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Loupieau Production France présente
Un rêve nommé réalité

James est un petit employé d'une grosse entreprise. Il ne gagne pas super bien sa vie, mais il s'en sort tout de même, à force de travail acharné et d'heures supplémentaires. Ce soir là, il sort de son travail une heure en retard. Encore. Sa femme va le maudire. Il prend le volant de sa voiture, tourne la clé et démarre. Il prend alors tranquillement la petite route qu'il emprunte tous les jours et qui mène chez lui. A peine un quart d'heure plus tard, il arrive devant chez lui. Il coupe le moteur, ferme la voiture, grimpe les étages de l'immeuble et se dirige vers la porte d'entrée, qu'il essaya d'ouvrir le plus doucement possible.  

 

Le dîner avait été tendu avec sa femme Anne. Encore une fois, elle lui avait reproché de la sacrifier pour son travail. James avait répondu qu'il se sacrifiait pour eux. Mais elle ne voulait rien entendre et il comprit vite que ça ne servait à rien de discuter. Il avala donc rapidement le contenu de son assiette -ce soir, c'était des raviolis en boîte- et alla aussi rapidement se coucher. Il alluma la télé : il ne pouvait pas s'endormir sans. Sa femme était occupée en bas. Bercé par le bruit de la télé qu'il n'écoutait même plus à moitié, il céda vite au chant engourdissant du sommeil qui serait certainement réparateur après cette dure journée.  

 

Son rêve était merveilleusement bien. Il se trouvait dans un endroit aussi joli que le paradis. Du moins, à ce à quoi il pensait qu'il ressemblait. Il se laissait aller, bercé doucement par le parfum délicat des nombreuses fleurs toutes différentes les unes des autres et par la musique que la nature lui offrait : le chant des criquets, le bourdonnement des abeilles, l'herbe qui bouge, animée par le vent. Soudain, il lui sembla entendre des bruits de pas lourds dans cette atmosphère légère. Le bruit fut vite rejoins par l'image d'une silhouette épaisse et encore indistincte. Malgré tout, à mesure qu'elle progressait, James redoutait de voir qui était-ce. Et alors, quand il le reconnu, une expression horrifiée parcouru son visage qui se tordit en une grimace inquiète.  

 

Son patron se tenait face à lui, méprisant, les bras croisés sur son ventre proéminent. Puis, à ses côtés, sa femme s'avançait. Elle embrassa alors son patron, tandis que James ne pouvait retenir une violente claque. Claque qui le réveillé aussi soudainement qu'il s'était endormi. Anne venait juste d'arriver, elle se glissait sous la couette.  

- Ah, tiens, tu dors pas toi !?  

- Non. J'ai fait un cauchemar.  

- Pauvre petit, va !  

Elle éclata de rire avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres.  

 

Le lendemain matin, James se réveilla, comme d'habitude, le premier. Il était en nage. Car cette nuit, ce n'était pas un cauchemar qu'il avait fait, mais toute une série. On aurait dit qu'à chaque cycle de sommeil qu'il avait eu, il changeait de rêve.  

La seconde fois, il s'était retrouvé seul, dans une pièce sombre. Il semblait n'y avoir personne. Lui était assit sur une chaise, il ne bougeait pas dans le noir le plus total. Soudain, quelqu'un avait ouvert la porte. Une silhouette massive était alors rentré dans la pièce éclairée furtivement par la lumière que laissait passé la porte entrouverte. L'homme referma la porte derrière lui et s'assit sur une chaise proche de James, à nouveau dans le noir. Comme quoi, les rêves ne sont pas toujours réalistes. James se demandait ce qu'il pouvait bien faire là.  

 

Soudain, l'homme commença à parler :  

- Tu l'as ?  

- Et toi ?  

- Oui !  

Il claqua des doigts et quelqu'un poussa une femme à l'intérieur qui s'écroula en gémissant. James reprit, sans un regard ni un mot pour sa femme, bien qu'il en mourrait d'envie.  

- C'est bien. Tiens, voilà pour toi.  

Il lui tendit un sac que l'autre s'empressa de prendre. Il le tâtait, pour voir si il contenait bien ce qu'il fallait. Satisfait, sans le monter, évidemment, il sortit sans bruit mais à peine venait-il d'ouvrir la porte que James l'abattit froidement d'une balle dans le dos, avant de se précipiter vers Anne.  

 

Aujourd'hui, quand il arriva sur son lieu de travail, un horrible doute le prit à la gorge. Une ambulance emportait quelqu'un en toute hâte. Pourvu que ce ne soit pas son patron...Car sinon, avec tous les rêves que James avait fait cette nuit, il ne serait pas le seul.

Scénario : (1 commentaire)
une série Z thriller de Anastasia Gislason

Patrick Maidstone

Adria Froese
Musique par Margot Blanks
Sorti le 07 août 2021 (Semaine 866)
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