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Loupieau Production France présente
La pierre sculptée, partie II

D'après l’œuvre de Guillaume Prévost  

 

Une lumière aveuglante... Une intense sensation de chaleur... Puis un long tunnel, qui tourbillonne et vous malmène dans les couloirs. Les couloirs du temps. Et puis, subitement, le sol froid de la cave de St-Mary se matérialise sous les pieds de Sam (Nicholas Julyan), qui tombe à quatre pattes. Il est pris de violents hauts-le-cœur.  

- Samuel?  

Sam se contorsionna difficilement pour apercevoir celle qui l’appelait. Et alors, un sentiment de joie et de soulagement l'envahi quand il vit que c'était sa cousine, Lili (Ezra Monet).  

 

Une étrange sensation de déjà vu s'installa dans la tête de Sam. Le mal du temps, sûrement. Il lui semblait que sa cousine répétait à chaque fois ce qu'elle lui disait.  

- Sammy, comment es-tu...?  

Lili s'interrompit, estomaquée par ce qu'elle venait de voir. Elle venait de voir son cousin sortir de nul part.  

- Mais t'étais où? T'es arrivé comment?  

Pour toute réponse, Sam lui demanda «Quel jour on est?».  

- Dimanche. Ça fait un jour que t'as disparu mon vieux!  

Un jour seulement? Bizarre. Sam était pourtant parti un peu plus d'une semaine. De son côté, Lili insistait. Elle voulait savoir.  

- Tu vas m'expliquer, oui? Tout le monde s'inquiète et te cherche! Même la police!  

- Non! Pas la police! Écoutes-moi.  

 

Sam se mit alors à tout lui raconter: les prêtres, l'arrivée des Vikings, le tombeau égyptien, le Palais des Millions d'Années... Et à sa grande surprise, Lili ne semblait pas le prendre pour un demeuré bon à jeter à l'asile le plus proche. Non, elle semblait le comprendre, accepter cette réalité pourtant si...improbable, ce qui réconfortait Sam au plus haut point: au moins, il n'était plus le seul au courant de ce secret. A la fin de son récit, Lili lui montra le gros livre rouge, magnifiquement relié, qui était posé sur la table de chevet. Elle l'ouvrit à une page où il était inscrit: «Thèbes, la ville aux cents portes». Une gravure usée par le temps montrait le palais de Ramsès III.  

- J'y étais, soupira Sam. Tu me crois?  

- Je sais pas où t'aurais pu trouver des fringues aussi...tendances! Ah, oui! Il y avait tes habits, par terre. Et aussi une pièce...  

C'était la pièce que Sam avait utilisé pour ses petits...voyages. Il la prit, pendant que sa cousine, d'un geste, lui indiqua de regarder le livre.  

- Toutes les pages sont semblables. Partout, la même gravure avec le même texte. Bizarre, non?  

- Oui, lâcha Sam, perplexe. Mais, attend! Hier, quand je l'ai ouvert, il parlait d'un certain...Vlad Tepes.  

- Toutes les pages?  

- Non, je ne sais pas. J'en ai regardé qu'une seule.  

- Alors tu peux pas dire que toutes les pages étaient pareilles. Allez, viens. On rentre chez nous! Grand Ma' et Grand Pa' t'attendent avec impatience!  

- Tant que c'est pas la police...  

 

Avant de partir, il lui avait aussi avoué qu'il soupçonnait son père d'avoir mis en place ce système et qu'il ne fallait en parler à personne, sous aucun prétexte. Il avait aussi emmené le livre et la pièce avec lui.  

Malgré ses craintes, les retrouvailles se passèrent assez bien. Il était vautré dans le fauteuil, devant la télé, en train de se gaver de gâteaux et autres cochonneries, essuyant sans peine les reproches de ses Grands-parents si soulagés. Seul l'interrogatoire digne d'un des plus haut fonctionnaire de la police mené par Tante Evelyn le mis à mal. Elle ne croyait pas à sa version. Elle ne croyait pas que pendant un jour, il s'était «promené», dormant dans la gare, juste comme ça, sans rien dire à personne. Au moment le plus tendu, Rudolf (Alan Pover), le beau-père de Lili rentra dans la pièce. Quand il aperçut Sam, une sombre lueur envahit son regard métallique.  

- Ah, te voilà, toi! Qu'est-ce que tu foutais, hein?!  

- Je me promenais.  

- Menteur!  

Sam faisait tout son possible pour se contenir face à cet homme qu'il détestait. Mais incontestablement, la conversation glissait lentement vers des terrains dangereux. Sam répondait avec insolence à Rudolf. Sam, harassé par ses voyages, alla se coucher. Il n'entendit même pas la dernière remarque de Rudolf.  

