Note aux spectateurs :  

Dans cette histoire, vous allez entrer dans l'univers de Tolosane, une ville imaginaire. Une ville dans laquelle se déroule des évènements hors du commun, parfois douce, sympathique et romantique mais parfois sadique, macabre et glauque.  

Les sorties au cinéma de cet univers se voudront libres et irrégulières car chaque histoire est indépendante l'une de l'autre.  

Pour la seconde fois au cinéma, après "La Recrue des Ténèbres", Tolosane sera réalisé par Bianca Vinding. Et maintenant, voici votre film :  

A Tolosane, dans une rue fréquentée, un dimanche après-midi.  

En train de s'amuser sur la balançoire de son jardin, Brenda (Cristina Rasmuson), une mignonne petite fille blonde, regarde une camionnette d'entreprise de jouets qui se fait remarquer par sa lenteur puis aussi par son chauffeur. Le chauffeur est maquillé, il a l'apparence d'un clown mais là, il n'a pas vraiment envi de faire rire. Le regard morne, le chauffeur se contente de rouler à dix kilomètres/heure sur une route pourtant déserte. Tout le monde le voit, certaines personnes jouaient avec leurs enfants, d'autres marchaient sur le trottoir tout simplement mais maintenant, tout le monde regarde le véhicule roulant presque à l'arrêt. Le chauffeur les ignore, se contentant d'avancer. Puis, la voiture s'arrête pour se garer légèrement en catastrophe sur le trottoir manquant de peu d'écraser les fleurs de décoration de la rue. Le chauffeur descend sans regarder autour de lui puis ouvre son coffre pour sortir ses bagages. Il emménage à Tolosane,juste à côté de chez Brenda.  

Brenda est en train de s'amuser sur sa balançoire. Elle voit l'homme/clown (Hubert Dupontal) emménager à côté de chez elle. Une sucette à la bouche, la jeune fille s'approche du grillage pour mieux apercevoir les bagages de l'homme. Elle voit de jolies poupées dans un des cartons. Pour attirer l'attention de l'homme/clown, elle lui souhaite le bonjour en parlant assez fort pour être sûre qu'il la remarque.  

- Bonjour monsieur ! dit-elle avec un grand sourire sincère en retirant sa sucette.  

L'homme/clown s'arrête avec le carton de poupée dans les bras, il venait juste de le prendre pour l'emmener à l'intérieur. Toujours le regard morne, il tourne sa tête vers la petite fille blonde puis brusquement, il lui fait un sourire «dents blanches». L'homme/clown remarque que la fille ne lâche pas le carton des yeux.  

- Tu en veux une, n'est-ce pas ? demande l'homme/clown avec une voix légèrement grinçante.  

La fille fait signe que oui de la tête en remettant sa sucette à la bouche. L'homme/clown se met à faire un sourire mauvais que la gamine ne remarque pas, il fouille dans son carton pour sortir une poupée. La poupée n'avait rien d'une Barbie mais elle plait quand même à la petite fille. La poupée possède une robe rouge avec des gants noirs qui arrivaient jusqu'aux coudes et des collants légèrement vulgaires à carreaux. Puis, elle a un nœud papillon qui lui allait bien dans les cheveux.  

- Quel est ton nom, jeune fille ? demande l'homme/clown avec la même drôle de voix.  

- Brenda, je m'appelle Brenda. Et vous, c'est quoi votre nom ? Pourquoi vous êtes déguisé ?  

A ce moment, une voix appelle la jeune fille, sa mère. La petite fille s'excuse et file en courant vers sa mère avec la jolie poupée. La poupée que l'homme/clown a donné à Brenda lui gênait jusqu'à aujourd'hui car elle était insupportable mais il n'avait pas envi de la tuer car c'est sa première création, sa femme. L'homme/clown regarde la mère de Brenda qui gronde sa fille en lui disant de ne pas parler avec des inconnus. Enfin, il suppose que c'est ça car Brenda lui a montré du doigt sans le regarder.  

