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MMP présente
Weapon’s Honor

Glenn Green (Trevor Delerue) travaille au sein de la DEA (Drug Enforcement Agency) dédiée à la lutte contre le trafic de stupéfiants sur le territoire des USA. En tant qu'Agent Spécial, GG travaille en collaboration avec les agences fédérales, l'armée et plusieurs hauts gradés de sa hiérarchie.  

 

L'Agence, en collaboration avec la CIA et les Forces Spéciales, est récemment intervenue en Colombie afin de mettre la main sur de précieux dossiers appartenant à Rosalita Da Costa (Jewel Du Prez), "Baronnesse" du Cartel d'El Uoro actuellement incarcérée pour 150 années - un cartel dont les ramifications s'étendent bien au-delà du Nord du Mexique.  

En fait, "Roza" arrose tous les partis politiques de plusieurs Etats de l'Union depuis une petite quinzaine d'années. Au sein même de la DEA, certains ne se pressent guère à l'enfoncer un peu plus - "Elle est déjà en taule, intouchable : que voulez-vous faire de plus ?"  

 

La prison oui, mais la prison dorée, d'où RDC continue à diriger ses petites affaires par mél, chats et SMS. Plusieurs tentatives d'infiltrations au sein de son staff se sont avérés de cuisants échecs.  

 

GG décidait alors de frapper dans la plaie – la criminalité financière.  

 

...  

 

Pendant ce temps, à New-York City, Michael Colombier (Steven Chaplure) pleure le sort de sa soeur Brandy (Kindy Meaux), retrouvée livide au fond de son bain. Suicide, on dit les médecins.  

Colombier n'a jamais cru que Brandy avait mis fin volontairement à ses jours. En refouillant de fond en comble son appartement avec sa collègue Jacqueline Harris (Jewel Fiedel) ils ont trouvé sur "la scène du crime" des sels de bains suspects. Des produits que Michael lui avait offerts à son retour de vacances d'Argentine.  

 

Après analyse au CSI par l'entremise d'un ami d'enfance d'Harris, il s'avère que les sels recelaient de la méphédrone, drogue de synthèse issue de la feuille de qat. Brandy en avait trop respiré, finissant par halluciner et s'auto-mutiler atrocement, croyant en toute bonne foi que "quelque chose" rampait sous sa peau.  

 

Colombier était devenu comme fou. Il réclamait à présent que l'on ré-ouvre l'enquête. C'était exclu pour sa hiérarchie : ce type de sels était déjà interdit dans 28 états, en Grande-Bretagne et en France. Pour le flic, c'était insulter la mémoire de la défunte. Et une horreur à vivre : il était coupable de la disparition de sa soeur. Il l'avait...  

… Tuée. Pas d'autre mot : en approfondissant leurs recherches, le duo apprend que ces sels, sous forme de cristaux ou de poudre, peuvent se sniffer, se fumer, s'injecter… ou se diluer dans l'eau tout simplement, avec les effets que l'on sait. Qu'ils génèrent des crises d'hystérie, que de nombreux "clients" ne sont toujours pas sortis de leur internement psychiatrique, que les sédatifs sont inopérants sur eux.  

 

"C'est un putain de mélange" avait souligné le gars du CSI "le meilleur du meth, de la coke et du PCP avec des effets secondaires de type ecsta et LSD - un sacré cocktail en vente libre sur le net et dans une trentaine d'états ici." Et à peu près partout ailleurs : les chimistes contournaient la législation en modifiant légèrement les compositions. La loi avait toujours son train de retard. Et le cocktail Argentin - ce présent empoisonné - s'était avéré diablement plus nocif que ceux vendus aux States.  

 

Les gens à l'origine du décès de Brandy continuaient à se faire du blé là-dessus - en toute impunité ! Colombier ne savait pas ce qui le retenait de démissionner et engager une vendetta personnelle Punisher-style contre ces ordures… Peut-être le fait que Brandy partie, il n'avait plus d'autre famille que la Police.  

 

Il avait porté le deuil des semaines avant de contacter la DEA. Plusieurs fois, il avait pensé au suicide.  

 

...  

 

De son côté, GG avait remonté les différentes filières de Da Costa, s'étonnant du nombre croissant d'entreprises ayant pignon sur rue susceptibles d'écouler l'argent sale du Cartel : BTP, presse, industrie de la beauté...  

