restait bien encore une autre personne qui pourrait peut-être lui permettre d'en savoir plus sur tout ceci, mais rien ne prouvait qu'elle était encore en vie. Car plus elle avançait dans ses recherches, et plus elle était convaincue que la disparition de la belle-fille du médecin, Kara Corwin, était liée de très près à ce réseau mafieux elle aussi. Les révélations que lui avait faites la meilleure amie de la disparue n'avait fait qu'amplifier ces soupçons. Car selon elle, à l'époque de sa disparition, Kara arrondissait ses fins de mois en jouant l'escort-girl auprès d'une clientèle de luxe de Shadow City et Hole City. C'est par une connaissance de son beau-père qu'elle avait commencé à le pratiquer, un médecin de Hole City qui lui avait proposé de l'accompagner à une soirée et de la payer en retour.  

Il était probable que ces activités nocturne de Kara soient liées à sa disparition. Restait à savoir si cela pouvait être lié également à la mort de son beau-père ou bien si ce n'était qu'un malheureux hasard qui avait voulu que les deux affaires aient lieu au même moment. De par son expérience, Malaury savait que ce genre de hasard arrivait rarement. A en juger par les notes prises par sa mère à l'époque, Winona n'avait pas été aussi loin dans ses investigations. Aujourd'hui, Malaury comptait bien approfondir cette piste, et trouver ce qu'était devenue Kara. Peut-être était-elle encore en vie, et pourrait-elle lui donner des indications pour retrouver la disparue.  

 

- Hole City, 27 Septembre, 10h37 -  

 

Jeffrey Morgan entra dans le bureau de son patron, qui l'avait convoqué pour faire le point sur l'affaire Mattews et clore définitivement le dossier. Pour lui il ne faisait aucun doute que l'ex-junkie était coupable du meurtre du Docteur Becket. Les preuves contre lui étaient assez nombreuses déjà à l'époque, et la fuite de cet homme en disait long sur son sentiment de culpabilité. D'une certaine manière, sa mort n'était qu'un juste retour des choses pour ce bon à rien qui avait vécu aux crochets de la société, et avait abusé pendant dix ans d'hommes de foi. Malgré tout, le lieutenant Morgan fit part à son supérieur de ses soupçons :  

 

- Je crains qu'on ait assassiné Mattews pour éviter que le dossier de la mort de Becket ne soit réouvert, commissaire.  

- Balivernes ! Le commissaire balaya d'un revers de la main les propos de son lieutenant. Vous lisez trop de romans policier, Morgan. A moins que ce soit le fait de fréquenter cette femme qui vous mette de pareilles idées dans la tête.  

- De...  

- Ne me dites pas le contraire, l'interrompit le commissaire. On connait tous la réputation de cette Richards et son goût pour les affaires à rebondissements. Mais on n'est pas dans un de ses romans, là. Ne vous laissez pas influencer par cette complotiste et passez à autre chose.  

- J'aimerais tout de même terminer mon enquête sur la mort de Mattews, trouver celui qui l'a assassiné.  

- Laissez le directeur de la prison gérer ses détenus et mener lui-même une enquête interne. Nous concernant, l'affaire Mattews est terminée, alors retournez à votre bureau, remplissez-moi les papiers pour clore définitivement cette affaire et passer à autre chose.  

 

Les ordres de son supérieur étaient on ne peut plus clairs. Morgan retourna alors vers son bureau pour exécuter ceux-ci. Pendant qu'il remplissait les derniers papiers, tous les éléments de l'affaire qu'il avait découverts ces derniers jours se répétaient dans sa tête. Il devinait que cela allait encore se répéter un bon moment avant qu'il parvienne réellement à tirer un trait sur tout ça. Mais que pouvait-il faire d'autre ? Se tenant la tête à deux mains, il tentait de se sortir tout ça de la tête et de finir sa paperasse, jusqu'à ce qu'il craque.  

Lorsqu'il se leva d'un bond de sa chaise, ses collègues autour de lui se retournèrent tous vers lui. Qu'est-ce qui pouvait bien lui prendre, lui qui était d'un naturel si calme et ne faisait jamais de vague ? Observant tous les yeux tournés vers lui, Morgan ne se reconnaissait plus lui-même. Etait-ce réellement cette foutue romancière qui lui mettait des idées dans la tête ? Toujours est-il qu'il avait besoin d'éclaircir tout ça. Abandonnant ses papiers sur son bureau, il attrappa alors sa veste et fila vers sa voiture pour reprendre la route du pénitencier. Si l'assassin de Mattews avait quoi que ce soit à voir avec cette vieille affaire, il avait besoin de le savoir.  

