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Loupieau Production France présente
La pierre sculptée

D'après l'œuvre de Guillaume Prévost.  

 

St-Mary, Canada.  

 

Il est 10h. Samuel Faulkner se réveille seulement et péniblement. Car bien qu'aujourd'hui ce soit son anniversaire, tout n'allait pas pour le mieux. En effet, son père, Allan, avait disparu depuis maintenant dix jours. Il lui arrivait fréquemment de disparaître, mais il rentrait bien vite -quelques heures ou 1 jour au maximum-. Sam ne voulait pas croire un seul instant qu'il ne se montre pas pour son anniversaire. Car depuis quatre ans et le décès tragique de sa mère sur la route, Allan s'occupait plus de son fils, il le préservait après avoir perdu sa femme. Mais il restait toujours mystérieux. Le «prototype de l'original», comme on l'appelait dans la famille. Sam se décida enfin à sortir du lit. Il ne fallait pas qu'il traîne, il avait une compétition de judo aujourd'hui. Il descendit les escaliers, embrassa sa grand-mère sur la joue, avala un rapide petit-déjeuner puis pris son skate et parti.  

 

Il s'accrochait aux pare-chocs arrières des voitures pour arriver à l'heure au dojo. Car il le savait, maître Yaku, son entraîneur comptait vraiment sur lui. Il n'était pas le plus costaud, non, mais le plus technique. Pendant qu'il pensait, il ne regardait pas bien où il allait, il frôlait les gens et ce qui devait arriver arriva: il fut stoppé net dans son élan par une masse énorme et tomba à la renverse. Quand il s'aperçut qu'il avait renversé Monk, le colosse, judoka lui aussi, il faillit s'étrangler de peur. Le monstre hurlait de rage: Sam avait cassé ses puces électroniques. Les amis de Monk, qui le retenaient avec grandes difficultés, apprirent à Sam que la compétition était annulée, car l'équipe adverse ne pouvait pas venir: panne de car. Sam prit ses jambes à son cou et s'enfuit loin de Monk.  

Une idée lui vint alors en tête: il allait faire un tour à la librairie de son père, leur nouvelle maison à tous les deux, même si depuis sa disparition, il habitait chez ses grands-parents. Sam fit le tour de la librairie, tout semblait normal, tout était à sa place. Il écouta même le répondeur, pour voir si son père n'avait pas laissé de message. De la publicité, encore et encore...mais?! Le 17e message, qui datait d'à peu près de la disparition de son père était bizarre. Une vois éraillée, même métallique le menaçait: «Très bien, je t'aurais prévenu...!». Puis plus rien d'autre que de la publicité. Sam se rendit alors compte qu'il avait oublié une pièce: la cave. Il ne pensait rien trouver mais alla vérifier quand même. A sa grande surprise, la cave semblait plus petite que dans ses souvenirs. Intrigué, il la passa en revue. Il posa ses mains sur le mur du fond et...il semblait y avoir une sorte de cloison. Sam essaya de pousser le mur et la cloison s'ouvrit, laissant apparaître un lit de camp et une chaise. Sur le lit, on apercevait un joli petit livre de cuir rouge, ouvragé. Sam l'ouvrit à une page au hasard et la parcouru rapidement. Elle parlait des «Crimes et Châtiments sous le règne de Vlad Tepes». Sam tourna la page. Elle était absolument identique! Comme toutes les autres. Sam, intigué, reposa le petit livre rouge sur le lit. En entrant, il ne l'avait pas vu, mais au fond de la pièce gisait une pierre sculptée. Elle comportait en son centre une cavité où l'on aurait pu mettre une pièce...trouée. Six rayons en partait et menaient à d'autres même cavités. Et dans le bas, on trouvait une cavité plus grande et plus profonde, qui elle ne correspondait pas à une pièce. Sam baissa les yeux au sol et trouva une rondelle de métal trouée en son milieu. Son intuition le poussa alors à poser la pièce au centre du soleil de la pierre. Elle fut magiquement attirée et se mit en place seule. Un bourdonnement sourd retentit alors et Sam colla son oreille à la pierre. Quand une brûlure fulgurante et dévastatrice embrasait tout son corps.  

 

Sam se retrouva à genoux dans une herbe broussailleuse. Où était-il? Pas à St-Mary en tout cas. Sam aperçut la pierre, toujours là. Au loin, il voyait des silhouettes sombres qui s'avançaient vers lui. Il se releva et partit, le cœur et l'estomac serrés, à leur rencontre. Le petit groupe d'homme était maintenant à sa hauteur. Il ressemblaient tous à des moines du moyen-âge. C'était impossible. L'homme qui semblait-être le chef du groupe ouvrit la bouche et parla dans langage incompréhensible. Mais vite, Sam commençait à comprendre ce qu'il disait.  

- Comment appelles-tu? Qui es-tu?  

- Je suis Sam, un pêcheur.  

- Saum? Et que fais-tu ici?  

- Mon bateau s'est échoué.  