Une fois l'emménagement terminé, l'homme/clown sort toutes ses poupées une par une. Il en possède une dizaine toutes différentes les unes que les autres; des jeunes filles gothiques à ceux de gros bébés en passant par des marionnettes. Il les met toutes debout sur la table du salon. En les regardant droit dans les yeux, les poupées se mettent à bouger toutes seules, elles prennent vie. Comme de parfait être vivant, elles bougent. L'une d'elle regarde l'homme/clown en tremblant de peur. Elle tente de fuir à l'opposé mais n'y parvient pas. D'autres poupées, légèrement plus grande qu'elle, lui coupent le passage en se mettant devant. L'homme/clown l'attrape par la taille brusquement. La poupée pousse un cri aigu de terreur.  

- TU-VAS-TE-TENIR-TRANQUILLE-A-LA-FIN ?? dit-il en lui donnant un coup très violent sur le bord de la table sur son crâne à chaque mot prononcé.  

La poupée finit par avoir le visage ensanglanté, le nez cassé sur lequel le sang coule abondamment et la tête est légèrement détachée de son cou. L'homme/clown la jette comme une chaussette sur le sol. La poupée ne bouge plus, elle est morte. Les autres poupées qui ont assisté à la scène filent la récupérer pour la mettre dans la cheminée, d'autres nettoient le sang que la défunte a laissé derrière elle. La poupée morte finira cramé afin de ne laisser aucune trace de son passage. L'homme/clown s'approche de ses poupées pour leur annoncer une chose mais s'arrête pour regarder par la fenêtre sans sourire. Il voit Brenda qui s'est remise à jouer à la balançoire dehors avec la poupée qu'il lui a donné.  

[...]  

Au moment d'aller au lit vers 21 heures, Yannick (Aurélien Delgrange), le père de Brenda fait la bise à sa fille. Brenda montre sa nouvelle poupée qu'elle a baptisé Alice par rapport au film qu'elle a vu récemment. Yannick lui sourit en lui disant qu'elle est très jolie puis, lui annonce que c'est lui qui l'emmènera à l'école demain matin vers 9 heures et qu'elle attendra à la garderie. Ils partiront vers 8h15. Une bise, puis Yannick éteint la lumière. Alice tourne la tête vers la porte sans que personne ne s'en rende compte, la poupée est vivante. Une fois la porte fermée, la poupée tourne sa tête vers celle de Brenda qui a déjà fermé ses yeux pour essayer de s'endormir.  

Profitant que Brenda soit dans son lit, Mathilde (Shannon Donaggio), la mère, raconte à Yannick que la poupée vient du nouveau voisin,un étrange voisin mais Yannick ne voit aucun souci là-dessus. Qu'à son avis, le voisin voulait se montrer gentil à son arrivée.  

Le lendemain matin, sur la route pour se rendre à l'école, Brenda sait qu'avec papa, elle peut monter devant malgré son âge. A huit ans, papa le lui permet. Mais aujourd'hui, Brenda est un poil insupportable avec la poupée et Yannick n'est pas content. Même si il ne faut que quelques minutes pour se rendre à l'école, il leur faut traverser une route assez dangereuse et déformée. Personne n'ose la prendre à cause de ça. Même une odeur insupportable l'habite à cause des fermiers. Brenda se montre une nouvelle fois insupportable et Yannick détourne les yeux vers elle pour la gronder.  

- Écoute Brenda, si tu ne te calmes pas, je te confisque ta poupée et je te colle une fessée. Tu as...  

Brenda fixe la route des yeux la bouche grande ouverte, une expression de peur.  

- Attention papa, tu vas te prendre...  