 

- Shadow City, 27 Septembre, 10h43 -  

 

Malaury gara sa voiture devant la maison du Docteur Clarice Becket, la mère de Kara, et jeta un dernier coup d'oeil à ses notes avant de quitter son véhicule. Clarice Corwin avait eut une fille avant de rencontrer son époux. Celui-ci avait élevé la petite fille comme s'il s'était agit de la sienne. Du point de vue de leur entourage, ils formaient une famille heureuse et soudée, sans histoire, une image bien loin de la réalité si on approchait ça de ce qu'avait découvert Malaury récemment. Un père trafiquant avec la mafia et une fille se prostituant n'avait rien de l'image de la famille parfaite. Clarice Becket se doutait-elle seulement de tout cela ?  

Malaury réfléchit un instant comment faire pour aborder la mère de la disparue. Cela avait du être une terrible épreuve pour elle de perdre à la fois son époux et sa fille. A en juger par la vie qu'elle menait aujourd'hui, consacrée entièrement à sa carrière, on pouvait imaginer qu'elle ne s'en était jamais vraiment remise. Il allait donc falloir y aller doucement avec elle. La jeune femme s'était renseignée à l'hôpital et avait appris que le Docteur Clarice Becket était en congés ce jour là. Elle ne pouvait donc qu'être chez elle, et la voiture stationnée devant le garage en témoignait. Malaury sortit de sa voiture et se dirigea alors vers la porte. La propriétaire mis quelques instants avant de venir ouvrir.  

 

- Bonjour Madame Becket, je m'excuse de vous déranger, je me nomme Malaury Richards, peut-être avez-vous déjà entendu parler de moi.  

- Vous êtes là... ? interrogea à demi-mot la médecin.  

- C'est bien moi, en effet. Vous l'ignorez sans doute, mais je tente actuellement de retracer toute l'affaire autour de la mort de votre époux et de la disparition de votre fille. Accepteriez-vous de m'aider ? Puis-je entrer ?  

 

Clarice Becket hésita un instant, ne sachant pas trop quoi répondre à cette célébrité qui venait frapper à sa porte, puis sans dire un mot elle ouvrit celle-ci plus largement pour lui faire signer d'entrer. Malaury se réjouit d'être parvenu à ça, sachant que c'était là sans doute la plus difficile des étapes qu'elle venait de franchir pour atteindre son but. Après avoir été invitée à s'asseoir sur le divan du salon, elle prit le temps de discuter avec la veuve de toute cette affaire, en prenant soin de ne jamais lui faire part de ses soupçons concernant la culpabilité de Mattews. Pour Clarice Becket, il ne faisait aucun doute que cet homme était le meurtrier de son mari, et elle se réjouissait de le savoir mort à son tour. Cela lui éviterait un procès douloureux, et justice était faite.  

Après un vingtaine de minutes de discussion, Malaury aborda le cas de Kara, la fille. Elle chercha à savoir si sa mère avait remarqué chez elle quelque chose de différent peu de temps avant sa disparition. Mais soit celle-ci voulait à tout prix taire les secrets de sa fille, soit elle ne se doutait de rien concernant les activités nocturnes de celle-ci. Enfin, Malaury en vint à ce qui l'intéressait vraiment.  

 

- Avez-vous encore les affaires de votre fille ?  

- Evidemment. Je continue d'espérer qu'elle n'est pas morte, et je veux qu'elle sache que je ne l'ai pas oublié si jamais elle revenait à moi. Je ne veux pas qu'elle croit que j'ai tiré un trait sur elle en jetant ses affaires. Tout est là-haut, dans sa chambre.  

- Pourrais-je y jeter un oeil ?  

 

Clarice Becket regarda Malaury avec curiosité, se demandant ce que tout cela avait à voir avec le reste, mais après tout, pourquoi pas. Elle emmena la jeune femme à l'étage et lui montra la chambre de sa fille. On aurait dit que le temps s'était arrêté dans cette pièce. De vieux posters démodés trônaient toujours aux murs, et pourtant pas un grain de poussière ne souillait les meubles. On devinait que le ménage y était fait régulièrement, en prenant bien soin de bien remettre chaque objet à sa place. Malaury demanda l'autorisation d'entrer et de jeter un oeil à la chambre, ce que la mère accepta. Elle entra alors dans la pièce et jeta un oeil un peu partout, sous le regard intrigué de la mère. Dans le tiroir de la table de nuit, elle trouva un journal dont elle s'empara.  

 

- Avez-vous déjà lu son contenu ? lui demanda Malaury.  

- Oui, finit par avouer honteusement la mère après un instant d'hésitation.  

- Puis-je ?  

- Je ne préfère pas. Ma fille avait ses secrets que nous devons respecter.  

- Je connais déjà beaucoup d'entre eux, lâcha alors Malaury en regardant la mère droit dans les yeux.  

 

Celle-ci resta scruter un instant la jeune femme se demandant encore une fois ce qu'elle était venue chercher ici. Qui était-elle donc pour connaître les secrets les plus intimes de sa fille ? Elle faillit s'emporter et demander à Malaury de quitter les lieux au plus vite, mais la jeune romancière repris la parole avant qu'elle n'en ait eut le temps, pour la rassurer.  