Il ne semblait pas convaincre ces hommes, mais l'un des leurs, le plus grand pris sa défense. Sam fut donc accepté par le groupe, qui l'emmena vers le centre de l'île, car il avait atterrit sur une île! Au bout d'un certain temps, ils arrivèrent vers ce qui ressemblait fortement à un village moyenâgeux, bien que cela paraissait totalement ridicule. Le village semblait s'organiser autour d'une abbaye, et personne ne parlait. Sam passa le reste de la journée dans une étable, puis sortit seulement le soir pour manger avec le reste de la communauté. La nourriture était vraiment immonde et l'on récitait la Bible pendant le repas. Celui qui semblait être le chef, l'abbé, était le plus soucieux de tous. Sam, lui aussi inquiet, demanda à son hôte, l'Étiré, qui l'avait défendu, ce qui se passait. Il lui répondait que les Étrangers Blancs arriveraient bientôt pour piller l'ile et son trésor: le trésor de Collum-Chill. Sam se demandait ce que c'était que ce délire. Le lendemain, l'Étiré le prit avec lui pour l'emmener mettre à l'abri le trésor. Et ce n'était pas que des pièces. Car l'île d'Iona -c'était comme cela qu'elle s'appelait- recelait bien plus que ça. Une copie des Évangiles, dorée, magnifiquement reliée de cuir, et splendidement enluminée de dessin tous plus beaux que les autres. Les moines en terminaient la copie. L'Étiré et Sam mettaient à l'abri les pièces, les ouvrages (sauf ce dernier) à l'abri dans une grotte. Le soir, après une harassante journée de labeur, Sam alla se coucher. Il dormit mal, dérangé par les bruits sonores de la vache avec laquelle il cohabitait. Le lendemain, il fut réveillé par un bruit tumultueux. Un vacarme étouffé d'entrechoquement d'armes retentissait. Sam s'approcha de la porte, et, au moment où il allait l'ouvrir, l'Étiré apparut, en sueur. Mais déjà une personne inconnue, lourdement armée, s'approchait de lui par derrière.  

- Attention !, cria Sam.  

L'Étiré se retourna et envoya un formidable coup d'épée à son adversaire.  

- Vite, Saum! Il faut que tu mettes à l'abri le livre! Dans la grotte!  

Sam s'élança vite dehors et prit la direction de «l'enluminerie». Arrivé là-bas, il s'empara vite du livre magnifique et s'en alla vers la grotte, poursuivit par un homme. Pendant qu'il courait, il aperçut des Drakars. Il vient de comprendre: la pierre l'a projeté dans le temps! Vite, il rentre dans la grotte et fait effondrer l'entrer. Il entend le Viking qui cherche à entrer. Il pose le livre sur une table. Mais son regard est attiré par une pièce d'or...troué. «Je crois que je tiens mon billet de retour» se dit-il. Il entreprit de grimper aux parois, pour sortir par une cheminée naturelle et étroite de la grotte. Une fois à l'air libre, Sam se dirige à toute vitesse vers la pierre sculptée. Il plaque la pièce et son corps s'embrasa à nouveau.  

 

Sam se relevait doucement. Il faisait totalement noir là où il était. Il avait encore la sensation qu'un feu invisible lui brûlait les entrailles.. Il tâtonnait dans le noirs, mais ses mains ne palpaient que des pierres, bizarrement chaudes pour un endroit fermé. Pas d'issue au sol, ni sur les murs...Le plafond peut-être? Il se redressa lentement, ayant peur de se cogner au plafond. Au lieu de cela, ses mains touchèrent autre chose que de la pierre: une échelle de corde! Sam l'attrapa et grimpa doucement les quelques barreaux rudimentaires. En haut, il voyait enfin de la lumière. Où avait-il atterrit cette fois? Mais maintenant, il entendait des pas et des murmures incompréhensible se diriger vers lui. Il se plaqua contre le mur.  

- ...ne se doute de rien, tu es sûr?  

- Certain mon maître.  

- Bien, très bien. Dans cinq jours, à la sixième heure de la nuit. Au palais de Ramsès. Une seule flèche devrait suffire.  

Le palais de Ramsès...Sam était en Égypte... Les voix s'éloignent, laissant Sam pensif. Il reprit pourtant sa lente progression dans ce qu'il devinait maintenant comme un tombeau, la dernière demeure d'un grand de ce monde. Sam voyait maintenant beaucoup plus la lumière du soleil. Mais, avant qu'il ne puisse sortir dehors, il entendit à nouveaux des bruits. Une des voix de tout à l'heure, mais pas seulement.  

- Nous arrêtons tous le travail si nous ne sommes pas payés demain au plus tard. Cela fait 1 mois que l'on attend notre solde et notre ration, clamait ce qui semblait être un ouvrier.  

- Non, vous n'avez toujours pas fini la tombe. On vous payera après.  

- Bien, tu veux la révolution Machouk, tu l'aura ! On la finira la tombe. Mais après, nous autres, ouvriers de Set-Mâat, nous ne feront plus aucun chantier sans avoir été payé.  