Trop tard, Yannick sent quelque chose rouler sous sa 307. Il espère qu'il s'agit d'un animal ou un chien, peu importe. Yannick descend de sa voiture en mettant les warnings et ordonne à sa fille de rester dans la voiture et de ne pas bouger. Il s'approche du corps inanimé, une femme. Il découvre une petite flaque de sang mais aucune odeur – hormis celle des fermes aux alentours – se fait sentir. La femme doit avoir 25-30 ans à première vue. Yannick se demande pourquoi elle était là. La forme du corps est assez étrange car il semble ne pas avoir réussi à l'allonger complètement comme il doit le faire naturellement : La femme a les jambes vers le haut. En tournant le corps afin de voir son visage, Yannick prend peur et se pose de plus en plus de questions car quand il a touché le corps de la femme, ce n'est pas de la peau qu'il a senti mais une sorte de plastique. Le visage de la femme n'a aucune expression, seulement une bouche ouverte en forme ovale et des yeux entièrement noir – aucune pupille, tout noir. Elle a la peau aussi blanche qu'un cachet d'aspirine. Les joues sont creuses, une semble brisée montrant la chair dû au choc avec la 307 certainement et le crâne est ouvert au dessus du front jusqu'à l'oreille gauche, un peu de sang coulait à cet endroit. Il prend son téléphone portable pour appeler la police.  

- Désolé Brenda, mais on va attendre la police. Tu iras à l'école plus tard, dit Yannick en rejoignant sa fille.  

Brenda répond avec un sourire sans joie. Pour une fois, elle aurait préféré être à l'école.  

La police arrive environ un quart d'heures plus tard. Un flic se présente sous le nom d'Éric Suffren (Fabrice Fenton). Ensuite, Éric s'approche du corps de la pauvre femme. Il n'aurait jamais cru que ce genre d'affaires verrait le jour dans sa carrière. Les policiers mettent le corps debout, il est plus lourd qu'ils ne l'auraient cru. Un bras s'arrache accidentellement mais rien ne coule étrangement. Éric se demande si la femme n'a pas subi une mutation pour devenir une poupée car il a déjà entendu ce genre d'histoires par le passé. Le genre d'histoires que personne ne croit un peu comme la jeune fille retrouvée morte il y a un peu moins d'un an de ça, une certaine Johanna Clayburn qui avait l'avenir devant elle et qui s'est fait tuer alors qu'elle voulait retrouver sa liberté. Finalement, son âme a été perdue à jamais par le diable, c'est Margot, l'amie de Johanna elle-même qui a lancé cette rumeur.  

Ces histoires ne deviennent que des légendes au fil du temps, Tolosane en possède plein et là, c'est une vieille histoire qui semble refaire surface. Suffren s'en doute bien. Celle de Jacob Brooks, l'homme/clown et croque-mitaine dans son genre, celui qui s'est fait bannir de la ville et qui a disparu bizarrement. Il s'est fait bannir pour avoir terroriser les enfants du quartier avec des histoires gores mettant en scène des poupées gothiques plus vrai que nature et qu'il se déguise en clown pour attirer les enfants ! On dit aussi que Brooks est un démon qui rôde pour tuer des personnes au hasard et qui les transforme en poupée. Celle que Yannick a trouvé n'a apparemment pas terminé la transformation que devait lui faire Brooks à ce moment-là, ce qui explique cela. Mais Eric se demande pourquoi elle n'a pas été "terminée" quand même.  

[…]  

Dans la soirée, Agathe (Léa Risson), une jeune femme du quartier s'apprête à aller au travail car elle travaille de nuit comme infirmière. Son copain regarde un match à la télé quand elle entend de drôle de bruit venant du couloir, des rires. De minuscules rires qui lui font un peu peur. Puis ces rires se transforment en violent coup sur la porte.  

- Il y a vraiment quelque chose dans le couloir, Pierre dit Agathe.  

Pierre se lève puis dit à Agathe de reculer quand il s'apprête à ouvrir la porte pour vérifier mais une lame traverse la porte et un cri machiavélique les terrifient à Agathe et Pierre. Plusieurs poupées pénètrent dans l'appartement se jetant sur le jeune couple. L'une d'elle égorge Pierre, les autres assomment Agathe et l'attachent solidement pour l'emmener à Jacob. Jacob compte la transformer en poupée.  

Au même moment, chez Yannick, Mathilde et Brenda. Brenda est dans son lit et s'apprête à s'endormir quand Alice, la poupée que Jacob a donné à Brenda, se lève et réveille Brenda. La jeune fille ouvre les yeux, le sourire sans joie d'Alice lui glace le sang.