 

- Soyez assurée que je ne veux en rien salire la mémoire de votre fille, Madame Becket. Au contraire, j'essaye de comprendre ce qui a pu lui arriver, et si possible la retrouver si jamais elle est encore en vie.  

- La police n'a jamais rien trouvé.  

- La police a-t-elle lu ce journal ?  

- Non, avoua la mère. Enfin si, il y a cette flic qui était revenue quelques temps après, alors que je croyais que l'affaire avait été close pour la police.  

- Une flic ? Comment se nommait-elle ?  

- Je ne m'en rappelle plus.  

- Avez-vous souvenir à quoi elle ressemblait ?  

- Vaguement...  

 

Prise d'un énorme soupçons, Malaury sortit alors son portefeuille une photo de sa mère et la montra à Clarice Becket pour savoir s'il s'agissait de celle qui lui avait rendu visite. En voyant sa photo, la médecin regarda sa visiteuse avec un air encore plus intrigué qu'auparavant, se demandant pourquoi cette femme avait une photo de cette flic dans sa poche. De son côté, Malaury était tout aussi intriguée qu'elle. Elle ignorait réellement jusqu'où les investigations de sa mère l'avait menée, et craignait de se retrouver dans une impasse comme elle avait du se retrouver à l'époque, lorsqu'elle avait fini par abandonner l'affaire elle-même, malgré toute sa détermination. Elle demanda à Clarice Becket l'autorisation d'emporter le journal de sa fille quelques jours pour le lire. Le Docteur accepta en faisant la grimace. Après ça, Malaury remercia son hôte et repartit vers sa voiture.  

 

- Hole City, 27 Septembre, 18h08 -  

 

La porte du parloir s'ouvrit et Edouardo Sanchez (Javier Perez) avança jusqu'à la place où l'attendait son visiteur. A travers le combiné qui lui permettait de communiquer avec son interlocuteur, celui-ci le remercia d'avoir rempli "transmis le message", lui assurant que leur "père" saurait en tenir compte. Edouardo tenta alors de faire comprendre à son visiteur que tout n'était pas nécessairement terminé, mais il était difficile de lui dire clairement ce qu'il en était sans utiliser les mots qui leur étaient interdits.  

Car il y avait ce flic qui menait l'enquête sur la mort de Mattews, et Edouardo craignait que celui-ci ne remonte jusqu'à lui. Ce flic semblait déterminé à trouver qui était l'auteur de ce crime, et s'il y accordait autant d'importance, c'est sans doute qu'il soupçonnait qu'il ne s'agisse pas seulement d'une querelle de détenus. Comment allait-il faire alors si jamais il découvrait la vérité ? Son visiteur le rassura cependant. Leurs "histoires de famille" étaient réglées à présent, et ils allaient faire le nécessaire pour que personne ne vienne s'en occuper à l'avenir.  

En quittant le parloir, Sanchez croisa Jeffrey Morgan qui continuait son enquête. Malgré les propos de son visiteur, il craignait que l'affaire ne soit pas étouffée aussi facilement que ceux-ci le lui promettaient.  

 

- Shadow City, 27 Septembre, 20h12 -  

 

Allongée sur le lit de son appartement, Malaury Richards lisait le journal intime de Kara Corwin, à la recherche d'un élément qui lui permettrait de remonter une piste. Elle craignait cependant de se fatiguer pour rien, de ne rien trouver qui lui permettrait d'avancer dans ses investigations. A mesure qu'elle avançait dans sa lecture, elle perdait petit à petit courage. Après tout, si sa mère avait finalement abandonné ses recherches à l'époque, ce n'était sans doute pas sans raison. Elle était une bonne flic, et avait refusé d'abandonner dans un premier temps malgré les ordres de sa hiérarchie, et pourtant elle n'avait pas retrouvé Kara. Sans doute resterait-elle introuvable, et à son tour Malaury se fatiguait pour rien.  

Soudain, un nom sembla enfin éveiller l'intérêt de la jeune femme. Dans son journal, Kara faisait référence à une dénommée Katia Demetrov, qui elle aussi était escort-girl, et dont elle s'était rapprochée. Son nom avait déjà été cité précédemment dans le journal, mais là la jeune fille semblait y accorder vraiment de l'importance. Cette Katia semblait être devenue une amie proche. Si Malaury parvenait à la retrouver, peut-être cette dernière pourrait-elle alors lui indiquer des éléments intéressants.  

Alors qu'elle était sur le point de baisser les bras, la jeune femme repris alors tout à coup du poil de la bête. Peut-être finalement allait-elle réussir là où sa mère avait échoué dix ans auparavant. C'était sans doute là sa dernière chance d'éclaircir cette affaire. Si jamais cette piste s'avérait ne pas en être une, elle n'aurait plus qu'à retourner chez elle à Echo City et oublier tout ça.

Scénario : (1 commentaire)
une série B policier de Greg Hammer

Shawn Green

Courteney Campbell-Seasong

Javier Perez

Anna Vodianova
Musique par Ray Halligan
Sorti le 01 octobre 2033 (Semaine 1500)
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