Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

MMP présente
SK - La Sentinelle de Karlsberg

1985  

 

Le Colonel John Gérard Dolen (Ronald Hand) faisait son footing matinal au coeur de la base troglodyte du Mont Assiniboine, au coeur du Canada montagneux. Dans ses oreilles résonnaient les accords d'un groupe de rap US que le monde venait de découvrir, Public Enemy.  

La forme concentrique du tube qui creusait le mont lui donnait parfois l'impression, en ces heures où tout le monde dormait encore, d'être le Dave Bowman de 2001.  

Seul au monde. Ou presque.  

Seul avec la machine qu'il pilotait, le fameux K.I.L.L.I.A.R.D., un monstre métallique d'une centaine de mètres de hauteur qui défiait la physique depuis 4 ans. Depuis que cet homme, le Professeur Joselito Karlsberg (Weston Erotas) l'avait révélé au gouvernement Canadien.  

 

Qui aurait pu croire qu'aujourd'hui, cette machine mûe par la puissance nucléaire, à forme vaguement humanoïde, dotée d'un armement à faire pâlir le lobby militaro-industriel mondial, était au service de l'Homme et non au service de la mort ? Le Canada, détenteur de l'Arme Ultime ? Un cauchemar pour les reaganiens d'à-côté. Dolen souriait toujours à cette pensée.  

 

L'armée avait bien entendu tenté de la transformer en arme de dissuasion massive mais le Sénateur (et ex-Général) Stanley Norris (Mark Owens) avait fait pencher la balance du bon côté en appuyant l'aspect utilitaire, civil - et disons-le, propagandiste - de la machine. Norris dirigeait à présent cette base qui avait servi autrefois à des "expériences" au gouvernement - sans plus de précisions, même pour Norris et Dolen qui avaient cherché à en savoir plus. Un mystère qui ne l'avait pas empêché d'amener sa fille Clarisse (Rebecca La Barbera) sur place. La gamine était étrangement douée, semblant cultiver une relation bizarre avec les machines.  

 

Le K.I.L.L.I.A.R.D., autrefois (il y a 3 ans) acronyme menaçant de "Karlsberg-Ingmann-Lewis Law for Intelligent and Armored Resistance & Defense", était devenu pour le monde entier "La Sentinelle de Karlsberg", une "sentinelle" qui ces 24 derniers mois, avait aidé à la reconstruction du Chili, au ralentissement d'une marée noire, à la protection civile face à des catastrophes naturelles majeures et au détournement d'un astéroïde qui menaçait de détruire la côte Ouest européenne.  

 

La Sentinelle pesait moins de 10 000 tonnes et sa densité alliée à sa taille (127 mètres précisément) défiait la logique tellement ses mouvements apparaissaient fluides, harmonieux, d'une rapidité sans égale, tellement son armature répondait aux moindres sollicitations de son pilote et résistait aux chocs, à la pression de l'espace, aux grands fonds, tellement ses piles atomiques généraient une puissance de feu à la limite du mystique.  

 

Car personne n'avait trouvé le moyen de démonter l'armement du K.I.L.L.I.A.R.D. : d'ailleurs, il n'aurait pu fonctionner sans lui et demeurerait alors une carcasse vide et un rêve de ferrailleur. On ne comprenait pas le pourquoi du comment, ni de son fonctionnement interne, ni des logiciels qui l'animaient - et on arrivait encore moins à reproduire ses cartes-mères informatiques autant que ses fameuses piles nucléaires qui lui permettaient de se mouvoir et dépasser jusqu'à 5 fois la vitesse du son.  

 

Karlsberg lui-même aurait peut-être pu les renseigner si un cancer ne l'avait inopportunément emporté il y a deux ans. Il avait consigné nombre d'écrits sous scellés, légués à sa soeur Candice (Kindy Meaux) qui, elle-même scientifique, aidait à la maintenance de la machine à la base. Candice avait eu la dent dure vis-à-vis des militaires mais avait pris son parti de vivre également à la base, dans cette ambiance principalement masculine. Un hommage à son frère : pérenniser la Sentinelle et qu'elle ne tombe jamais en de mauvaises mains.  