- Il faut l'envoyer en pension. J'en connais une qui fonctionne un peu comme une prison. Croyez-moi, ça remet dans le bon chemin.  

 

Le lendemain, alors que Sam rentrait des cours, il croisa son Grand-père, dans son fauteuil, en train de lire son journal. Ce dernier, voyant la mine épouvantable de son petit-fils, lui demanda:  

- Tu t'inquiètes pour ton père, c'est ça. Mais tu le sais bien, ton père fini toujours par réapparaître! Il reviendra.  

Pourtant, sa voix tremblait.  

- Il s'absentait, oui, mais un ou deux jours! Pas deux semaines!  

- Sam...Je...Je dois te dire quelque chose. Il y a vingt ans, quand ton père travaillait sur un chantier archéologique, il disparu deux semaines avec un autre stagiaire, avant que tout les deux ne réapparaissent on ne sait trop comment. Si tu veux, ta Grand-mère a gardé trace de l'affaire dans des coupures de journaux, au grenier.  

Sam écuma le grenier tout l'après-midi.  

 

 

Il dut attendre trois jours avant de pouvoir enfin faire part de ses découvertes à Lili, dont Evelyn, sa mère, ne l'avait pas laissé avec son cousin qui «file un mauvais coton». Il lui raconta qu'à Thèbes, en 1985, son père avait disparu sur le chantier de l'éminent archéologue britannique Chamberlain. Du moins, c'était ce que Sam pensait. Il pensait également que son père utilisait la pierre sculptée pour voler des objets de valeurs et les revendre dans leur présent, pour faire face aux difficultés financières. Au sujet du livre, sa petite cousine lui fit part de ses pensées:  

- Je pense que c'est ce qu'on pourrait appeler un livre du temps. Un sorte de GPS qui montre à quelle époque se trouve le voyageur.  

Lili, t'es géniale!  

Elle rougit, avant de reprendre.  

- C'est bien Vlad Tepes, le nom que tu as vu? Ce type est un tyran sanguinaire. Tu crois que ton père est prisonnier de lui?  

- Oui. Je dois l'aider. Max! Il sait sûrement quelque chose!  

 

Sam entraina Lili avec lui dans la ville. Tout deux se rendaient chez Max, le vieux voisin de la librairie à moitié sourd, l'ami de son père aussi. Après bien des cris, Max ouvrit enfin la porte. Le vieil homme les fit entrer et leur proposa un verre de limonade périmé depuis quelques décennies.  

- Alors, les jeunes, pourquoi voulez-vous me voir?  

- C'est que..Ça fait dix-sept jours qu'Allan a disparu. Dix-sept jours que nous n'avons plus de nouvelles.  

- Plus poubelles? Ah, ma foi, c'est bien embêtant ça, mon gamin.  

- PAPA A DISPARU DEPUIS DIX-SEPT JOURS! C'EST POURQUOI ON EST VENU VOUS VOIR!  

- C'est bon, pas la peine de s'énerver.  

Max quitta la pièce pendant que les deux enfants vidèrent avec empressement leurs verres dans l'évier qui émit d’inquiétant gargouillements. Max revint alors avec un cornet en cuivre qu'il mit dans son oreille.  

- Voilà: mon père a disparu. Et on pensait qu'il vous avait peut-être laissé quelque chose, qu'il est venu vous voir.  

Le vieux se leva de nouveau et revint bientôt avec un petit étui en cuir dont il sorti une pièce et un jeton. Troués en leur centre. Sam tenait là les objets qui allaient le conduire à son père, c'était évident. Il remercia Max et fila vite à la librairie, suivit par Lili. Sam pénétra dans la cave, plaqua une pièce sur le soleil de la pierre et posa sa main dessus après quelques secondes. Il eut juste le temps de prononcer un «Penses à moi» à Lili avant de partir dans les tourbillons du temps.  

 

Sam atterrit dans la neige, dans ce qui semblait être un cimetière. Il se releva lentement puis enroula ses bras autour de son corps. Il n'était vêtu que d'une simple chemise de nuit en lin. Le bas était aussi chaud. Pourtant, il devait bien faire moins dix degrés. Il époussetait les tombes, pour voir les dates gravées dans la pierre et se situer. La tombe la plus récente datait de 1429. Or, il savait que Vlad Tepes avait vécus dans ces eaux là...Mais s'il se retrouvait face à un nourrisson, il n'avait plus qu'à recommencer. Soudain, il entendit des bruits de pas qui crissaient sur la neige encore fraîche. Il percevait aussi des sanglots étouffés. Il se retourna et aperçu un homme d'un certain âge, accompagné d'une jeune femme, certainement sa fille, qui pleurait en tenant son bras. A peine eut-il le temps d'observer la scène que des brigands sortirent en hurlant du bois environnant. Ils se dirigeaient vers les deux inconnus. Menaçants, armes au point, ils engagèrent la lutte. L'homme, ne se laissa pas faire: il frappait les assaillants de toutes ses forces, jusqu'à ce que l'un deux ne lui donne un violent coup de batte sur son poignet qui se brisa. Pendant ce temps, Sam s'était rapproché. En bon judoka, il enchaîna les prises et assomma même un brigand avec sa propre arme. Les autres fuyaient. L'homme se releva.  

