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MMP présente
Le Secret de L'Aigle D'Or

De bien vilaines rumeurs rapportent qu'au XVIIIème siècle, une bande de naufrageurs menés par le vil Karvin D'Andréac'h parvinrent à faire échouer sur les rives bretonnes un bien étrange bateau.  

Bien évidemment, D'Andréac'h et sa bande de soudards n'étaient pas du genre à faire des prisonniers et son nom résonnait à des lieues à la ronde comme synonyme de mort violente pour les gueux et les marins qui auraient eu le malheur de l'approcher.  

 

Mais là, le bateau qu'ils avaient "ferré" était d'un genre un peu particulier. Déjà il ne battait aucun pavillon. Ensuite, il n'était guère récent… Celui-là ressemblait plus à un galion du siècle dernier. Et pas des plus cossus. Une ruine.  

Ensuite - et c'était tout aussi incongru - ses passagers étaient tous déjà morts : ce n'était pas un vaisseau, c'était un cimetière ! A en juger par leur état, les décès remontaient à longtemps. Très longtemps.  

 

D'Andréac'h connaissait les rumeurs et les ragots de bonnes femmes sur les vaisseaux soit-disant hantés, voire maudits - il ne leur accordait aucune importance, à la limite ils le servaient… Et il y avait quelque chose d'autre là-dedans - forcément un objet de très grande valeur. Allez comprendre : ce genre de choses, D'Andréac'h, il les sentait de loin.  

 

Ces marins-là s'étaient entretués pour sa possession, pour sûr. Eux-mêmes avaient pillé d'autres navires, une rapide fouille des cales avait révélé moultes rapines, de quoi contenter bien des hommes : plus qu'un cimetière, un cimetière d'or et de bijoux. Et tout trésor avait forcément sa pièce de Roi...  

Les naufrageurs avaient eu de la chance. Mais le bateau avait navigué vers eux. Sans équipage et dans des flots déchainés.  

 

Rares étaient ceux qui avaient accompagnés D'Andréac'h à l'intérieur de la carcasse éventrée de la bête mourante… Pas mal se signaient - comme s'ils avaient la moindre chance de voir leur âme épargnée vu les atrocités qu'ils avaient commises dans leur passé.  

Le brigand le savait : il irait en Enfer. Mais tellement blindé de trésors que même le Diable lui ferait une fleur, reconnaissant par là un égal. Ou du moins un rude gaillard qui s'était plutôt bien débrouillé ici-bas.  

 

Plusieurs siècles plus tard, à l'autre bout du monde.  

 

Connie Klaw (Chris Kemp) était un ‘mercenaire de l’Art’ comme le monde en produisait un par siècle : à la fois extrêmement cultivé, particulièrement rusé… et totalement dénué de scrupules, d’une franche amoralité compensée par un charisme qui charmait tous les sexes – et même ses adversaires (nombreux). Ses dernières missions en Ouganda, couronnées de succès comme toujours, lui avait permis de mettre la main sur quelques reliques rituelles d’un autre âge. Trésors dûment remis au millionnaire qui l’avait commandité. Un Canadien du nom de Danchrist. Une vieille fortune pétrolière dont les ancêtres avait migré dans le Nouveau Monde à la recherche de nouvelles opportunités.  

 

« - J’aurais une autre mission pour vous…»  

Klaw, le millionnaire et son arrière petite-fille Thérèse (Dewey Byrne), se tenaient tous les trois dans la salle à manger de la demeure cossue de l’homme, au large de Panama. Visiblement un peu plus éméché que d’habitude, le patriarche avait longtemps disserté sur l’effet de l’art sur les hommes, sur cette dernière valeur-refuge qu’il représentait. Et sur le coût réel de sa possession.  

«Sans art nous sommes sans passé, Monsieur Klaw, le savez-vous? Et sans passé, sans culture, nous ne sommes que coquilles vides…»  

 

Le vieux était attendrissant mais Klaw ne se laissait jamais mieux attendrir que par la promesse d’un chèque dodu.  

Evoquant le passé justement, cette nouvelle mission consistait à retrouver une relique dérobée par un de ses ancêtres naufrageurs, qui à son tour lui avait été subtilisée par une société secrète aux mœurs païennes – et peut-être même paganistes.  

 

Cette organisation avait été décimée au tout début du XXème siècle par les Services Secrets Anglais et Allemands de l'époque qui s'étaient alliés pour contrer son influence. Mais on savait que dans leur ancienne demeure yougoslave, un château isolé au pic d’une montagne, demeuraient d’antiques vestiges de leur pouvoir.  

