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Loupieau Production France présente
Gengis Khan - Itinéraire d'un Empereur -

Le soleil se couchait et disparaissait alors à l'horizon, plongeant cette immensité vide, faite de pierres, de terre ocre et de sable dans l'obscurité. Les températures chutaient en même temps que la luminosité déclinait. Au loin, la fumée de quelques feux de camps s'élevait vers les cieux, au détour d'une colline. Il n'y avait personne dans ce désert vide de vie animale aussi bien que végétale. Personne, hormis ce cavalier, avançant péniblement à travers la nuit, malmené par sa monture qui bien qu'harassée, semblait en bien meilleur état que lui. Sa tête partait dans tous les sens, comme si les muscles de son cou étaient trop faibles pour la soutenir. Son corps entier était lui même secoué violemment à chaque pas que faisait la bête. Cet étrange équipage parvenait tant bien que mal à progresser, se rapprochant du campement.  

Dès qu'ils l'eurent atteint, le cheval s'effondra, l'homme qui le montait également. Grâce à la lueur des flammes, on pouvait pourtant lire une détermination féroce dans le regard fatigué de l'homme.  

 

Le soleil ne s'était toujours pas levé à nouveau sur ces contrées lointaines. Yesügei, à l'intérieur de sa yourte, tentait tant bien que mal de se réchauffer, approchant ses mains d'un petit feu mourant peu à peu, le dos recouvert d'une peau de bête épaisse. Soudain, son fils, Temüdjin, souleva un pan de la yourte et se précipita vers son père. Il avait à peine dix ans. Yesügei esquissa un mince sourire en l'apercevant. Il paraissait avoir tant vieilli...  

- Père...  

Il le coupa.  

- Temüdjin, mon fils...J'ai rêvé. J'ai vu mon peuple, uni, courageux, brave, renverser des montagnes, conquérir de vastes empires, traverser plaines, forêts et montagnes. J'ai vu mon peuple bâtir des monuments grandioses à la gloire de nos dieux. Bâtir des cités imprenables, des villes extraordinaires. J'ai vu mon peuple se cultiver, apprendre et connaître. Et puis, j'ai vu le chef de ce peuple. C'était toi, mon fils. Vas. Vas, tu as devant toi un avenir glorieux. Tu bâtira une nouvelle civilisation, dont tu seras à jamais le grand homme. Vas.  

Temüdjin adressa un dernier regard plein de tendresse à son père, et sortit au-dehors. Le soleil commençait à darder la terre de ses premiers rayons, aussi Yesügei rendit-il l'âme. Il se savait empoisonné.  

 

Les années avaient défilé à une vitesse incroyable. Et la vie de Temüdjin (Jack Goodman) avait bien changé. Assis en tailleur, à même le sol, il mangeait une pauvre ration de bouillie locale, et peu appétissante. Sa condition avait bien changé, depuis la mort de son père. La veuve et les enfants de celui-ci avaient été bannis de la tribu par un guerrier qui avait pris le pouvoir, prétextant que le petit Temüdjin était bien trop jeune pour régner. L'exil avait ensuite commencé, long, et douloureux. La famille vivait à l'écart, isolée, et n'avait aucun contact avec une quelconque tribu. Seul Djamukh (Vivian Gold) était étranger à la famille. Pourtant, Hö'elün (Trudie Amram) , la mère, le considérait comme son propre fils. Il était tout bonnement l'ami d'enfance de Temüdjin.  

- Reprends un peu à manger, Djamukh, un guerrier, fort comme toi, a besoin de manger.  

- Non merci, Hö'elün.  

Temüdjin, lui, semblait bien loin de cette discussion. Il était attiré par la lune, et ne cessait de fixer l'astre luisant dans ce ciel froid et hostile. Depuis plusieurs jours, les dernières paroles de son père résonnaient dans sa tête. «Tu bâtira une nouvelle civilisation, dont tu seras à jamais le grand homme.».  

 

Les Merkits, les Naimans, et plein d'autres encore, Gengis Khan les avait soumis depuis longtemps désormais. Le petit Temüdjin avait bien grandi et il était désormais à la tête d'un vaste territoire que personne ne pouvait lui contester. Seuls les tatars résistaient encore. Les tribus allaient très bientôt être unifiées. Assis sur son trône improvisé, il regardait les cartes, à la recherche de l'endroit le plus propice pour attaquer. Derrière lui, il entendait ses fidèles archers, ses courageux cavaliers, qui commençaient à clamer des chants de guerre, impatients que la bataille commence. Börte (Amanda Richardson), sa femme, arriva alors, et approcha sa tête de la sienne. Il se laissa aller à un court moment de tendresse, avant de ranger brusquement la carte. L'heure avait sonné.  

Quelques jours plus tard, la discipline des soldats voués à Gengis Khan aidant, les Tatars s'étaient rendus. Gengis avait unifié les tribus mongoles. Il était un grand homme, désormais. Pourtant, quelque chose le préoccupait. Sa femme le voyait bien, mais elle n'oser pas lui demander. On disait que Djamukh était dans les environs.  

 

Djamukh sortit lentement d'une yourte. Le soleil commençait à peine à se lever et il l'aidait ainsi à s'enfuir. Il venait d'empoisonner la coupe de Gengis. Le père était déjà mort comme ça, pourquoi pas le fils? Depuis que son ami d'enfance avait été nommé «Khan», roi, il n'avait pu s'empêcher de nourrir une rancœur féroce contre celui qu'il avait tant protégé, tant soutenu. Le vieillard quittait les lieux, sûr de son coup. Börte, elle, était bien inquiète, depuis quelques jours. Elle ne savait pas ce qui se tramait, mais elle se doutait que c'était quelque chose de grave. Quelque chose qui pouvait même nuire gravement à son mari, Gengis Khan, unificateur des tribus mongoles, et fondateur du plus grand empire que le monde ait jamais porté en son sein.

Scénario : (2 commentaires)
une série B historique de Aileen Chaplure

Jack Goodman

Trudie Amram

Vivian Gold

Amanda Richardson
Musique par Steven Hathaway
Sorti le 06 juillet 2024 (Semaine 1018)
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