 

Le défi à la logique que représentait la Sentinelle de Karlsberg n'était pas illogique en soi : le K.I.L.L.I.A.R.D., s'il était né du cerveau d'un homme, avait été conçu loin, très loin d'ici. Par une race infiniment plus avancée que la nôtre. Une race jamais découverte, une race qui resterait à jamais inconnue des hommes - sinon de Karlsberg. Une race qui avait évolué en parallèle de la nôtre dans un micro-univers. Karlsberg, lors d'expérimentations illégales sur la micromatière réalisées à Ottawa, était entré en contact avec cette "race" pour la première fois en 1978. Une longue amitié s'en était suivie et un beau matin, "ils" avaient disparu mais le K.I.L.L.I.A.R.D. trônait dans son parc. Ultime cadeau d'adieu d'une forme de vie ou délire d'un fou-furieux génial ? Les gouvernements se perdaient toujours en conjectures : la machine recelait de tellement d'avancées technologiques que certains affirmaient qu'elle venait d'un futur parallèle au notre.  

 

Sur la face cachée de la Lune, de telles questions n'étaient pas de mise.  

 

C'est ici qu'un peuple robotique perdu s'était durablement allié à une mercenaire-vampire spatiale issue d'une race éteinte. Le Seigneur-robot Avena (Jeremy D) et son conseiller Minoos (Robert Troughton) - d'une catégorie cybernétique remarquablement inférieure, élaboraient stratégie sur stratégie pour s'emparer de la Terre, si proche si lointaine : un lieu dans lequel ils bénéficieraient de toutes les ressources énergétiques et logistiques suffisantes pour repartir à la recherche du reste de leur peuple.  

 

La Mercenaire-Vampire, que d'aucuns appelaient "l'Inconnue" (Lacey de La Colonie), n'était intéressée par la Terre que pour l'illimitée réserve de sang de sa population. Il serait alors temps de rameuter le reste de la famille ; pour le moment, elle laissait ses alliés robotiques régler le "problème KILLIARD".  

 

Avena voulait attaquer les humains de front avec leurs traditionnels robots géants : c'était efficace, plutôt spectaculaire, ça en imposant sur le sauvage de base et ça avait marché pendant des siècles ; la tradition robotique recelait de récits homériques de conquêtes permises grâce à ses machines. Problème : les humains en détenait une. Et pas n'importe laquelle. L'Inconnue, envoyée en mission incognito sur Terre, avait récupéré un maximum d'infos sur la machine, allant jusqu'à prendre des clichés de la "bête" en mouvement.  

 

Or, certaines Tablettes Numériques de l'Ancien Temps Robotique évoquaient une machine similaire au KILLIARD, machine dont la destinée était d'éteindre leur propre race ! Ca n'était pas prévu ainsi : les robots avaient investi la Lune en 1976 - le temps qu'ils se retournent, et ces ridicules bipèdes faits de chair et de sang disposaient d'une défense contre eux. Ce n'était pas juste envers leur propre planification génocidaire.  

 

L'autre problème des robots-géants, c'était qu'ils demandaient d'énormes moyens de fabrication et qu'Avena ne disposait que de deux modèle utilisables - et encore le second souffrait-il de défauts de conception.  

L'Inconnu avait proposé une mission d'infiltration au sein des humains afin de s'emparer de la machine. Minoos ne voulait pas en entendre parler : ce serait mettre entre ses mains un outil de destruction dont ils ignoraient ce qu'elle en ferait. Et pourtant, l'idée faisait son chemin dans leurs sous-programmes.  

 

Les circuits logiques d'Avena avaient décidé de ménager la chèvre et le chou : d'abord une attaque de masse avec navettes, robot et tout et tout… Ensuite, on verrait pour l'infiltration si la première option s'avérait une impasse.  

 

Le peuple robotique avait toujours fait peur à ses adversaires avec ses gros robots… En plus les humains croyaient être les seuls êtres intelligents dans l'univers. Cette double-révélation pourrait bien les mener à la victoire une fois de plus.  

Ou à l'extinction. Il préférait considérer que les similitudes entre le KILLIARD et leur propre Apocalypse étaient un "hasard raisonnable".  

 

(Script original)

Scénario : (1 commentaire)
une superproduction d'action (SF / Comédie) de Daniel Sbrizzi

Ronald Hand

Kindy Meaux

Mark Owens

Rebecca La Barbera
Avec la participation exceptionnelle de Weston Erotas, Daniel Erotas, Tom Kent, Robert Troughton, Lacey de La Colonie, Jeremy D., Laura Lee Sagnier
Musique par Gary Collins
Sorti le 06 mars 2021 (Semaine 844)
Entrées : 24 233 779
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=15519