Parmi lesquels le fameux trésor possédé un jour par l’aïeul de Danchrist : le mythique Aigle d’Or.  

 

Son nom était légendaire auprès du lobby occulte et résonnait comme des milliers de pièces d'or qui s'entrechoquaient dans les oreilles de n'importe quel aventurier féru d'histoire : on disait de cette statuette mythique qu'elle était constituée d’un métal qui offrait vie éternelle à celui qui le détenait – Klaw comprenait mieux l’empressement du bonhomme : Danchrist n’avait disposé que récemment de l’information par lequel l’Aigle n’avait pas été détruit par les nazis…  

«On a longtemps cru qu’Hitler en disposait… Mais c’était un faux grossier.»  

 

Le château yougoslave avait bien mauvaise réputation : quiconque y était entré n’avait plus jamais été revu. Dans les années 30 et 40, on ne comptait plus les chercheurs qui s'étaient aventurés un peu trop loin… On disait même que dans les années 80, une équipe de télévision même…  

 

Personne n’avait jamais rasé la demeure : trop isolée, trop inintéressante, trop hantée pour certains, trop chargée d'histoire pour d'autres. Et c'était tant mieux : cela éloignait les gêneurs… Klaw attendait, sirotant un excellent chianti en cette belle fin de journée, la révélation évidente de son hôte avec un demi-sourire amusé.  

« - Je m’en suis porté acquéreur récemment…»  

Bien évidemment. Et il connaissait la suite de l'histoire...  

Il comptait envoyer une équipe dirigée par Thérèse sur place, mais il lui fallait un explorateur chevronné pour parer aux pièges et chausse-trappes que les Maitres des Lieux avaient laissés derrière eux.  

 

On avait bien essayé d’analyser la demeure par satellite ou hélicoptère mais les plans des lieux changeaient tout le temps. Comme si les murs coulissaient à intervalles (ir)réguliers – plus d’un pillard avait du s’y perdre à jamais. Par quelle magie coulissaient-ils ? - c’était un mystère : aucune source d’énergie n’avait jamais alimenté la demeure.  

On discuta très vite des éléments financiers de l'affaire et Klaw repartit comme il était venu : en hélicoptère, direction le Nord.  

 

Trois semaines plus tard, il était à Sarajevo pour un debriefing avec l'équipe recrutée par les Danchrist, à la terrasse d'un café du quartier touristique à l'heure du dîner.  

Il y avait là Jessy Morgan (Gillian Geesin) et Sarah Lapierre (Alexandra Dolby), un couple de lesbiennes issu du MIT, polyglottes et aventurières elles aussi, Robin Dupré (Dewey Byrne), jeune médium venu du seul Monastère Shaolin d'Europe et enfin Thérèse, plus décidée que jamais à retrouver l'artefact.  

Une sacrée équipe en soi. Klaw n'aimait pas travailler en équipe : il y avait toujours un élément plus faible qui ralentissait les autres. Et ce n'était pas un jeu de pistes.  

 

Une petite Nissan Micra s'était rapprochée d'eux, lentement, mordant légèrement sur la bande piétonnière. Connie Klaw, dos au mur, eut juste le temps de dégainer son automatique quand cinq asiatiques (William Merzi) d'apparence identique déguisés en ninjas en sortirent, armés jusqu'au dent et visiblement animés d'intentions létales à leur égard. La panique s'empara de la terrasse du café.  

 

La première réflexion de Klaw fut : «On PEUT mettre cinq personnes dans une Micra !» Sa seconde «Ordre paganiste, mes c*uilles : des chasseurs de trésors asiatiques qui veulent éliminer la concurrence !»  

Enfin, sa troisième - et dernière - avant d'abattre son premier adversaire : «Ces gars se ressemblent VRAIMENT beaucoup !»  

 

Et ça n'était pas franchement pour lui plaire.  

 

(Script original, inspiré de - très - loin par le Jeu vidéo L'Aigle d'Or, édité en 1985 par Loriciels)

Scénario : (2 commentaires)
une série A d'action (Aventures) de Gregory Clinton

Chris Kemp

Gillian Geesin

Dewey Byrne

Jessica Rye
Avec la participation exceptionnelle de William Merzi, Alexandra Dolby
Musique par Adrienne Band
Sorti le 05 février 2022 (Semaine 892)
Entrées : 23 370 077
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