Noël 2019.  

Chicago est en guerre : des groupes mafieux s’y disputent les trafics illicites et s’opposent aux représentants de la justice de la Mairie, du District Attorney et du Gouverneur.  

Un soir comme tous les autres soirs, alors qu’une guérilla urbaine bat son plein dans le quartier cubain entre la Police et des trafiquants, une forme noire et encapuchonnée vient se glisser parmi les voyous… Ces derniers ne voient rien jusqu'à ce qu'il se révèle. Surpris et désarçonnés, ils sont froidement exécutés en quelques secondes par la forme noire maniant l'arme à feu autant que le sabre japonais de manières expertes.  

De l'autre côté du boulevard, la Police locale s'étonne des cris provenant de leurs adversaires puis s'aperçoit que les trafiquants ont cessé le feu. Une dernière détonation et le silence.  

Se rapprochant avec précaution des puissants 4x4 garés en travers de la chaussée, les officiers se rendent à l'évidence… Quelques gémissements leur parviennent encore mais tous ont été tués ou mortellement blessés. Ces hommes et femmes lourdement armés et bien entraînés, quelqu'un leur a signifié une fin d'existence sur cette terre. Une fin tragique et probablement douloureuse. L'auteur de cette exécution a laissé une carte de visite métallique et tranchante entre les yeux d'un des criminels.  

Pas de nom. Juste un logo en forme de 'M'.  

Le lendemain, les cadavres de plusieurs dealers sont retrouvés au quatre coins de la ville avec cette même carte. Le surlendemain, c’est un gang portoricain ultraviolent qui est abattu au sein même de son QG.  

En fin de semaine, un remorqueur contenant plusieurs tonnes d’héroïne est coulé au milieu du port et un puissant narco-trafiquant asiatique décapité avec l’intégralité de sa garde. A chaque fois, cette carte énigmatique laissée sur les lieux.  

Pour les Forces de l'Ordre et la presse, plus de doute possible : un vigilante discret, rapide, intouchable et mortel rode en ville… La situation, si elle arrange plutôt la police et la population, met le FBI et les autorités locale dans l’embarras : laisser un justicier masqué hors-la-loi en liberté - surtout s'il nargue la police - est un signe de déshérence de la puissance publique. Il est donc décidé d'en faire "L'Ennemi Public numéro Un", avec prime à la clé pour qui aidera à son arrestation. Car si la Mairie souhaite liquider l'importun avant qu'il ne fasse le lien entre certains politiques et les plus grands criminels du coin, le FBI le veut vivant - il doit parler et leur révéler où il a volé sa cape de dissimulation ; un matériel probablement d'origine militaire.  

L'Agent Spécial Trent (Nicolas Hartnett) est sur l'affaire, lui et une vingtaine de collègues attachés sur place à cette investigation ont pour ordre exécutoire de localiser 'M' et de le mettre hors d'état de nuire. Trent prend cette affaire à coeur : s'il parvient à la résoudre, c'est probablement un siège à Washington qui l'attend. S'il échoue ou met trop de temps, la CIA et le Pentagone pourrait bien se mêler de l'affaire.  

De leur côté, les groupes mafieux ne restent pas longtemps sans réagir et décident de risposter à ce mystérieux ennemi. Ils font appel au "Chef d'Orchestre" (Yvan Dressamaire), ancien inventeur génial, électronicien devenu criminel pour financer ses machines folles. Pour l'occasion, ils le libèrent sous caution du pénitencier où il commençait à trouver le temps long. Complice de toujours, sa fille Jenna (Gina Sbrizzi), tueuse à gages qu'il équipe en matériel sophistiqué, l'attend à la sortie.  

Leur contrat avec le crime organisé stipule qu'il doivent éliminer 'M' et récupérer si possible son matériel. Le "Chef" n'a pas étudié la question mais le matériel dont semble disposer le justicier lui rappelle quelque chose. Revenu dans son laboratoire, une cave louée par Jenna à l'année, il est soudainement pris d'une grande agitation, comme s'il commençait à se douter de la nature de l'individu qu'ils cherchent.  

Pour lui, ça ne fait aucun doute : ce 'M', c'est lui-même qui l'a équipé il y a 15 ans de cela. Cette cape de dissimulation, c'est son chef-d'oeuvre, une invention qui aurait pu lui valoir le Nobel de Physique si des chercheurs coréens ne lui en avaient pas dérobé la propriété. Il leur avait intenté un procès… perdu. Ruiné, désespéré et devenu SDF errant, il avait alors croisé la route d'un ancien légionnaire anonyme d'Amérique du Sud qui semblait très bien le connaître.  

Cet homme poursuivait un but flou requérant ses connaissances pour une vengeance à venir. Le "Chef", remis sur pied et sevré de l'alcool dans lequel il s'était enfoncé suite à sa rapide déchéance, avait accepté de recréer sa cape, renâclant au départ puis se prenant au jeu au point de l'améliorer (les asiatiques mettraient 15 ans pour arriver à son niveau avec l'aide de leur industrie militaire). L'homme s'en était reparti, instruit de son fonctionnement, sans un mot ni un au revoir. Ils ne s'étaient plus jamais revus et le "Chef" avait brûlé les plans, comme un rêve qui se finissait. Il avait tout enfoui dans sa mémoire. Jusqu'à maintenant.  

Ce pouvait-il être ce même homme, quinze ans plus tard ? Ses agissements actuels relevaient plus de la guerre totale d'un psychopathe que de la vengeance : il semblait littéralement frapper au hasard. Le "Chef d'Orchestre" avait même peur de ce qu'il pourrait leur faire, à lui et à Jenna, s'il découvrait qu'ils étaient à sa recherche.  

Son premier réflexe devant ce nouveau défi est de s'enfermer dans son antre deux jours complet afin de réfléchir à la meilleure façon d'attraper ce poisson. Si c'est le même homme, alors il ne veut pas tuer celui qui lui a sauvé en quelque sorte la vie. Mais il a désormais un gros contrat avec la pègre à honorer. Et Monsieur le Chef d'Orchestre est un professionnel du crime aguerri.  

Pendant ce temps, le mystérieux 'M' continue de tracer sa route à travers les chairs des personnels des mafias locales, se rapprochant petit à petit de son ultime cible.  

******************  

Premier "super-héros" de l'AriVerse à débarquer dans les salles de Gérardmerveille.  

(Script original, remake de la production sortie sur Cannasucre)