Cette dernière lui avait plus particulièrement mis la puce à l'oreille : beauté impliquait cosmétiques et donc chimie, biologie, laboratoire de pointe et manipulation du vivant.  

 

Son enquête l'avait mené sur la piste de Rosebud inc., une société qui multipliait les ouvertures de magasins. On y achetait tout et n'importe quoi à connotation vaguement "écolo-citoyenne" (carnets en papier recyclé, guides culinaires pour végétariens, etc), crypto-new age (cristaux, jardins zen miniatures, guide de la méditation pour les nuls, etc.) et des parfums, du bien-être pour le corps, le tout dans une ambiance qui empestait le patchouli et les nappes de Jean-Michel Jarre quand Jarre s'endort sur son clavier.  

 

Le siège de Rosebud inc. était à NYC.  

Incidemment, on l'avait informé de la croisade solitaire d'un certain Colombier qui avait fait le rapprochement entre des sels de bains vendus par Rosebud en Argentine et un décès suspect. La société n'avait jamais été ennuyée par la justice et respectait la législation, Rosebud inc. USA n'avait donc rien à craindre. Mais la forme juridique de l'entreprise lui permettait de ne pas présenter tous ses chiffres aux impots, et sa filiation avec Da Costa était suffisamment suspecte pour aller sonner à la porte de son CEO.  

 

…  

 

Dominique Gérardin (Vivian Wryn) avait l'onctuosité du richissime oligarque vieille France. Portant beau la soixantaine, milliardaire polyglotte, businessman de l'année 2020 pour Fortune, l'homme avait rencontré Rosalita Da Costa dans sa prime jeunesse, bien avant même qu'elle ne prenne le nom de son défunt mari. Ils avaient été amants et avaient gardé l'un et l'autre de délicieux souvenirs de ces fulgurantes années 90.  

 

Gérardin avait la passion du beau… Issu de l'ENA, il avait délaissé les affaires publiques très tôt pour se consacrer au business et au seul véritable pouvoir qui comptait : celui de l'argent. Da Costa s'était trouvée sur sa route de jeune entrepreneur et elle n'avait été qu'une opportunité de plus.  

D'ailleurs il n'était pas totalement étranger au fait qu'elle soit en prison aujourd'hui - ses hommes étaient à la tête du cartel et les décisions de Da Costa relevaient du symbolique. Dans l'affaire, elle avait été une "idiote utile". Jolie mais idiote, raisonnant à court terme là où Gérardin se faisait fort de jouer aux échecs avec le Monde.  

 

On lui avait récemment communiqué des éléments critiques sur une équipe de la DEA menée par un certain Glenn Green qui commençait à fourrer son nez d'un peu trop près du côté de leurs avoirs. Il venait d'arriver sur New-York et on pouvait voir sur les vidéos que ses hommes avaient tournées qu'il avait rencontré un flic peu gradé du NYPD et sa collègue. D'habitude, les gars de la DEA se servaient de la Police pour obtenir des informations de terrain.  

Peu importe. Des hommes à lui avaient déjà infiltré le NYPD et la DEA. Si les efforts de leur hiérarchie respective pour calmer ces gêneurs ne suffisaient pas, alors quelques regrettables "balles perdues" auraient cet effet.  

 

Pas de trace. Jamais de sang sur les mains. Impossible de remonter à lui. C'était ainsi que Dominique Gérardin travaillait : dans le calme de son loft, dans les senteurs discrètes de la méphédrone qui l'inspiraient, et les concertos brandebourgeois de Johann Sebastian Bach. Sur un de ses bureaux trônait un magnifique jeu d'échecs en ivoire. Il jouait avec lui-même, dédoublant son intellect et le mettant constamment à l'épreuve. Il y avait là deux nouveaux pions : Green et ce Colombier.  

 

Il ne savait pas encore s'il voulait jouer un peu avec eux ou les retirer de l'échiquier au plus tôt. Ces gens avaient des amis, des familles, des connaissances, une vie sociale et professionnelle… Il serait tellement facile de les détruire. Mais avec style.  

 

(Script original)  

 

PS : les passages sur les sels de bain ont été documentés et sont inspirés d'événements réels.

Scénario :
une série A d'action (Policier) de Vivien Guards

Trevor Delerue

Jewel Fiedel

Steven Chaplure

Jewel Du Prez
Avec la participation exceptionnelle de Vivian Wryn, Kindy Meaux
Musique par Sebastian Kaida
Sorti le 25 février 2023 (Semaine 947)
Entrées : 25 887 968
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