Reprenant ses esprits lorsqu'il reçu de l'eau froide sur la figure, Mark Reed eut pour réflexe de tenter de bondir sur son agresseur. Mais solidement ligoté à une chaise, l'agent ne bougea pas d'un pouce, sous le regard amusé de l'homme qui se tenait devant lui dont le visage lui était totalement inconnu. Assis au milieu d'une pièce sombre et crasseuse, Reed était impuissant, à la merci de cet homme. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il se trouvait, ni de quelle heure il était, et encore moins de ce que lui voulait ce type.  

Devant lui, l'homme enfila des gants, puis approcha un petit chariot à roulettes médical sur lequel se trouvaient divers ustensils de torture. Bien que préparé à ce genre de traitement par l'entrainement qu'il avait reçu, Reed tenta à nouveau de se débattre, dans l'espoir de parvenir à se libérer et échapper à la torture, mais ce fut en vain. Son agresseur attrappa alors doucement un premier outil, prenant son temps comme pour profiter au maximum de l'instant. Devant lui, Reed serrait les dents, en affichant le moins possible sa crainte de ce qui allait suivre.  

Cherchant à comprendre ce que cet homme voulait tirer de lui, il tenta de se rappeler les derniers éléments avant qu'il ne se fasse coincer, mais rien ne lui permettait de deviner ce qu'on lui voulait. Il songea alors à sa co-équipière et se demanda si elle aussi subissait actuellement le même traitement ailleurs. Où était-elle passée ? Pour le moment pourtant, c'était bien la dernière chose dont l'agent devait se soucier. L'homme face à lui posa alors une simple question : "Où se trouve ce que vous nous avez volé ?". Mais Reed ne voyait pas de quoi il voulait parler. Sa réponse ne fut pas satisfaisante, car l'homme se prépara alors à entamer son travail.  

Reed se prépara alors quand à lui à un dur moment, car là où il se trouvait, personne n'allait entendre ses hurlements...  

Courant à toute vitesse dans le labyrinte de ruelles étroites de Venise, Mark poursuivait sa cible avec la ferme intention de ne pas la laisser lui échapper. Devant lui, l'homme courait à perdre haleine, se retournant de temps à autre pour s'assurer qu'il maintenait une distance raisonnable entre lui et son poursuivant. Bousculant les passants sans s'en soucier, il continuait sa course dans l'espoir de semer Reed. Venise était un véritable dédale de ruelles et de ponts, si bien que l'agent n'avait aucune idée de l'endroit exact où il se trouvait dans la ville. Mais pour le moment, seul comptait le fait de mettre la main sur cet homme.  

Déboitant soudain, la cible de Reed entra dans un bâtiment en travaux dont la porte donnant sur la ruelle était grande ouverte, bousculant au passage un ouvrier qui chuta au sol sans comprendre ce que voulait ce type. Reed arriva quelques secondes après lui, et bondit par dessus l'ouvrier qui n'avait pas encore eut le temps de se relever. Grimpant les marches quatre à quatre, l'agent ne quittait pas du regard sa cible qui gravissait l'escalier sans trop savoir où il allait. Lorsqu'il arriva au dernier étage, cherchant à trouver par laquelle des deux portes donnant sur la palier sa cible était partie, il resta immobile un instant à l'affut du moindre bruit lui indiquant la route à prendre.  

Saisissant son arme, et n'entendant aucun bruit, il finit par choisir une des deux portes au hasard. Surgissant du côté, l'homme qu'il poursuivait le frappa d'un coup de pied qui fit voler son arme qui passa par dessus la rambarde de l'escalier et alla s'écraser au rez-de-chaussée. Répliquant d'un violent coup de poing, Mark envoya son ennemi à terre, mais celui-ci se releva rapidement et bondit pour frapper son adversaire d'un violent coup d'épaule dans le ventre, l'envoyant s'écraser contre le mur de l'entrée du petit appartement en travaux où ils se trouvaient. Dans leur lutte, les deux hommes glissèrent sur une bâche plastique posée là pour les travaux, et s'écroulèrent dans le couloir. Attrappant une brique qui trainait au sol, au milieu de divers matériel de travaux, l'adversaire de Reed le frappa violemment sur le crâne, puis profitant du fait que l'agent était sonné, disparut dans l'appartement d'où il avait surgit.  

Après quelques secondes pour reprendre ses esprits, Reed se releva et se dirigea en titubant vers l'endroit où avait fuit sa cible. Encore un peu sous le choc du violent coup qu'il avait reçu, et qui lui faisait encore un mal de chien, l'agent observa l'homme qui avait ouvert une fenêtre, et était monté sur le rebord. Ne pouvant pas le laisser s'échapper, il bondit dans sa direction mais l'homme sauta avant qu'il soit à sa portée, faisant un vol planée par dessus le petit canal qui séparait les deux bâtiments sur lequel passait tranquillement une gondole dans laquelle un couple de touriste admirait les lieux sans imaginer ce qui se passait au dessus de sa tête. L'homme se rattrappa au rebord de la fenêtre d'en face, et en un instant, disparut dans l'immeuble voisin.  