- Merci jeune homme. Mais, à qui ai-je l'honneur?  

- A...A Samuel Waagen, monsieur.  

- Mais que faites-vous à Bruges, monsieur Waagen?  

- Je...Je suis venu voir ma tante, Marga...  

- La vieille Marga? Désolé de vous l'apprendre, mais cela fait déjà quelques années qu'elle est décédée. Tenez, prenez les habits du brigand. Au moins, vous aurez chaud.  

Samuel avait lu ce nom sur une tombe. Il prit les vêtements chauds du brigand et il partit avec l'homme et sa fille.  

 

Hans Baltus (Stanley Harris) était un membre de la Guilde des Imaginiers. Il faisait parti de la plus haute catégorie: celle des peintres. Et justement, Hans, après avoir amené Samuel chez lui, lui appris qu'un concours avait été organisé par le Comte: celui qui réaliserait le plus beau tableau serait chargé de peindre les époux nobles lors de leurs mariages, avec tout l'argent qui va avec. Mais maintenant, avec son poignet cassé, Baltus ne pouvais pas peindre.  

- Vous savez peindre, Samuel?  

C'était à peu près la seule matière où Sam était bon.  

- Oui, un peu.  

- Eh bien, vous allez finir le portrait d'Yser (Priscilla Keith), ma fille.  

Quand la jeune femme vint pour poser, dans une magnifique robe de soie noire, Sam fut choqué: Yser ressemblait tellement à Alicia Todds, son ancienne meilleure amie, qu'il avait lâchement laissée tomber après la mort de sa mère, Elisa Faulkner. Mais pourtant, Yser le regardait d'un air étrange.  

 

Dès le lendemain, Sam se mit à rechercher un travail, dans le but de trouver des pièces trouées pour rentrer chez lui. Il travailla sur la place principale de la ville, devant l'énorme beffroi, comme changeur de monnaie. Il fut bien aidé par la calculatrice intégrée dans le portable de Lili, qui lui avait glissé avant qu'il ne parte. Il en usait avec la plus grande discrétion. Malheureusement, il appris qu'il n'y avait pas de pièces trouées à Bruges. Le marchand qui l'employait lui donna bien quelques pièces troués de pays lointain. Sam les avait tournées dans tous les sens, aucune ne marchait.  

La nuit, il entendit des bruits de pas, puis celui d'une porte qui s'ouvre. Intrigué, il se leva. A peine était-il dehors que quelqu'un l'attrapa par derrière.  

- Petit salaud, va!  

Un grand jeune homme blond l'avait attrapé par le col.  

- Tu la suivais, hein? Tu es un homme de Klugg (Leonardo Scherzo), c'est ça?  

- Qui?  

- Fais semblant, va! T'étais dans le coup qui a attaqué Baltus. Klugg veut se marier avec Yser, et Baltus ne peut pas lui résister...Sauf s'il gagne le concours... Je vais t'écraser la tête, petit...  

- Arrêtes!  

Yser intervenait. Un doute l'assaillait.  

- Friedrich van Todds, arrêtes! Je ne crois pas qu'il mente.  

 

Une longue discussion s'en suivit. Sam fut "innocenté" par Friedrich. Le lendemain, au château, Sam, avec son aide, pénétra dans la pièce personnelle de Klugg, pour démontrer ses passe-temps pas très catholique. A vrai dire, il espérait surtout trouver le moyen de repartir. Mais incompréhensiblement, il se retrouva face à Klugg, armé d'une dague. Avant, il avait néanmoins réussi à trouver une pièce trouée et une inscription latine avait retenu son attention. Mais soudain, une silhouette se dessina sur le mur d'en face: une personne montait l'escalier. Bientôt, une voix qui n'était pas inconnue à Sam s'éleva.

Scénario : (2 commentaires)
une série A d'action (Fantastique) de Valeria Weiner

Nicholas Julyan

Priscilla Keith

Stanley Harris

Ezra Monet
Avec la participation exceptionnelle de Leonardo Scherzo, Alan Pover
Musique par Chiara Howard
Sorti le 13 novembre 2021 (Semaine 880)
Entrées : 25 404 494
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