L'autre bouillait de rage et malheureusement pour Sam, la lumière pénétrait dans la pièce où il s'était réfugié.  

- C'EST QUOI ENCORE QUE CA !  

Sam n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste qu'un coup de fouet venait lécher sa cuisse nue. Laissant au passage un filet de sang couler. Aussitôt, l'ouvrier intervint.  

- Laisses-le tranquille c'est mon neveu ! Il est venu apprendre le métier de ciseleur auprès de moi.  

Furieux, Machouk leur tourna le dos et partit. L'ouvrier, nommé Péneb, aida Sam à se relever.  

- Je ne veux pas savoir ce que tu faisait-là. Mais je dois bien avouer que tu me mets dans une situation délicate...Mais il n'avait pas à te faire ça, petit...  

- ...Sem.  

 

Cela faisait environ trois heures que Sam était avec Péneb, dans la salle qui devait accueillir le sarcophage plus tard. Péneb sculptait magnifiquement des dessins dans la pierre. Son ciseau semblait donner vie aux formes impeccables qu'il traçait.  

- Pardonnez-moi, mais de qui est-ce le tombeau?  

- De Setni, le plus grand prêtre d'Amon. Un homme humble et mystérieux, juste et compréhensif. Dévoué toute sa vie à Amon-Ré.  

Sam resta silencieux jusqu'au moment où ils quittèrent le tombeau, le travail accompli, et tous deux se dirigèrent vers la maison de Péneb.  

 

Les jours suivant Sam n'était pas venu au chantier. Péneb l'en avait dispensé. Entre-temps, il avait fait connaissance avec sa famille, adorable; Nout, sa femme, et ses enfants Titou et Amid. Là-bas, le confort était tout autre qu'à Iona. Et Nout était une excellente cuisinière...Mais Sam réfléchissait de plus en plus à la façon de repartir d'ici. La pierre était dans le tombeau, ok. Mais il n'avait aucune pièce en sa possession. Quand Nout lui parla d'aller faire le marché à Thèbes, Sam accepta de suite. Peut-être verrait-il le Temple D'Amon, le Palais des Millions d'Années... Et surtout, peut-être trouverait-il le moyen de rentrer...  

En fait non. Thèbes était une ville majestueuse, bondée de monde. Aussi n'avait-il fait que quelques repérages. Et puis, il ne voulait pas causer de tort à Nout. Le lendemain midi, à la surprise générale, tout les ouvriers arrivèrent au village. Ils étaient satisfait: la tombe était terminée, ils allaient demander leur solde à Thèbes, au Palais des Millions d'Années. Ni une, ni deux, Sam les accompagna, alors que des slogans comme «Notre blé et notre orge» retentissaient. Mais Sam n'allait pas là-bas pour la cause des ouvriers. Non, il avait autre chose en tête: entrer dans le palais, trouver une pièce et repartir. Rien de plus simple en théorie. Une fois arrivé, Sam se mit à l'écart du groupe, puis se cacha dans les buissons du palais. Ils préférait attendre la nuit pour agir.  

Sam se réveilla. Il faisait déjà nuit. Pourvu qu'il n'est pas trop dormi. Mais...Depuis combien de jours était-il ici. Il compta fébrilement dans sa tête...Cinq. Vite, il s'approcha d'un bassin d'eau où il semblait avoir du bruit. Tout allait bien, Amhousis, le fils de Setni entrait dans l'eau, en murmurant des paroles sacrées. Tout à coup, Sam aperçut sur les rempart un archer qui bandait son arc.  

- Attention ! Cria Sam en sautant vers le prêtre.  

Un sifflement dans l'air. Plus rien. Déjà des hommes, alertés par ce grabuge, arrivaient en courant près du bassin. «Amhousis». Les hommes se ruèrent sur Sam, quand Amhousis émergea de l'eau, indemne. Mais les hommes de garde ne lâchaient pas Sam, et voulaient même le tuer sur place. Il pensaient que c'tait lui qui venait d'essayer d'assassiner Amhousis. Alors qu'il venait de lui sauver la vie. Mais heureusement, Amhousis n'était pas dupe. Aussi fit-il signe aux gardes de lâcher Sam, et l'emmena dans ses appartements. Il le remercia d'abord puis lui confia un petit scarabée de verre, ayant autrefois appartenu à son père, Setni. Puis, il dut s'absenter pour savoir ce qu'il advenait de ceux qui avaient tenté de l'assassiner. Aucunes nouvelles. Mais pendant ce court laps de temps où Amhousis s'était absenter, Sam avait manipulé l'objet. Qui avait maintenant la taille d'une pièce...trouée en son milieu. Sam tenait son billet de retour !  

 

...  

 

 

 

Scénario : (3 commentaires)
une série B d'action (fantastique) de May Elbez

Sonny Landers

Renee Tilford

Alan Pover

Laurie Butterfield
Musique par Jackson Calvet
Sorti le 31 octobre 2020 (Semaine 826)
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