Malgré la douleur et sa vue encore troublée, Reed décidé de continuer sa poursuite, et grimpa à son tour sur le rebord de la fenêtre pour sauter. Mais il manqua sa prise sur le bâtiment d'en face, et chuta dans le vide. Se rattrappa in extremis au rebord de la fenêtre deux étages en dessous, Reed grimaça en se tirant à l'intérieur du bâtiment. Sans perdre un instant, il traversa l'appartement en ignorant les hurlement de la locataire qui fut surprise de trouver cet homme dans son salon, et bondit en direction de l'escalier.  

Au moment où il apparut sur le palier, son homme se trouvait là, descendant les marches quatre à quatre. Surpris de se trouver nez à nez avec Reed, l'homme ne réagit pas immédiatement lorsque l'agent lui bondit dessus. Propulsé en arrière, il s'écrasa contre la porte de l'appartement d'en face, tandis que la propriétaire du logement que Reed avait traversait appelait la police. Sous le choc, la porte s'ouvrit violemment sur un appartement vide. Les deux hommes lutèrent alors, s'échangeant des coups les uns après les autres.  

L'adversaire de Mark attrappa soudain l'agent par le bras et le jeta à travers la pièce, le faisant atterir dans la salle de bain. D'un violent coup de pied dans le torse, il propulsa Reed dans la baignoire, puis sans perdre un instant il lui bondit dessus et lui attrappa la gorge pour l'étrangler. De sa main droite, l'agent tentait de repousser de toutes ses forces son adversaire, tandis que de sa main gauche il cherchait dans la vide quelque chose pour se défendre. Sa main tomba alors sur le fil de la douche, et d'un mouvement rapide du poignet, il l'enroula autour du cou de l'homme. De ses deux mains, il tira alors sur les deux extrémités de celui-ci pour étrangler lui aussi son adversaire, mais il sentait déjà son souffle lui manquer.  

Reed comprit alors comment allait se finir ce face à face. Il ne devait pas lâcher. C'était lui ou son adversaire. Celui qui tiendrait le plus longtemps serait le seul à en sortir vivant. Tirant de toutes ses forces dans un dernier effort, Reed crut son dernier moment venu, lorsqu'il sentit soudain la poigne de son adversaire se ramolir. L'homme s'écroula sur Reed, lorsqu'il entendit la police débarquant dans l'immeuble. N'ayant pas le temps de rester là pour fouiller le corps de son adversaire, l'agent le repoussa par dessus le bord de la baignoire et se releva.  

Après quelques secondes pour retrouver son souffle, il scruta l'appartement du regard à la recherche d'une échapatoire. La seule possibilité pour lui étant une fenêtre, il monta sur le rebord de l'une d'elle au moment où la police entrait dans l'appartement que la voisine leur avait indiqué. Observant les trois étages qui le séparait de l'eau, Reed sut qu'il n'échapperait pas à la police s'il sautait dans l'eau. Il remarqua alors un bateau qui avançait sur l'eau dans sa direction, et sauta dans le vide au moment où celui-ci approchait.  

Surpris de voir cet homme atterrir dans son bâton, son propriétaire s'écarta de la barre, ne voulant pas se battre contre cet homme sans aucu doute dangereux. Reed attrappa alors la barre et mis plein gaz pour filer au plus vite d'ici, ignorant la réglementation en matière de navigation dans la "Cité des Doges".  

Silencieusement, Reed écoutait son patron pester contre le résultat de ses recherches à Venise. Revenu les mains vides de là-bas, l'agent américain avait plus que failli à sa mission. En capturant cet homme, ils avaient espéré enfin découvrir qui se cachait derrière le groupe "Pandore", un groupe terroriste qu'on soupçonnait d'avoir kidnappé Deborah Farris (Ezra Monet), une scientifique experte en biologie militaire.  

Ayant découvert qu'un échange devait avoir lieu à Venise entre Pandore et un fournisseur d'armement, le supérieur de Reed avait décidé de l'envoyer sur place pour tenter de mettre la main sur le représentant du groupe terroriste afin de le faire parler. Mais à présent, la seule chose qu'ils avaient étaient un cadavre qui reposait à la morgue de venise sans que Reed n'ait eut le temps de le fouiller.  

Pourtant, son supérieur ne s'avouait pas vaincu, car grâce à une agent italienne nommée Caterina Sbrizi (Lisa Edwards), ils espéraient pouvoir rattrapper les dégâts. Car depuis le début, les services secrets soupçonnait Emilio Ferida (Enzo Vitali), un riche homme d'affaire italien, d'être l'homme dirigeant le groupe "Pandore". Or sa femme Eva organisait une soirée de bienfaisance prochainement à Rome, et Caterina disait avoir obtenu une information comme quoi un échange allait y avoir lieu dans les coulisses de cette soirée.  

Les services secrets américains et italiens avaient alors décidé de s'allier pour infiltrer cette soirée et tenter de coincer Ferida. L'agent Reed fut donc chargé de s'y rendre au bras de l'agent Sbrizi, jouant le rôle d'un couple de jeunes riches venus dépenser leur fortune pour la bonne cause. Evidemment, il n'allait pas être aisé de parvenir à tromper la sécurité encadrant la soirée, mais les deux agents étaient entrainés pour ça.  

Bien décidé à rattrapper son erreur de Venise, Mark Reed se rendit immédiatement à Rome où l'attendait déjà Caterina Sbrizi. Il ne se doutait pas à quel point la situation allait lui échapper...